Si tu souhaites savoir ce que tu manges.
Si tu as envie de manger local, biologique, agroécologique, permacole, de saison, alors cultiver une partie de ta nourriture est une option à envisager sérieusement. Et si l’autonomie n’est pas possible, cultiver même un tout petit peu a de nombreux avantages.
Les bienfaits du jardinage
Jardiner, et même plus largement tendre vers l’autosuffisance alimentaire est un acte fort, qui amène de nombreux bienfaits.
Le plus évident est sans doute les économies. Tout ce qui sortira de tes cultures ne te coûtera rien financièrement. Imagine un peu les économies si tu enlèves de ton budget nourriture tous les fruits et légumes frais ! Avec un terrain conséquent et plus de temps, tu pourras même envisager de cultiver des légumineuses.
Te connecter à la terre nourricière te permettra de (re)prendre contact avec la saisonnalité des fruits et légumes. Découvrir ce qui est réellement de saison chez toi, à quel moment, différent selon les années. Observer les plantes croître, découvrir leur rythme est une expérience qui te fera prendre conscience de toute la valeur qu’à la nourriture que nous mangeons, parfois sans même y prêter attention. C’est un exercice de patience, d’humilité.
Je trouve aussi que cela donne un sens à notre vie, notre existence, souvent effrénée que de cultiver sa propre nourriture, premier de nos besoins vitaux. Trop souvent, nos travails sont si spécialisés, si déconnectés de nos besoins que nous nous perdons nous-même. Cultiver sa propre nourriture, en accord avec la Terre, c’est être acteur de sa subsistance, et cette action porte, je trouve, un sens profond, voire même comme le souligne souvent Pierre Rabhi, militant.
Cultiver son jardin, a aussi des bienfaits pour le moral. C’est apaisant, et cela apprend à lâcher prise, à faire confiance à la nature. Notre balcon est en ce moment envahi de pucerons. Plutôt que de faire des traitements -même écologiques- j’ai fait le choix de les laisser là, en attendant que les coccinelles viennent les manger. En jardinage, on ne peut pas aller plus vite que la nature : face à la rapidité de nos vies, ne pas avoir instantanément les choses permet de reprendre sa place dans la nature. Et ça fait du bien ! Des études montrent aussi que jardiner joue positivement sur le moral (par exemple cet article, en anglais).
Ils l’ont fait !
De nombreux témoignages de personnes autonomes, au moins en fruits et/ou légumes sont disponibles sur la toile. Ces personnes ont repensé leur quotidien, leur rapport à leur jardin, à leur coin de nature pour en faire des zones où ils cultivent, souvent selon les préceptes de la permaculture. Ils sont la preuve que c’est possible !
Joseph Chauffrey tire 300kg de légumes par an de ses 150m2 de jardin en permaculture. C’est largement pour les nourrir, lui et sa femme. Il partage son expérience sur sa chaine Youtube, ainsi que dans un livre aux éditions Terre Vivante.
La famille Dervaes, à San Francisco a réussi le pari de tirer 3 tonnes de fruits et légumes sur leur parcelle de 400m2. Si les conditions climatiques de la ville de San Francisco sont particulièrement favorables à la culture tout au long de l’année, il n’en reste pas moins que leur performance est impressionnante et riche d’enseignements.
Quelques pistes pour te lancer
Si tu as un jardin, même tout petit, l’organiser selon les enseignements de la permaculture d’assurera sur le long terme un sol vivant et des récoltes abondantes et variées. La mise en place demande de la réflexion, des tests et du temps, et au fil des années, tu seras grandement récompensée de tes efforts. Si tu n’as pas ton propre jardin, tu peux louer un petit terrain dans des jardins en ville ou en périphérie ou encore cultiver le jardin de quelqu’un qui n’a pas le temps de le faire et partager ta récolte avec lui. Ce genre d’initiatives se développe de plus en plus. Tu peux aussi participer aux incroyables comestibles, qui jardinent un peu partout en France.
Si tu n’as pas accès à un jardin, il te sera difficile d’être autosuffisante en fruits et en légumes, c’est certain ! Cependant, ne baisse pas les bras pour autant, et fais de ton mieux avec ce qui s’offre à toi, c’est toujours ça de pris. Cultive aussi autant que tu le peux sur ton balcon, ton rebord de fenêtre, à l’intérieur de ton appartement, sur le toit, la terrasse… bref, partout où c’est possible. Christine Véa, invitée du livre Le guide de la permaculture urbaine raconte qu’elle produit du café et des haricots à l’intérieur de son appartement ! Ton imagination est la seule limite à ce que tu peux faire.
Voici quelques livres qui t’aideront à te lancer :
- Mon petit jardin en permaculture de Joseph Chauffrey : pour ceux qui ont la joie d’avoir un petit jardin
- Le guide de la permaculture urbaine de Carine Mayo : pour cultiver dans un jardin urbain et aussi sur balcon, toit, terrasse, et même à l’intérieur
- Manuel de culture sur buttes de Richard Wallner : pour ceux qui ont un jardin
Et toi, aimes-tu cultiver ta propre nourriture autant que possible, selon ton temps et la place disponible ? Penses-tu que cela soit un acte important de nos jours ? As-tu une expérience à partager sur le sujet ? S’il te plaît, partage tout ça en commentaires !
Petits liens qui vont bien pour aller plus loin
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Cet article fait partie du Challenge écologique et créatif de Mai-Juin 2017 : Alimentation bio, locale, de saison, végétale, zéro déchet. Pour ne rien louper des challenges, je t’invite à t’inscrire en haut à droite. Tu recevras en cadeau un mini-challenge écolo de 7 jours.
Bonjour, je suis admiratif de tout ce que vous faites. Et j’aimerais en faire autant. Je suis une très grande débutante. J’ai commencé par planter au balcon. J’ai fait de la salade à pâtir de récup et salaires
Pour le moment. J’ai également des frais qui pointent leur bout du nez . Pour ce qui est des plantes aromatiques,elle daigne sortir .😩
Merci pour ton retour ! Il a fait frais début Mai, et moi aussi, certaines graines ne sont pas sorties. Du coup, je les ai tout simplement de nouveau semer, et hop, maintenant qu’il fait beau, les voilà ☺