Végane, local, zéro déchet, bio… c’est quoi le mieux ?

Mai 31, 2017 | 23 commentaires

Végane.

Local et de saison.

Zéro déchet.

Biologique, permacole, biodynamie.

En voilà des façons de s’alimenter, des façons de penser, de concevoir la vie.

Je trouve que ce sont les 4 piliers d’une alimentation écologique. S’alimenter à la fois végétal, local, de saison, biologique et zéro déchet est en quelque sorte le plus écolo que l’on puisse faire. Il est cependant (presque ?) tout le temps impossible de concilier ces 4 piliers d’une alimentation écologique pour tous les produits. Et lorsqu’il le faut, il est bien difficile de faire un choix. Ça peut même tourner au véritable casse-tête. Quand on veut faire bien, très bien, le mieux possible, que choisir ?

alimentation-ecolo-que-choisir-clementine-la-mandarine

Lorsque je me renseignais sur les impacts écologiques de chacun de ces modes de vie, ils me semblaient tous essentiels. J’ai bien réussi à me faire un classement, avec mes priorités personnelles, mais cela reste superficiel. Comment dire que manger végane est plus important que zéro déchet lorsque l’on sait que ces derniers déchets finissent dans l’estomac des oiseaux ou des poissons ?

Je suis passée par un stade où je voulais que notre alimentation soit à la fois végane, locale, de saison, zéro déchet et bio. Comme mon Amoureux n’avait pas l’exigence que tout soit parfait comme moi, et refusait de trop se prendre la tête, j’ai choisi de prendre en charge toutes les courses alimentaires et la cuisine. Le marche bio local du week-end, et les courses au magasin bio. Je transportais mes sacs à vrac, je cuisinais des heures tous les jours à partir de produits frais. Parfois, je réalisais plusieurs variantes du menu car Petit Lutin et/ou mon Amoureux n’aimaient pas un ingrédient ou souhaitait y voir ajouter du fromage ou de la viande.

Et puis, j’en ai très vite eu très marre. C’était juste trop. Trop de travail, trop de pression, trop de perfection, trop de frustrations.

Soit Petit Lutin était frustré car il n’avait pas de chips pour le picnic, soit je l’étais car le sachet de chips ne se recycle pas. Soit je mangeais juste une assiette de frites au restaurant, soit mon Amoureux ne trouvait rien qui lui plaise sur la carte.

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Alors j’ai lâché prise.

Aujourd’hui, nous ne sommes ni parfaitement véganes, ni parfaitement zéro déchet, ni parfaitement locavore, ni 100% bio. Forcément, ça fait moins classe. Je ne peux pas dire je suis ceci ou cela. Je ne rentre pas dans une case. C’est moins spectaculaire.

Pourtant, je crois que nous avons trouvé un équilibre qui nous convient. C’est notre équilibre. Je suis fière d’être 95% végane, 90% zéro déchet, 93% bio, et 70% locavore – évaluation faite « à la louche » sans vérification mesurée.

Tout ça pour dire quoi ? Et bien que je crois que l’important n’est pas de rentrer dans une case, et de chercher à être ceci ou cela à 100%. A mon avis, le plus important est de prendre en considération sa vie, son temps disponible, ses envies et aspirations, les lieux de courses accessibles… de mouliner tout cela, et d’en faire ressortir un style de vie le plus écologique possible. Quitte à moins impressionner en société !

muffins-sans-lait-clementine-la-mandarine

Pour arriver à ton équilibre, pose-toi différentes questions :

