Moi, Petit Lutin, 3 ans et demi, je n’ai jamais cru au Père Noël

Déc 7, 2014 | 164 commentaires

Mois de Novembre cette année.

Un soir, nous recevons un message de la directrice de l’école de Petit Lutin pour nous raconter qu’il a déclaré plein de confiance, devant toute sa classe, « Moi, je sais que le Père Noël n’existe pas pour du vrai.« 

Petit Lutin a 3 ans et demi et il n’a jamais cru au Père Noël. J’en suis absolument ravie.

pourquoi Petit Lutin n'a jamais cru au Père Noël

Alors les défenseurs du Père Noël me diront ‘Et la magie de Noël ?’

La magie de Noël est, je pense, bien présente chez nous. Nous passons une journée tous ensemble, dans la nature. Cette année, sur demande de Petit Lutin, nous irons faire de la luge le 25 Décembre. Nous glisserons tous les 3 sur la pente. Nous partagerons ce moment, qui sera convivial et chaleureux. Nous nous préparons aussi discrètement des cadeaux, que nous réalisons nous-même. La magie commence donc dès maintenant, avec le partage des activités de fabrication.

‘D’accord. Mais l’histoire du Père Noël, ça développe leur imagination.’

Je ne vois pas comment, comme le souligne Maria Montessori, le fait d’inventer une histoire en tant qu’adulte développe l’imagination de l’enfant. Sa crédulité, oui. Mais pas son imagination. Par contre, inventer ensemble des aventures rocambolesques qui arrivent au Père Noël, c’est très rigolo. Lorsque Petit Lutin y apporte sa touche personnelle, il développe effectivement son imagination.

pourquoi Petit Lutin n'a jamais cru au Père Noël

‘Admettons, mais tu lui fais perdre son innocence.’

Je ne développe pas sa crédulité, sa naïveté, d’accord. Je ne lui fais pas croire qu’un bonhomme rouge, toujours de bonne humeur, est capable de livrer des cadeaux à tous les enfants du monde, alors que pour Noël, certains n’auront même pas à manger.

Je ne pense pas que l’on doive protéger les enfants du monde cruel qui les entoure. Il est au contraire de notre devoir de leur fournir les capacités de le rendre meilleur. Je pense que cela passe par un accompagnement bienveillant et sincère.

Je ne souhaite pas lui cacher que dans certains pays, les enfants ont faim, froid, peur ni que certains jouets sont fabriqués par des enfants, des travailleurs exploités. Il a toutefois le droit d’en avoir envie. Alors ensemble, nous cherchons une autre solution ou nous faisons une concession, en toute conscience. Il ne s’agit pas de lui faire un exposé des horreurs qui se passent partout dans le monde tous les soirs. Simplement, de ne pas lui mentir lorsqu’un de ces sujets vient à être abordé. Et d’écouter attentivement les solutions qu’il propose, à son échelle.

La promesse de partir à l'aventure une fois par semaine

Je souhaite par contre montrer à Petit Lutin qu’il est possible d’agir autrement. Il connaît les AMAP, le marché de producteurs et sait ce qu’il se cache derrière ce qu’il mange. Petit Lutin reçoit ses vêtements de différents enfants et les donne lorsqu’ils sont trop petits. Il se déplace en bus, en vélo…

Je souhaite à travers cette démarche lui montrer qu’aussi petit que nous sommes, nos actes comptent pour transformer le monde.

A toutes ces raisons, vient aussi se greffer une raison écologique. Je pense que le Père Noël, tel qu’il est dépeint aujourd’hui aux enfants, n’est pas écolo. Je trouve qu’il incarne la société de consommation dans tous ses excès. Il demande des listes de cadeaux illustrés de découpages de catalogues de jouets. Il est capable de distribuer des montagnes de cadeaux sur toute la terre en 24h. Il fait travailler des Lutins dans un atelier toute l’année.

Question sobriété heureuse, nous sommes bien loin du minimalisme. Le Père Noël, tel que je le vois présenté à la télé ou dans les magazines ne met pas l’accent sur les cadeaux expérience. Il ne prône que le matérialisme. Nous nous efforçons d’expliquer et de montrer à Petit Lutin que les biens matériels ne sont pas ce qui rend heureux. Nous cherchons à partager du temps de qualité avec lui. Désolée Père Noël, mais tu es actuellement incompatible avec ma vision de la sobriété heureuse !

Minimalisme et enfant : astuces pour concilier les deux

Et puis, le Père Noël incarne un maître chanteur. Partout, il est décrit comme omniscient, sait si l’enfant a été sage, a bien mangé ses épinards, et travaillé à l’école. On se retrouve donc en présence d’un mensonge doublé d’un chantage, et cela m’effraie. Même si je ne pratique pas personnellement le chantage au Père Noël, il me semble présent dans l’histoire même qui l’accompagne.

Je n’ai pas envie que Petit Lutin exécute aveuglément tout ce que je lui demande juste parce que dans un mois, il a peur de ne pas avoir de cadeaux. J’aime qu’il remette en question, qu’il négocie, qu’il demande pourquoi. J’aime qu’il accepte -ou non !- en toute conscience. C’est épuisant, en tant que parent, mais c’est pour moi le considérer comme une personne à part entière, qui a des envies, des besoins.

J’apprécie aussi le fait qu’il sache d’où viennent les cadeaux. Il téléphone ainsi aux personnes pour les remercier et leur raconte comment il s’est approprié son nouveau jouet. Il demande à ce qu’on le prenne en photo pour les envoyer par mail. Et chaque fois qu’il se balade en draisienne, il pense à sa Mémé qui lui a offert.

Finalement, je vois le Père Noël comme un reflet de notre société. On fait croire, on se fait croire bien des choses, pour éviter de trop souffrir en faisant face aux horreurs pour lesquels nous avons l’impression de ne rien pouvoir faire. Je ne regarde pas comment est fait le fois gras, comment est fabriqué mon téléphone portable, ce que crache ma voiture.

En parler avec Petit Lutin est aussi une manière pour moi d’éviter de faire l’autruche, et de développer ma propre conscience du monde qui m’entoure, et d’y agir de façon à le faire évoluer, à mon échelle, vers ce qui me semble être plus juste, plus beau.

Je ne cherche bien entendu pas, par cet article, à te pointer du doigt si tu as fait le choix de dire à tes enfants que le Père Noël existe. Tout ceci n’est que mon point de vue personnel. Je suis au contraire très curieuse de savoir comment tu vois les choses, et quel est ton point de vue sur cette question. Il y a certainement des aspects auxquels je n’ai pas pensé !

Parce que j’ai été trop souvent blessée par des commentaires d’injures sous cet article, j’ai décidé de me protéger et d’en bloquer les commentaires. Je te remercie pour ta compréhension.

