Neuf heures trente.

A trois, je me lève. Un… deux… deux et demi… deux trois-quart… deux quatre-cinquième…

Onze heures.

Oh non ! La moutarde, la superbe moutarde, la moutarde géante s’est cassée à cause du vent. Je suis super triste, moi qui espérait pouvoir en récolter les graines pour faire de la moutarde moi-même. Et si je garde les branches et les laisse sécher au soleil, les graines arriveront-elles à maturité ? Je vais tester… Du jardinage opportuniste comme dirait mon Amoureux.

Treize heures.

Petit Lutin téléphone à Mémé Lélé pour faire un travail d’histoire sur la maison de Grand-père Jacques, son arrière grand-père.

Quatorze heures trente.

J’exprime auprès de mon Amoureux mon agacement à ce que Petit Lutin me sollicite toujours en premier. Alors, de lui-même, Petit Lutin se crée un arbre décisionnel pour savoir qui aller voir lorsqu’il a un besoin selon les cas. Cet enfant a tellement besoin d’un cadre très précis. Ça le rassure. Je le sens plus apaisé ainsi. Et dès que l’on sort d’une routine bien ficelée, c’est l’explosion d’émotions. Est-ce parce que le cadre le rassure, la routine l’apaise ou parce qu’il prend sur lui ? C’est en tous cas tellement loin de ma façon de fonctionner que cela m’est très difficile à mettre en place et surtout à tenir sur la durée. C’est dur l’élevage !

Vingt heures trentes.

Je prépare un problème de maths sur la porte d’entrée pour Petit Lutin demain. Il le verra et le fera (ou pas) quand il le souhaitera. Il descend me dire qu’il est prêt pour l’histoire, voit le problème, et le fait dans la foulée. Puis, il demande autre chose. Je propose des phrases à trous ; il demande une histoire un peu fofolle. Ce sera celle d’une mygale à 9 pattes, un peu encombrée par ce supplément ; les a, à, et, est, son et sont manquent dans les phrases. L’histoire fait rire Petit Lutin. On termine en dessinant le Y grenoblois, les massifs montagneux, les villes de l’agglo. Il est plus de vingt-et-une heures.

Vingt-deux heures.

Bb9 neuf et Oreilles sont tombés de la mezzanine. Maman, tu peux me les rendre en passant ? Ah, mais c’est qu’ils ne sont pas sûrs d’être dans le lit du bon enfant. Tu vois quelque chose demande Bb9 à Oreilles ? Attention, tes oreilles dépassent, on va te voir. Oreilles aplatit ses oreilles puis regarde entre les barreaux de la mezzanine. C’est un jeune humain. Je ne sais pas si c’est un garçon ou une fille, quand ils sont petits, c’est difficile de différentier. Ah te voilà ! dit soulagé Oreilles en reconnaissant son ami serpent. Voilà Bb9 et Oreilles heureux de retrouver leur lit et leur enfant à cajoler et un Petit Lutin qui rit tout joyeux.

Idées en vrac de ce jour de confinement :

♥ préparer une balle anti-stress selon les conseils de Végébon
♥ inventer des histoires avec les peluches – un peu comme Winnie the Pooh
♥ écrire des problèmes et exercices rigolo à la craie sur un mur, une porte…

N’hésite à me demander, en commentaires, si tu as besoin de précisions sur certaines activités.

Le journal d’une confinée, c’est quelques unes des idées qui me traversent l’esprit pendant la journée ainsi que la liste des activités qui nous ont occupées. Tous les articles se trouvent sur ce lien.

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