  • quelles sont les alternatives au supermarché autour de chez toi ? Tu peux consulter cette carte pour t’aider.
  • t’es tu déjà vraiment renseignée sur les impacts écologiques de chacun de ces modes de vie ? Si ce n’est pas le cas, consulte les sites des associations conservées, qui pourront t’éclairer sur le sujet, lis des livres engagés, regarde des reportages. Je te mets quelques liens en dessous pour t’aider.
  • essaie d’établir des priorités : préfères-tu manger du saucisson de cochon zéro déchet ou du saucisson végétal emballé ? Ces questions sont délicates, il n’y a pas de bonne réponse, c’est à toi de voir ce qui correspond le mieux à tes valeurs, d’où l’importance d’être bien renseignée, pour faire un choix éclairé !
  • cherche une organisation qui puisse être pérenne pour faire tes courses, cuisiner au maximum à partir de produits frais…
  • teste tout ça, et modifie ce qui en a besoin
  • n’hésite pas à refaire ce processus régulièrement : de nouveaux lieux de courses peuvent apparaître, de nouveaux besoins, de nouvelles envies !
  • sois bienveillante envers toi-même, et vas-y pas à pas : c’est le meilleur moyen pour tes nouvelles résolutions soient pérennes.

Voici quelques liens pour t’aider à te renseigner, et à faire des choix éclairés :

Et toi, qu’en penses-tu ? Essaies-tu de suivre un mouvement totalement ou de faire de ton mieux dans différents domaines ? As-tu d’autres liens de lecture à nous proposer ? S’il te plaît, partage ton avis en commentaires !

Petits liens pour aller plus loin

comment-nous-sommes-devenus-ecolo-clementine-la-mandarine
jardinage-en-ville-clementine-la-mandarine Recettes végétaliennes

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Cet article fait partie du Challenge écologique et créatif de Mai-Juin 2017 : Alimentation bio, locale, de saison, végétale, zéro déchet. Pour ne rien louper des challenges, je t’invite à t’inscrire en haut à droite. Tu recevras en cadeau un mini-challenge écolo de 7 jours.

23 Commentaires

  1. Merci pour cet article déculpabilisant ! C’est souvent difficile de tout mener de front pour être le plus respectueux de la Nature possible et comme toi, j’ai tendance à culpabiliser. On oublie sans doute que la bienveillance ça ne concerne pas qu’autrui et qu’il nous faut commencer par nous-même.

    Réponse
    • Oui, je le crois aussi, commencer par être bienveillant avec soi-même est très important ! Je suis ravie que l’article ait fait écho en toi ☺

  2. Je ne suis pas végane car je mange encore des œufs mais végétarienne.
    J’aimerais bien aussi concilier les 4 : végétarien, bio, local et zéro déchet mais je suis obligée parfois de faire des choix. Je ne fais (presque ) pas de concession sur le bio et le végétarisme et j’essaie au maximum de consommer local et zéro déchet. En conclusion, je fais de mon mieux.

    Réponse
    • Voilà, faire de son mieux ! Je crois que pour montrer l’exemple et donner envie aux autres de se lancer, il faut aussi montrer que c’est fun et pas sectaire, qu’il y a des marges de manœuvre.

  3. Faire de son mieux et ne pas culpabiliser. Voilà le credo que nous ne devons pas oublier.

    Avec ma famille nous sommes passés au zéro déchet depuis un peu plus d’1an et au début je culpabilisais quand j’achetais encore quelques petites choses emballées. J’arrive maintenant à relativiser et me dire que nous faisons déjà de beaux efforts et que nous ne pourrons jamais remplir qu’un seul bocal de déchet comme Bea Johnson. Il faut se focaliser sur ses réussites plutôt que de regarder nos petits écarts

    PS : encore merci pour tes articles que j’ai toujours plaisir à lire

    Réponse
    • Merci Steff pour ton retour ! C’est vrai que l’on peut vite tomber dans la culpabilisation lorsque l’on voit des personnes comme Bea Johnson qui ne font qu’un bocal. Ceci dit, je trouve parfois son fonctionnement réducteur car elle ne s’est attaché qu’aux déchets, et n’a pas revu par exemple sa dépendance à la voiture. Je crois qu’une remise en question plus globale est nécessaire, même si bien entendu je suis épatée par son parcours.