Edit 08/12 pour éviter de me répéter dans les commentaires : Nous n’avons jamais dit crument à Petit Lutin que le Père Noël n’existe pas, il l’a compris tout seul. Nous ne lui avons simplement jamais dit qu’il existe.

Petits liens qui vont bien pour aller plus loin :

10 idées d'activités simples pour un Noël chaleureux Articles pour un Noël convivial, chaleureux et écologique

164 Commentaires

  1. Et bien, vois-tu cela aborde un sujet qui me chagrine.
    J’avais expliqué tout petit à mes enfants que non le père noël n’existait pas et que les cadeaux que l’on se faisait avec pour but de se faire plaisir les uns les autres. Parce que je ne voulais pas mentir à mes enfants malgré les dictats de notre société bien pensante.
    Et puis je me suis faite avoir (malheureuse !), l’école et tout notre environnement a pris le pas sans que je ne comprenne comment cela était arrêté…
    Le dilemme, c’est que tout le monde trouve évident de faire croire à la chimère du père noël et demande aux enfants si ils ont fait leur lettre au père noël, si ils n’oubliaient pas d’être sage pour que le père noël leur apporte plein de cadeaux etc, alors je me suis retrouvée comme une andouille à ne plus savoir comment réagir.

    Mais quelque part, je me dis qu’ils ne sont pas dupes, qu’ils disent y croire pour être comme tous les autres.
    Mon fils est handicapé, il souffre déjà de sa différence quand les autres le lui font sentir, alors je me dis qu’il ne veut pas en rajouter et simplement se fondre dans la masse. Pour être comme tous les autres, le sentiment d’appartenance à un groupe en somme.
    Parce qu’il me le dit ainsi que sa soeur : ils savent que le père noël ne passera jamais dans le tuyau du poêle, et que tous les cadeaux qu’on trouve dans les magasins sont bizarrement ceux qu’on retrouve au pied du sapin.

    Alors je me dis que le père noël fait partie de toutes les histoires qu’on peut leur lire et leur raconter, comme on le dit du grand méchant loup, des animaux qui parlent, des fantômes etc, ce sont des histoires et toutes les histoires sont vraies le temps qu’on y croit.
    Mais au fond de nous même, on sait bien que les histoires n’arrivent pas dans la réalité.

    • Merci pour ton témoignage touchant.
      L’important dans ce que tu dis, je trouve, c’est que ton fils a fait son choix propre. J’imagine tout à fait Petit Lutin me dire qu’il choisi un jour de croire au Père Noël, et dans ce cas, pourquoi pas ? C’est son choix, et il l’a fait librement ☺☺

      ps: j’ai toujours un colis pour toi qui t’attend ! Dis moi quand tu seras prête pour le recevoir ;)

    • Flûte y a pas répondre à ta réponse ;)
      Pour te répondre, si tu as conservé l’adresse, je n’en bouge plus, c’est quand tu veux :)

      Et pour faire écho à ta réflexion, j’en ai reparlé mine que de rien avec mon grand, et j’ai fini par avoir le fin mot de l’histoire, il a conclu : « les fantômes, les monstres, je n’y crois pas, ça n’existe que dans les histoires (il retient notre explication qu’on répète régulièrement quand quelque chose leur fait peur :D), mais le père-noël et les anges, j’y crois parce que c’est gentil et que ça fait du bien ».
      Voici donc la version de mon petit bonhomme de 6 ans qui quand il avait 3 ans savait très bien que le père noël n’existait pas ;)
      PS : au passage je n’ai aucun souvenir d’avoir jamais cru au père noël :)

  2. Article intéressant!
    Je comprend tes arguments, ils sont clairement très réfléchis et je ne peux qu’être d’accord.
    Cependant, et tu ne l’expliques pas clairement, pourquoi avoir choisi de ne pas lui dire? Parce que c’est une fête commerciale? C’est un mensonge? C’est improbable?
    En vérité, je trouve que cette tradition véhicule des valeurs intéressantes. A part le mensonge général haha. Se réunir tous ensemble, recevoir des cadeaux, l’impatience qui monte au fil des jours, le côté mystique/magique, la réflexion autour d’une présence non humaine (je ne suis pas croyante, mais je trouve ça intéressante d’y réfléchir par ce biais). Et puis aussi, il faut se l’avouer, le fait que tout le monde y croit autour de lui et ne pas l’exclure (un peu).
    L’imagination, l’innocence, ..etc Bof, pas sûr que ce soit ce qui motivent les parents à perpétuer cette tradition. Les enfants sont innocents et bourrés d’imagination de toute façon héhé.
    Et à vrai dire, on est pas obligés de jouer le jeu du chantage. M’enfin c’est très récent comme pédagogie de ne pas vouloir punir/ menacer les enfants, comme si cela était cruel… Un autre débat!

    Enfin, tout ceci se discute, et je ne pense pas qu’une décision ou l’autre aura de grosses conséquences sur son développement haha.

    Et merci pour tous ces articles intéressants et inspirants ;)

    • Je pense Elisabeth, que nous n’avons pas les mêmes opinions en matière d’éducation, car je trouve personnellement que punir et menacer un enfant est cruel, et menace son innocence bien plus que le fait qu’il ne croit pas au Père Noël.
      Je ne lui ai rien dit, je ne lui ai simplement jamais dit « oh le Père Noël va venir à la maison », et de lui-même, il a pris les histoires de Père Noël qu’il a pu lire pour ce qu’elles sont : de jolies histoires.

    • Euh j’ai jamais dit le contraire? Je ne vois pas où je dis que punir un enfant est bien?!

    • Pour plus d’explications, c’est très controversé de punir un enfant.
      Mais je ne m’aventurais pas là dessus.
      Je suis juste d’accord que dire « mange ta soupe sinon tu n’auras pas de cadeaux » est optionnel si l’on souhaite raconter l’histoire du père Noël à ses enfants.

      Mais je souhaitais juste mettre l’accent sur le fait que votre article amène un véritable débat et que les choses sont compliquées.
      Et que je ne suis pas persuadée qu’une option est meilleure que l’autre

    • J’ai compris cette phrase « M’enfin c’est très récent comme pédagogie de ne pas vouloir punir/ menacer les enfants, comme si cela était cruel…  » comme ironique et voulant dire que bon, il ne faut pas exagérer non plus, punir un enfant (fessée, lignes à copier, au coin, dans ta chambre…) n’est pas cruel. Ce n’était peut-être pas le sens de ta phrase, et si j’ai mal compris je m’en excuse.
      C’est un immense débat, je suis d’accord avec toi. Et ce n’est pas forcément effectivement, le but premier de cet article.