  4. Une question, penses-tu que si tu étais seule, et donc pas soumise aux contraintes de ton mari et ton fils, tu pourrais y arriver ? A priori cela semble possible, non ? Bon, de mon côté je suis végétarienne, j’avance progressivement vers le zéro déchet, bio le plus possible et locale au moins sur les légumes. Je me dis que j’ai une marge de progression mais ça me laisse des possibilités de m’améliorer ce qui est gratifiant ‘

    Réponse
    • Je n’en sais rien. Me serais-je ne serait-ce que poser ces questions seule ?
      Merci pour ton retour, et je te souhaite une belle progression, très épanouissante !

  5. Merci pour cet article, qui me permet également de relativiser.
    Je commence depuis peu une démarche zéro déchet et je me suis souvent posée la question du tout zéro déchet, ayant un fils allergique aux oeufs et donc privé de beaucoup de choses (même s’il existe beaucoup de gâteaux sans oeuf, vu qu’il n’en n’a jamais mangé, il ne prend aucun plaisir en les mangeant), ses plaisirs ultimes sont le Nutella (j’ai essayé de lui faire du nutella maison, mais il refuse) et les chips
    Donc encore merci pour cet article qui me montre que ce n’est pas grave sinous ne sommes pas parfait

    Réponse
    • Pour le Nutella, j’ai été addicte toute mon enfance. Il m’a fallu arrêter presque un an, pour passer ensuite à un équivalent bio végane sans que dans ma tête, le goût doivent être exactement celui de la marque Nutella. Sinon, il y a un équivalent chez Casino/Géant qui a un goût très très très proche (perso, en blindtest, je ne verrai jamais la différence !) et qui est sans huile de palme. C’est toujours ça de mieux :)

  6. Mais oui, j’ai fait le même chemin et je me suis epuisée a vouloir trop bien faire. Je n’avais plus de phases d repos entre le boulot et tout le boulot que demande cette volonté a la maison et puis la cuisine ca ne m’epanouit pas du tout (ca me soule..) donc des fois j’y arrive d’autre fois non.
    Bon il me reste du chemin aussi a faire dans le lacher prise ;) quand même
    Bon week end

    Réponse
    • Merci Hélène pour ton retour. J’espère que tu réussiras à trouver un équilibre qui te satisfasse sans passer trop de temps en cuisine !

  7. Chouette article. Très juste.

    Mes priorités à moi ou plutôt les priorités de ma famille sont bio, local, zéro déchet et végétarien.
    Nous ne sommes pas vegan mais en appliquant ces différents «filtres», je considère choisir des produits les plus respectueux du bien-être animal ou en tous cas les plus éloignés du mal-être animal…

    Je suis plutôt satisfaite de l’équilibre trouvé.

    Pour autant, j’essaie de ne pas culpabiliser quand je «régresse». Je suis actuellement enceinte de 5mois, j’ai mes deux autres loulous à m’occuper donc j’avoue que ma liste «au drive grande surface» est un peu plus étoffé que d’habitude…
    Ce sera pour mieux répartir vers mes petites boutiques bio préférée ensuite…

    Sur mon blog, je partage entre autres mes expériences pour tendre vers le «zéro déchet».
    Et en terme de «référence», et bien, tu en fais partie…

    Réponse
    • Merci Emilie pour ton retour ♥ je suis touchée de faire partie de tes références !
      Je te souhaite une douce arrivée pour ton troisième loulou, et de jolis moments tous les 5 ☺

  8. Merci pour cet article! Tout à fait au goût du jour pour moi!
    C’est mnt que nous nous posons toutes ces questions sur notre alimentation et notre mode de vie. Mnt que nous venons de changer de pays et d’accueillir un petit crapulon (oui moi c’est un crapulon… lutin à ses heures…). Et il est vrai que nous passons souvent par des moments d’hésitation et de frustration « comment faire pour faire bien » et « comment faire pour tout concilier ». Après plusieurs mois de mise en route et d’essais, je commence à voir que l’organisation se met en place et que cela devient plus agréable que casse-tête! Nous sommes végétariens, mais nous essayons de plus en plus d’alternatives végan (mon homme ne touche aux produits animaliers que quand c’est moi qui cuisine… et c’est lui qui souvent s’en charge), nous faisons nos courses essentiellement au marché et magasin bio-local-vrac (à vélo ou à pied… de toute façon nous n’avons pas de voiture) et nous cuisinons tout nous-même à partir de produits frais. Mais voilà, parfois on n’arrive pas à tout faire et il nous arrive donc d’acheter un steack végétarien tout prêt ou une pizza ou d’acheter autre chose qui sera peut-être sous emballage, peut-être pas végan, peut-être d’ailleurs…