  3. Mes parents non plus ne m’ont jamais fait croire au père Noël et je l’ai très bien vécu ! Ils m’avaient simplement demandé de ne pas le dire à ceux qui y croyaient pour respecter le désirs de leur parents.
    J’ai donc toujours créé mes cadeaux pour ma famille, ma mère me faisait des ateliers pour créer ces cadeaux en pensant à chacune des personnes à qui j’allais les offrir. Puis, le jour de Noël, nous mettions nos chaussons sous le sapin récup’ de l’école là où enseignait ma mère (c’était les vacances, il ne servait plus à rien après), et chacun mettait les cadeaux destiné à la personne dessus. Le plus petit commençait par ouvrir son cadeau au choix et l’ouvrait devant tout le monde. La personne qui lui avait offert expliquait pourquoi elle avait fait ce choix de cadeau simplement. C’était toujours utile, intéressant, respectueux, et nous prenions le temps, chacun, l’un après l’autre, d’ouvrir un cadeau. Et cette tradition est restée. J’ai toujours aimé ça car comme tu l’as si bien dis, au moins nous savons ensuite remercier la personne qui l’a offert. De plus, malgré tout, chacun respecte le budget de chacun, le plaisir est aussi le geste, et l’amour partagé à ce moment. Ces dernières années, les cadeaux ne sont pas des cadeaux exceptionnels, mais sont tous utiles et font toujours plaisir.
    Je pense que tu as fais le bon choix en tous cas, je l’ai très bien vécu pour ma part, et je pense que c’est mieux pour lui et ton entourage, car Noël, c’est le partage.
    ;)

    • Merci Flore pour ton retour ☺ J’apprécie toujours lorsque tu décris les Noëls dans ta famille, qui semblent chaleureux et conviviaux !

    • Ils le sont oui :) C’est ma fête préférée sans être croyante :)

  4. Bonjour à ma Clémentine préférée ^_^ ben oui j’ose l’avouer j’adore les clémentines en cette saison et depuis quelque mois que j’ai découvert ton blog je ne cesse d’en être ravie :-D
    Alors pour nous choix extrêmement difficile …. Il y a encore jusqu’au Noël de l’année dernière où j’étais contente de voir que mes deux filles y croyais encore à ce gros bonhomme rouge (même si on leur disait que non ceux des magasins sont faux car le vrai a trop de travail et que des centaines d’hommes l’aident dans cette tâche pour le plaisir des enfants et qu’à la base non non il n’est pas rouge mais vert ;-) )
    Et puis nous changeons, végétariens depuis quelques mois, méditants quand on en prend le temps, Reiki hebdomadaire …. cette année cela me fait mal au cœur ce gros mensonge :-(
    j’aime Noël, j’aime son ambiance, sa magie mais pas ce bonhomme rouge mal accoutré croisé dans tous les magasins ….
    et là cette année la question se pose, comment annoncer à nos filles de 6ans1/2 et 8ans1/2 que non ce bonhomme rouge n’est pas réel …. Notre aîné c’est bon on en a déjà fini (bientôt 13ans) et prévoir aussi pour le quatrième qui va bientôt avoir 3ans…
    Alors voilà, nous sommes un peu perdu mon mari et moi car cette année nous voudrions des cadeaux « utiles » qui ne fassent pas doublons, qui soient plus responsables … bref changer ses habitudes du jour au lendemain avec Noël ce n’est pas facile !! Donc va falloir qu’on se penche sérieusement sur la question qui me torture de plus en plus, mais je voudrais le moins possible les rendre triste, car oui je penses que cela leur causera de la tristesse …..

    • Oh comme je te comprends. Bien difficile lorsque l’on change d’avis… Je te souhaite de trouver les ressources pour expliquer à tes filles pourquoi tu as changé d’avis à ce sujet, et d’accueillir leur tristesse. ♥

  5. Merci pour ce bel article Clémentine :)
    Je n’ai pas d’enfant (et je ne souhaite pas en avoir), aussi j’aimerais te parler un peu de mon vécu de petite fille avec cette histoire de Père-Noël.
    J’ai 24 ans et ça fait 20 ans que je ne crois plus au Père-Noël, pourtant ce vieux monsieur tout habillé de rouge a très vite été présent dans ma vie d’enfant.
    « Manges ta soupe sinon le Père-Noël ne passera pas », « Si tu fais des bêtises c’est le Père fouettard qui viendra te punir à Noël », « Si tu as une mauvaise note à l’école tu seras privée de cadeaux. »
    Des anecdotes comme ça j’en ai pleins, un vrai cauchemar qui me faisait me forcer à manger un plat que je détestais à en avoir la nausée, à cacher une mauvaise note en maths pour ne pas être privée de cadeaux…
    J’ai donc vécu mes jeunes années hantée par le soit-disant regard du Père-Noël au-dessus de ma tête constamment, qui voyait ce que je faisais au quotidien et qui pouvait porter un jugement sur ma sagesse de petite fille.
    Et puis un jour, j’ai entendu une maîtresse qui disait que le Père-Noël n’existait pas à une autre maîtresse. Quel soulagement, si ce qu’elle disait était vrai, je serais libérée d’une grande culpabilité!
    J’ai demandé à mes parents qui ont soutenu que le Mr rouge existait bel et bien.
    Le lendemain, je fouillais leur chambre (pas bien! ^^) et je tombais sur tous mes cadeaux de Noël.
    A partir de ce jour, je n’ai plus cru au Père-Noël et je remerciais les membres de ma famille pour les cadeaux qu’ils me faisaient.
    Par contre, hors de question pour moi de divulguer la vérité à mes cousines ou à mes amies, c’est leur naïveté qui était en jeu! Moi sans croire au Père-Noël je suis restée encore aujourd’hui une petite fille dans l’âme, qui aime rêver à des mondes parallèles, mais pas à un vieux barbu surconsommateur ;)
    Merci pour tes très bons articles, à bientôt!
    Amitié,
    Alice

    • Merci Alice pour ton retour sur ton vécu. Je crois que beaucoup d’enfants ont vécu ce tourment, mais peu ose se l’avouer une fois adulte, car c’est bien difficile que de remettre en question ses parents et se donner le droit d’être en colère après eux !