    J’ai toujours cru au fait que pour « faire bien », il fallait surtout se sentir en accord avec soi-même et comme tu dis « lâcher prise », pour que les efforts ne deviennent pas inconfortables, au risque de tout abandonner… faire avec ce que l’on peut, plutôt que de se ranger dans une case. Quitte à surprendre les foules lorsqu’on fait un écart (mais quoi??? t’as un sac de couches jetables chez toi??? t’es pas zéro déchets??? – heu… ben pour la nouvelle baby sitter qui n’y connait rien ça peut parfois être pratique…)^^

    Merci donc pour cet article et pour ce blog que je vais suivre de près!

    Réponse
    • Merci Cora pour ton retour ! Et oui, surprendre l’entourage, ça permet aussi, je crois, de leur montrer que pour s’engager, il n’y a besoin d’être parfait. C’est très motivant je crois ☺

  9. Merci Clémentine pour ton conseil pour le Nutella, je vais essayer

    Réponse
  10. Wow, je suis impressionnée par tes pourcentages, surtout à 3! Nous ne sommes que deux, et on s’améliore petit à petit, mais on est assez loin du compte! Mes priorités sont bio, local, zéro déchet, végétal-rien. Le marché m’aide beaucoup, mais pour le reste, c’est plus dur. je dirais que je suis à 90% bio, 70% local, 50% ZD, 90% végétarien (40% végétalien, c’est le point sur lequel on met tous nos efforts en ce moment). Au moins, j’ai encore une bonne marge de progression!

    Réponse
    • Merci pour ton retour. Je te souhaite de progresser sereinement avec ton Amoureux et de trouver un équilibre ensuite qui vous conviendra bien ☺

  11. VEGAN biensur c’est le mode de vie idéal, le mode de vie de demain, mais pour moi c’est déjà le présent. Le végétalisme est la SEULE alimentation qui règlerait le problème de notre planète : pollution, pénurie d’eau, océans qui montent, tempêtes, ouragan, toutes les catastrophes naturelles. La planète nous parle et nous ne l’écoutons pas. Le zéro déchet aussi, le bio oui si on peut mais c’est une gouttelette si vous mangez ne serait ce que des œufs ou des yaourts je parle même pas d’un steak 😱😱😱
    LE VÉGÉTALISME c’est le plus beau le plus grand le plus SAIN mode de vie, si vous voulez être en harmonie avec la Nature et sortir de la spirale destructrice de notre MOnDE 🌿
    vivez le et soyez HEUREUX vous le pouvez il le faut vous en tirerez le Bonheur
    Regardez Cowspiracy Food choices et Racing extinction Vous SAUREZ toute la VÉRITÉ
    Merci et Belle vie 💚🌱👍🏼☘️

    Réponse
    • Merci Audrey pour ton cri du coeur ♥

  12. C’est intéressant de voir comme quoi on peut avoir les mêmes problématiques :)
    J’aimerais cependant soulever un point : le bio oui… mais non !
    Je m’explique : je connais bien la question car je « suis du milieu » (fille et belle-fille d’agriculteur, etudes et travail dans différentes exploitations et entreprises) et pour moi le bio ne fait pas tout. J’ai connu des agriculteurs « bio » qui abusaient des produits (souvent en prévention de… quoi ?)… et des « conventionnels » qui ne mettaient jamais rien sauf exceptionnellement lorsque leur récolte va se perdre à cause d’un champignon/insecte/etc et qui mettent les doses minimum. Et les cas ne sont pas rares dans un sens comme dans l’autre. Pourquoi condamner un monde raisonné simplement parce qu’il manque une appellation ? Appellation qui permet tant d’abus.

    Réponse

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