  6. J’ai arrêté de croire au Père Noël un peu plus tôt que mes camarades… du coup, ça m’énervait que les enfants autour de moi croient en ces supercheries alors j’essayais de les convaincre du contraire et cela me frustrait de ne pas y arriver! Je me demande donc comment Petit Lutin vit cela? Pour ma part, je partage entièrement ton point de vue. D’abord, l’image du Père Noël véhiculée dans notre société ne reflète en rien les valeurs qui me sont chères: éthique, équité, écologie… En plus, je trouve que c’est dommage que l’on dépende d’un personnage fictif pour rendre Noël magique, alors que les merveilles de la réalité sont bien plus palpables et durables. Enfin, ce qui me dérange le plus je crois c’est de ne pas pouvoir remercier directement les personnes qui ont offert le(s) cadeau(x) sous prétexte qu’il faut remercier le Père Noël! Alors que ce sont les personnes qui nous aiment et nous entourent qui ont pris la peine de nous acheter/fabriquer un cadeau! Mais je suis très biaisée à ce sujet car Noël n’a jamais eu d’importance dans ma famille; pour moi c’est juste une occasion de me retrouver avec mes proches car à cette période-là, la plupart sont en vacances. Et ça, ça n’arrive qu’une fois dans l’année alors on en profite et c’est déjà un beau cadeau, un gros cadeau, largement suffisant. Pas besoin de sapin, ni d’emballages, ni de Père Noël pour profiter pleinement de ce jour-là… Merci pour cet article, plein de bon sens et de bienveillance :-)

    • Nous avons expliqué à Petit Lutin que croire que le Père Noël existe est certainement important pour ses camarades et leurs parents, et que donc, il faut leur laisser le droit. Depuis, cela ne semble plus lui poser de problème. Il a gardé les mêmes ami(e)s qu’avant, joue toujours avec les enfants de sa classe, et ne nous parle plus de ça. Si on lui demande, il nous oui, tel et tel ami y croit, avec détachement. Et revient très vite à ce qui l’intéresse lui : les sucettes fabriquées avec duplo, les coloriages de poissons ou le jeu des puzzles chiffres !

  7. J’aime beaucoup ta réflexion Clémentine. Tu vois, en Belgique, on fête pas mal St-Nicolas le 6 décembre. Et avec mon chéri, on a décidé de fêter ça entre nous 2, plutôt que Noël. L’autre jour, vu que le 6 approchait, je me suis mise à fredonner la chanson qu’on fait chanter à tous les enfants pour St-Nicolas:
    « Oh grand St-Nicolas patron des écoliers,
    Apporte moi des pommes dans mes petits souliers.
    Je serai toujours sage, comme un petit mouton.
    Je dirai mes prières pour avoir des bonbons. »
    Et grande surprise, mon cerveau s’éclaire… mais que raconte-t-on donc aux enfants ! Qu’il faut être sage pour un mouton et que le monde tourne à la récompense ?! Non! je ne me positionne pas vis-à-vis de ces fêtes de décembre pour l’instant, j’ai encore le temps d’y penser d’ici le jour où on sera parents ;-) mais je me demande si, comme toi, je n’ai pas envie de donner un autre sens à ces fêtes. Pour ma part, je garde un excellent souvenir de décembre (j’étais gâtée car St-Nicolas ET le père Noël passaient chez moi =P). Je me souviens du jour où j’ai appris qu’ils n’existaient pas. J’étais toute déçue, c’est comme si on avait fermé une porte sur l’imaginaire mais je n’en ai jamais voulu à mes parents, que du contraire.

    Merci pour cette belle réflexion, et merci à Flore aussi pour son partage que je trouve magnifique !
    A bientôt ;-)

    • *sage comme un mouton ;-)

    • Merci Emi pour ton retour. C’est parfois bien difficile que de prendre du recul pour regarder ces choses qui nous semble si évidentes, et voir ce qu’il se cache réellement derrière. Les chansons pour enfants sont très souvent tristes, violentes… malheureusement !

  8. C’est un dilemme ici, le Père Noël. Moi, je n’y ai jamais cru, mais les adultes autour de moi s’échinaient à me dire qu’il existait. C’est ainsi, à 5 ans, que j’ai découvert que des adultes en qui j’avais confiance mentaient, et je n’ai pas compris pourquoi. Ça a été un grand choc.
    Ma fille n’a que 7 mois, alors cette année on est épargnés. Mais je compte bien ne jamais encourager cette fable, sans pour autant lui dire crument qu’il ne faut pas y croire (mon conjoint aime le Père-Noël)! Bref, j’ai bien aimé ton point de vue sur la question. Je vais trouver une façon de faire, mais tu me donnes des arguments pour ne pas embarquer là-dedans.

    • Tu peux très bien faire un compromis, nous c’est :
      Le père noël existe, mais il n’est pas tout seul à faire des cadeaux.
      Le père noël offre des cadeaux aux enfants, mais TOUT le monde a le droit d’offrir des cadeaux aux gens qu’ils aiment.
      Ainsi la Montespan du haut de ses deux ans a fait :
      Un beau tableau à mamie
      Un marque ta page à papa
      Des dessous de plat pour tonton et tata
      Et c’est elle qui a décidé en fonction des modèles que j’avais sélectionné, elle a choisi les couleurs et tout.

      Et pourtant ici le père noel existe, mais il n’est pas seul ! Tout le monde est un peu le pere noel.

    • Merci Lauriane pour ton retour ☺ Nous n’avons jamais dit crument à Petit Lutin que le Père Noël n’existe pas ; nous ne lui avons simplement jamais dit qu’il existe. Et de lui même, il a classé ce gentil bonhomme avec les autres personnages des livres que l’on lit : des personnages imaginaires pour raconter de jolies histoires.

      Il existe aussi toutes sortes de compromis, effectivement, comme le mentionne coqilico et pleins d’autres très chouettes témoignages ici. J’espère que tu en trouveras un qui vous plaira à ton conjoint et toi, pour vivre Noël en toute sérénité !

  9. Très bel article !! Très intéressant !!
    J’ai eu ce questionnement aussi dès que j’ai été maman. Mes enfants sont plus vieux que les tiens, et si ma vision des choses étaient la même que la tienne au départ, j’ai du la revoir un peu. Bien-sûr c’est une évolution personnelle, ça ne veut pas dire qu’elle est obligatoire !! :-p

    Je leur ai toujours dis la vérité à propos de noël, mais ils ont un peu cru au Père-noël, tout comme ils ont cru aux fées, à Shrek, aux monstres… tant qu’ils étaient encore trop petits pour distinguer l’imaginaire de la réalité. Sur le mensonge de noël, sur l’odieux chantage qui se pratique si souvent, sur cette surconsommation qui me dégoûte, sur ce cynisme qui veut que nos enfants se réjouissent pour des jouets construit par d’autres enfants encore plus jeunes qu’eux… je te rejoins complètement, ça me fait mal au coeur à chaque fois…. Et en effet la magie de noël ne passe pas par la consommation !!! Elle passe par les activités autour de noël, les chocolats chaud après une sortie dans l’air froid tout en écoutant une histoire du père noël au chaud dans le canapé!! C’est la magie d’espérer la neige et de voir les illuminations… Et l’impatience face aux cadeaux de noël, peu importe leur provenance, une surprise est une surprise !!!

    Mais en grandissant mes enfants se sont rendus compte de ce que les autres avaient et certains jouets leurs ont tellement plu qu’ils les ont désirés très fort. J’avais beau leur expliquer ce qui se cachait derrière ce jouet je voyais bien leur tristesse. Alors certaine fois j’ai décidé d’acheter ces fameux jouets. Leur joie était telle que ça a été très dur de ne pas remettre en question ma vision des choses… Une fois je me rappelle discuter avec ma puce de 6 ans à propos de toute cette consommation, et elle m’a dit « oh mais je sais !! je voulais pas réfléchir là, j’avais juste envie d’ être contente!! » … ça m’a beaucoup marqué !!!! Je me suis demandé si en effet mes enfants n’avaient pas le droit des fois d’être purement égoïstes, juste de temps en temps ? Juste des fois.. pour mieux repartir après ?? Je ne sais pas je n’ai pas de réponse !!!

    ça, couplé à leur joie devant le cadeaux tellement désiré et rêvé… j’ai décidé de céder partiellement. Noël est maintenant un mix : généralement 1 jouet d’occasion, un jouet du commerce « classique » qu’ils semblent vouloir très fort et un fait-maison. Heureusement les miens ne vont pas à l’école donc ils n’ont pas à souffrir de la comparaison, ni de la mise à part car « différent », c’est déjà un peu plus simple. Et je dois reconnaître qu’ils sont quand-même très raisonnable en règle général finalement. :-)

    Merci pour ce bel article, je vais aller farfouiller dans ton blog que je viens de découvrir !! :-)

    • Merci pour ton magnifique partage ! Je comprends tout à fait ton point de vue. Comme je l’explique plus haut, j’agis comme toi : j’explique, mais pour certaines choses, nous faisons la concession. Mais une concession en toute conscience est bien différente d’un achat aveugle je pense.

  10. Super article ! Je découvre ton blog par le biais de celui d’antigone xxi et c’est bien chouette ^_^

    J’avais déjà quelques soupçons quant à la véracité du papa Noël en petite section de maternelle, car je me demandais bien pourquoi les enfants avaient souvent les mêmes cadeaux au pied du sapin que ceux des boutiques, mais pas forcément ceux qu’ils avaient mis dans la jolie lettre… Et pourquoi on fêtait en même temps le monsieur tout de rouge vêtu et la naissance du petit Jésus ? (famille catho mais paradoxale bonjour) Rien en commun hein ! Hum hum !
    Puis, en moyenne section, mes parents qui avaient l’art de s’engueuler pour un rien, se sont embrouillés en pleine nuit au moment d’aller déposer les cadeaux sous le sapin. Je n’ai rien dit ce soir là, ni le lendemain, mais finalement j’étais un peu soulagée de voir que le père Noël n’existait pas.
    Soulagée, parce que du coup je savais d’où venait mes cadeaux, et pourquoi je recevais des cadeaux « en retard » quelques jours après Noël. Non que le papa Noël avait oublié un paquet comme on me le disait mais en réalité un membre de ma famille, un peu éloigné géographiquement, m’avait ramené ou envoyé par la poste, un jouet en retard, juste pour me faire plaisir. Et ça, finalement ça n’avait pas de prix ! Je n’ai pas su tenir ma langue bien longtemps et avant le jour de l’an j’ai discuté avec ma mère pour lui expliquer comment je savais que c’était eux qui mettaient des cadeaux de Noël etc. Elle aussi a été bien contente, car à cette époque ils étaient un peu juste financièrement, et si j’étais au courant de l’origine des cadeaux j’allais pouvoir être raisonnable, ainsi que choisir mes petits présents avec elle.
    Je n’ai rien dit à l’école à mes copines, après tout si elles voulaient y croire c’était leur truc et je ne me voyais pas de passer pour la fille bizarre de la classe ;-) J’ai dû demander à ma mère si je pouvais ou pas le dire ensuite à mon petit frère, mais il était tellement fan du père Noël qu’on a renoncé et il y a cru jusqu’en grande section environ.

    • Merci pour ton témoignage touchant ! ♥

  11. Tu articles m’a fait réfléchir !
    Au début, je t’ai prise pour une utopique, quelqu’un qui veut révolutionner le monde et puis … Le passage où tu dis que du coup, il est conscient de qui a offert quoi m’a fait réfléchir.
    C’est vrai que quand on sait qui nous a offert quel cadeau, on est plus conscient du geste !
    Ca me fera réfléchir pour quand j’aurai des enfants !

    • Je suis ravie d’avoir ouvert une réflexion chez toi ☺ Se poser des questions est, je pense, la meilleure des attitudes à avoir en tant que parent et même en tant qu’être humain !

  12. J’aurai aimé savoir dont votre article, comment vous avez abordé avec lui le fait qu’il le dise haut et fort devant toute sa classe.
    Qu’il n’y croit pas c’est son/votre droit, mais vis à vis des autres enfants ?

    et d’ailleurs, comment le reste de la classe a réagi ?

    Pour le reste : merci pour ce point de vue ! C’est toujours très intéressant à lire !
    :-)

    • Bé : Petit Lutin nous a pris au dépourvu. Nous n’avions pas abordé clairement le sujet existe/existe pas avec lui avant cela. Il n’y croyait pas plus qu’aux monstres, fées, animaux qui parlent des histoires que nous lisons ensemble car nous ne lui avions jamais dit que le Père Noël existe – mais jamais non plus qu’il n’existe pas.
      Nous lui avons bien entendu depuis expliqué que certains enfants y croient, et cela est important pour eux et leurs parents, et qu’ils en ont le droit. Il ne les contrarie pas. Il répond simplement que lui n’y croit pas, mais que chacun fait comme il veut.

  13. Je rejoins le commentaire de Bé. Que vous ayez choisi de ne pas lui faire croire au Père Noël, c’est un fait, vous n’avez pas à vous justifier, comme tous les autres choix d’éducation que vous faites par ailleurs. Mais je pense qu’il est important de lui expliquer pourquoi les autres enfants y croient, ce qu’il représente et pourquoi il ne faut pas le dire.
    Dans toutes les familles, il arrive un moment où les grands comprennent que le Père Noël n’existe pas et où on leur explique qu’il faut garder le secret pour les plus petits. C’est une tradition et honnêtement, je serais vraiment très énervée si un enfant de la classe de ma fille venait casser toutes ses illusions parce que ses parents ont choisi de ne pas lui faire croire au Père Noël.
    Je pense que le message de la directrice de l’école est plutôt à prendre dans ce sens qu’une attaque sur vos valeurs éducatives.

    • Rassurez-vous, j’ai du mal à croire que l’avis d’un enfant parmi d’autres (et souvent en minorité) dans une classe vienne briser toutes les illusions des autres, et que sa parole soit élevée au-dessus de celle de leurs parents, en qui il placent quand même le plus gros de leur confiance (à tort parfois) ^_^

    • Je rejoins l’avis de Maryn, et te copie ce que j’ai répondu à Bé juste au dessus : « Nous lui avons bien entendu depuis expliqué que certains enfants y croient, et cela est important pour eux et leurs parents, et qu’ils en ont le droit. Il ne les contrarie pas. Il répond simplement que lui n’y croit pas, mais que chacun fait comme il veut. »

      De plus, je pense que si le simple fait qu’un autre enfant de sa classe réussisse à convaincre ta fille que le Père Noël n’existe pas, alors qu’elle a forcément bien plus confiance en toi qu’en ses amies, toi qui lui assure protection, nourriture, amour, c’est qu’elle est prête à ne plus y croire.

    • De toute façon, 9 fois sur 10 c’est ainsi que les enfants apprennent que le Père-Noël n’existe pas : lorsque leurs camarades de classe leurs disent, souvent en se moquant d’eux « tu crois encore au Père-Noël !!??? », et même si ce n’est pas dis sur le ton de le moquerie, c’est souvent un moment très humiliant pour les enfants : ils doutent « Mes parents me mentiraient donc depuis le départ ?? Tout le monde le sait sauf moi donc ?? » y’a pas de meilleurs moment pour se sentir pris pour un parfait imbécile !!!

      Si la magie c’est que les enfants « y croient » alors pourquoi juste le Père-Noël ?? Pourquoi pas les fées, les monstres, les dieux de l’olympe et compagnie ?? Je ne vois pas pourquoi un mensonge (appelons un chat un chat, dire aux enfants que le Père-Noël existe alors que l’on sait pertinemment que c’est faux c’est un mensonge) aurait plus le droit d’être respecté qu’un autre ?

      Et vous pouvez justifier ce mensonge en disant que c’est un mignon ou pour la magie etc… Mais ensuite aller expliquer à votre enfants qui vous mentent « parce que c’est mignon » ou « parce qu’ils voulaient vous faite plaisir » que non, vraiment le mensonge n’est jamais magique…??

    • Merci pour ce bel article. Personnellement on a fonctionné comme cela aussi, des belles histoires, des préparatifs, de la magie, sans jamais dire que le Père Noël existe, des cadeaux qui viennent clairement des gens identifiés.
      Du coup ils nous ont posé la question, on a répondu honnêtement et en expliquant le rituel d’autres familles et que c’est pour cela que certains enfants y croient. Si un ami des enfants demande devant moi, je répond que le Père Noël c’est une histoire de famille. Et mes enfants font leur choix de réponse. Je n’irai jamais demander à mes enfants de mentir pour préserver un autre mensonge, je trouverai cela horrifiant.

  14. Bravo pour cet article aussi bien écrit qu’argumenté, très intéressant. Je partage beaucoup de ces idées sur le principe.
    J’ai 3 enfants de 9, 6 et 3 ans (et un petit dernier en route), chez nous, le père Noël est joué ‘soft’. Nous n’en parlons pas et laissons les enfants (de 6 et 3 car le grand c’est fini!) en parler s’ils en ont envie. Il n’est pas question une seconde de chantage à la sagesse ni d’omni-voyance du père Noël. On fait une petite lettre qui est plutôt le prétexte d’un travail artistique en famille. On propose au père Noël 2-3 idées max. On ne découpe pas les mag de jouets (qu’on a pas). Et il n’y a par chance pas de faux pères Noël dans le coin (c’est vrai ça tiens!?). À la question directe de mon fils de 6 ans ‘ le père Noël existe-t-il où c’est les parents?’ j’ai répondu ‘qu’est ce que tu en penses, toi?’ et il n’a pas cherché à aller plus loin. Si j’avais senti qu’il voulait vraiment une réponse, je lui aurais dit la vérité. Je sens qu’il veut encore y croire sans vraiment y croire, que cela lui fait plaisir de rester dans cette ambiguïté.
    Et dernier point, chez nous ils reçoivent 2-3 cadeaux environ, et ils savent que c’est de la part ‘du père Noël de Mamina’ donc ils remercient. Les invraisemblances ne les dérangent pas (d’ailleurs, en relisant boucle d’or ce soir je me suis rendu compte qu’il y en avait plein aussi). Voilà notre témoignage. Donc père Noël oui, mais à la sauce maison. Ils sentent bien que chez nous le père Noël n’apporte pas de cochonneries, ne fait pas de surenchère etc…
    À bientôt!

    • Merci Pascale pour ton témoignage et ta vision très personnelle du Père Noël ☺

  15. Bonjour,

    Et bien, je ne pensais pas, il y a quelques mois encore, que je ne laisserais pas mon enfant croire au Père Noël (ou St Nicolas). Parce que pour moi, la magie et les yeux des enfants face à ces personnages et ce qu’ils véhiculent me plaisait. Imaginant les regards émerveillés et les cris de joie lors de la découverte de la table garnie (St Nicolas) ou des cadeaux sous le sapin (Noël). Ces moments résonnent encore en moi, lorsque, petite, nous découvrions tout cela (St Nicolas pour ma part, pas Noël).
    Puis, évoluant sur la bienveillance et ces sujets là, je me suis de plus en plus interrogée sur le bien fondé de la croyance en ces personnages.
    Aussi, dans mon métier, je côtoie beaucoup de parents et d’enfants.
    Dernièrement, entendant les adultes faire des « menaces » à leurs enfants sur le fait d’être sage (comme un mouton en effet lol) sinon, l’un des deux grands rouge ne passerait pas, ça m’a choquée, ça me choque de plus en plus….
    Lire cet article est une confirmation de ce que je pense aujourd’hui. Je n’ai pas envie de faire croire à ces choses à mon enfant (pas encore né, pas encore conçu), dans le même temps, il m’est encore difficile de me dire qu’il n’y croirait pas, que je ne lui laisserais pas le choix d’y croire ou non.
    C’est complexe finalement, si on se place d’un point de vue adulte, faire croire au Père Noël ou son copain du 6 décembre est un peu égoïste, empêcher un enfant d’y croire aussi….non ?
    Bref, je chemine….mais je reste indécise.
    Merci en tout cas pour votre article !

    • Merci Anabelle pour ton commentaire !
      Nous n’avons jamais empêcher Petit Lutin de croire au Père Noël. Nous avons simplement laisser faire les choses. Nous lui avons lu des histoires de Père Noël, au même titre que des histoires avec des fées, des dragons, des martiens, des animaux qui parlent… Sans jamais mentionné pour aucun de ces personnages une existence réelle ou non.
      De lui même, Petit Lutin a choisi de ranger tous ces personnages, sans restriction, dans le même panier : de jolis personnages d’histoire qui nous font rêver. C’est donc lui qui a fait son choix tout seul. Ce n’est que lorsqu’il nous demande clairement « Les dragons, ça existe pas pour du vrai hen Maman/Papa ? » que nous lui confirmons ou infirmons son propos, en commençant par le questionner sur ce qu’il en pense lui.

    • Merci pour cet éclaircissement !

      C’est ainsi que j’imagine bien la chose.
      Alors, ça confirme que je peux tout à fait opérer de la même manière, tout cela n’empêchant pas l’imaginaire des petits de se construire (ce que je ne doutais pas bien évidement, si tout se basait uniquement sur la croyance au PN, nous serions mal barré lol)

      Merci encore :)

  16. Bonsoir,

    Alors chez moi, c’est un peu différent, ma fille est née le 25 décembre, donc cette date est avant tout pour nous celle de son anniversaire. Nous n’avions rien décidé à propos de cette tradition dans l’éducation des enfants, étant partagés entre le souhait d’être honnêtes avec eux et le fait de participer à une légende assez sympa.
    Notre famille s’est chargée de « combler » ce « manque » en amenant le Père Noël dans la conversation. En fin de compte, on reste dans quelque chose d’assez flou, sans dire clairement s’il existe ou s’il fait partie d’une belle histoire. Par contre, il est hors de question de s’en servir comme outil de chantage ni de cautionner la sur-consommation, nous en avons fait un personnage à qui nous envoyons les cadeaux que l’on fabrique ou achète et qui reviendra les redistribuer en notre nom le soir du 24. Au final, je crois qu’elle y croit sans y croire, comme le loup ou les fées, ça participe au rêve, mais pas d’incidence sur le quotidien.

    • Merci Amélie pour ton retour et le partage de ton expérience ☺♥ J’aime bien l’idée de transformer le Père Noël en un « simple facteur » à cadeaux.

  17. Tu as très bien écris tout ce que je pense du sujet. Ayant actuellement quelques difficultés à écrire, je me permets de partager ton article!
    bises

    • Merci d’avoir partagé mon travail et d’avoir pris le temps pour ce commentaire, que j’apprécie sincèrement ☺♥

  18. Il faudra aussi lui apprendre à respecter les croyances des autres, et ne pas clâmer haut et fort que le Père-Noel n’existe pas à ses petits copains qui eux ont pê envie d’y croire!

    • Mais pour le reste je ne partage pas ton opinion, mais j’apprécie que ton opinion soit sans jugement. Même si je beurk un peu la citation Montessori ;)

    • Comme cela a été dit plus haut Sophie, je ne pense pas que l’avis d’un enfant, face à ce que disent les parents, puisse faire changer d’avis un autre enfant, à moins peut être qu’au fond de lui, il ne sache déjà que ce n’est pas la vérité. Un enfant fait d’avantage confiance à ses parents, qu’à ses camarades de classe !

      De plus, ses camarades essaient aussi de lui faire croire au Père Noël, et nous n’allons pas demander à leurs parents qu’ils arrêtent pour respecter la croyance de Petit Lutin… C’est aussi à double sens, je pense.

      Au final, Petit Lutin répond que lui n’y croit pas, mais que chacun est libre de faire comme il le souhaite.

    • Les enfants n’ont pas « envie d’y croire », ils n’ont pas le choix, leur parents font foi dans leur vie, et ils ont une confiance absolue en leurs parents.
      Un petit camarade ne fait pas le poids… Ou alors c’est que l’enfant commençait lui-même à se rendre compte que le mensonge était peu crédible….

  19. Merci beaucoup pour cet article, cet après-midi j’ai i été jugée, blessée, juste parce que j’ai osé dire à tout le monde le choix que nous avions fait de ne pas leur faire croire au Père Noël. J’ai mis un article, qui aussi citait Maria Montessori, certains se sont sentis jugés alors que ce n’était oas du tout mon but… Du coup j’ai supprimé mes ecrits, j’ai pleuré, je me suis sentis mal et je n’ai pas compris pourquoi on me jugeait comme ça… Et puus bon j’ai laissé tomber, je pense que ces personnes ne se sentent pas forcément bien quand on évoque le sujet. J’ai partagé votre article parce qu’il concorde beaucoup avec nos propres conviction et j’espère que les personnes qui le liront comprendrons et arrêterons de vouloir à tout prix nous faire entrer dans « le moule ».

    • Je te comprends Gwendoline, et je te remercie pour ton retour courageux ici. Tout ce qui touche l’éducation est vraiment délicat à aborder. Il est souvent bien difficile de ne pas vouloir entrer dans ce fameux moule, effectivement.

  20. Alors moi je suis curieuse de savoir comment vous avez vécu ça petite, si vous y croyiez, comment vous avez su la vérité, parce que aller jusqu’à dire que le Père Noël est anti-écolo et le comparer à la Chine, vous allez quand même chercher très très loin O.o

    Vous dites « Je ne cherche bien entendu pas, par cet article, à te pointer du doigt si tu as fait le choix de dire à tes enfants que le Père Noël existe. » pourtant vous le faites quand même vu que vous dites haut et fort que Père Noël = chantage, société de consommation, naïveté extrême incompatible avec une juste vision du monde etc et que donc, quand on fait le choix du Père Noël, on fait implicitement le choix de tout ça.

    • Clémence, pour répondre à ta première question, j’ai cru au Père Noël jusqu’à mes 5 ans. Un soir, dans la salle de bain, j’ai dit à mon père « Le Père-Noël ne peut pas exister pour du vrai, les rennes, ça ne vole pas. » Il a confirmé ce que je lui ai dit, et m’a expliqué que c’est une belle histoire qu’on raconte aux enfants. Je lui ai demandé pourquoi il m’avait menti plus tard, une fois ado, et il m’a expliqué qu’il n’avait pas voulu que je sois la seule enfant de ma classe à ne pas y croire, argument que je comprends très bien. J’ai eu de la peine de savoir que mes parents m’avaient menti, et j’ai pu l’exprimer pour aujourd’hui m’en séparer, et je comprends aujourd’hui leur point de vue, et je le respecte.

      Et non, je ne cherche pas à pointer du doigt qui que ce soit. Je donne mon point de vue, librement. J’accepte que quiconque me donne le sien. Les commentaires sous cet article ne sont d’ailleurs pas filtrés ni soumis à une quelconque approbation, s’en est donc une preuve. Je pense que le choix de dire à ses enfants que le Père Noël existe peut être fait en toute conscience, comme en témoigne les nombreux commentaires ici de mamans qui ont fait ce choix. Si tu es blessée par mes propos, je m’en excuse, ce n’est pas mon intention.

    • « jusqu’à dire que le Père Noël est anti-écolo et le comparer à la Chine, vous allez quand même chercher très très loin »

      Vraiment ?? Vous n’avez jamais vu la course à l’overdose de jouets qui se produit à chaque noël ? Et tout ces papiers consommer et jeter aussitôt ??Surconsommation ne va du tout pas avec écologie!!

      Ensuite 80% des jouets vendus dans le commerce sont fabriqués en Chine… Donc je ne vois pas du tout en quoi il est exagéré de comparer les lutins avec la Chine car c’est un fait on ne peut plus réel que les « lutins » qui fabriquent effectivement les jouets, sont bels et biens des chinois, payés au lance-pierre avec des conditions de travail déplorable, quand ce ne sont pas des enfants encore plus jeunes que les vôtres….

      Non vraiment il n’y pas à chercher loin, il y a juste à enlever les oeillères….

  21. merci beaucoup pour cet article qui fait du bien et dans lequel je me retrouve beaucoup!

    J’ai choisi de ne pas faire croire au Père Noël à ma fille puis à ses frères, cruelle que je suis!
    Pourquoi? Parce que ce n’est que mensonge! ces mensonges que l’on en veut pas entendre dans la bouche de nos enfants, on le leur dit et répète: « il ne faut pas, ce n’est pas beau », et pourtant les parents le disent et l’entretiennent, jusqu’à laisser des gâteaux croqués, un verre de lait entamé… et un beau jour, ces mêmes parents, adultes, vont se moquer de l’enfant parce qu’il y croit encore…

    Pourquoi non? parce que même s’il est vrai que le chantage a toujours un peu accompagné l’histoire de Noël: Saint-Nicolas et le Père Fouettard, la Befana, Baba Yaga, je le trouve encore plus odieux de nos jours, car si à l’époque, l’enfant avait vraiment des coups de trique ou du charbon, aujourd’hui, l’enfant aura quand même des cadeaux. et pourquoi? car les parents culpabilisent, pour ci ou pour ça, pour des raisons justes ou pas, pour se racheter (!) ou remplacer…

    Et la magie alors? Magie = mensonge? l’un peut être sans l’autre! D’ailleurs, les spectacles de magie ne sont pas faits de mensonges mais de trucs et astuces, de dextérité et d’illusions.

    Mais voilà, comme pour tant d’autres choses, on fait la politique de l’autruche… on préfère cacher derrière ce volumineux personnage tout ce qu’on ne veut pas voir, nos modes de sur-consommation, nos ratés, le mal que l’on inflige (même involontairement) aux autres, à ceux qui sont si lointains, à l’autre bout de la planète… et puis c’est si rabat-joie d’être écolo… alala si les gens savaient! il n’y aurait pas tant de scandales!
    Végétariens, amapiens également! Savoir d’où viennent les choses!

    Tout pareil, je veux que mes enfants sachent et ressentent les choses, leurs actions et leurs conséquences, pas pour qu’ils y perdent leur innocence mais pour qu’ils deviennent des adultes responsables, consom’acteurs de demain, notre, leur avenir!

    Je veux que mes enfants puissent remercier comme il se doit les personnes qui leur ont fait les cadeaux, parce que parfois ce n’est pas facile, parce qu’il vaut mieux un tout petit cadeau offert avec tout son cœur, qu’une montagne offerte par un vieux bonhomme aux ressources inépuisables, qui fera que les enfants demanderont toujours plus, puisqu’il semble ne pas y avoir de limites…

    Mais il est si difficile de lutter contre la bien-pensance, la société, l’école, les autres, qui nous pointent du doigt, qui nous trouve au mieux rabat-joie, torpilleurs de rêves de nos enfants…

    Merci pour cet article que je partage!
    Blandine.

    • Le plus important: Sortons du moule! le mensonge n’est pas beauté, le Père noël n’est pas la magie de Noël. La magie de Noël, ce sont les retrouvailles, le bonheur d’être en famille, avec les siens avec ceux que l’on aime, et le partage d’un repas fait avec le cœur et des produits sains et non pas parce qu’ils doivent se trouver sur la table (foie-gras, saumon, …), le don de soi et de cadeaux que l’on aura sciemment choisis car sûr de faire plaisir!

    • Merci Blandine pour ton témoignage très touchant ♥

    • Entièrement d’accord avec le fait que la magie de Noël ne se limite pas à un gros bonhomme rouge. Je pense cependant qu’il peut y participer sans tomber dans les travers de la consommation… J’avoue par contre ne pas voir de différence entre:
      – le prestidigitateur qui utilise un « truc » pour faire croire que quelque chose d’impossible est possible
      – les parents qui croquent une carotte pour faire croire que quelque chose d’impossible est possible

      ;-)

  22. Merci merci merci ! Je n’ai malheureusement pas encore d’enfant mais tu as parfaitement résumé ma pensée. Et surtout on évite l’immense déception lorsque l’enfant apprend qu’il n’existe pas. Je l’ai très mal vécu lorsque j’ai appris que tout ça était faux et que tout le monde mentait depuis des années. Les parents les oncles tantes les profs etc. J’adorais cette tradition et j’ai été profondément triste qu’elle n’existe pas.

    • Je comprends tout à fait ta tristesse, et je crois que bon nombre d’enfants la ressente, sans parfois s’en souvenir une fois adulte. Merci pour ton témoignage.

  23. J’aime beaucoup ton article,
    je suis chrétienne, mais très peu pratiquante, et mon mari est musulman, il ne fête pas Noël et d’ailleurs il trouve que ce n’est pas correct de mentir aux enfants en leur racontant toute cette fable autour du père Noël, alors que le reste du temps on leur demande de ne pas mentir.
    Nous décorons la maison, visitons les marchés de Noël, partageons un bon repas avec nos familles échangeons des cadeaux et partons voire les illuminations et cela suffit à créer des étoiles dans les yeux de nos enfants et surtout des souvenirs de moments passés avec les gens qu’on aime.
    Pour les cadeaux on as mis en place un système avec nos proches, les adultes n’en ont pas, et un adulte est désigné pour offrir un cadeau et 1 seul à 1 enfant précis, c’est plus économique et ça évite les jouets accumulé et qui au final ne serve pas et cela permet à l’adulte de faire un vrai beau cadeau qui dure.

    • Merci Caro pour ton beau témoignage et ton vécu au carrefour de deux cultures. ♥

  24. Merci pour cet exposé intélligent de vos arguments. Je pense exactement comme vous,et compte bien donner la même vision de la vie à mon futur petit quand j’en aurai un. Penser differement est courageux aujourd’hui. Bravo, donc, de lutter si pacifiquement pour ce que vous croyez. Je travaille au contact des enfants, et le Père Noël, avec tout ce qu’il représente aujourd’hui, me débecte.
    A fond derrière vous, donc! :-)

    • Merci cocoline pour ton retour ♥☺

  25. C’est simple tout est dit …je partage à 200 % <3

    • Merci à toi pour ton retour ☺♥

  26. pareil pas de père noël chez nous….tout le monde se fait des cadeaux. Nous parents nous en achetons et j’encourage les enfants à en fabriquer eux même pour les autres. Une période dans l’année où l’on consacre son temps et son énergie à ses proches sans oublier les œuvres caritatives.

    • Merci Maman Poisson pour le partage de ton expérience ☺♥

  27. Bonjour,
    en ce qui ns concerne, ns minimisons l’histoire du Père Noël : le Père Noël n’amène qu’un seul cadeau par enfant chez ns, pas très « important », car il en a trop à donner sur la Terre…. Le reste des cadeaux, ce sont des étrennes qu’on se fait car on s’aime bien. Soit on les fabrique, soit on les achète ms au moins, les enfants disent merci aux personnes qui les leur offrent et apprennent aussi à réfléchir pour faire des cadeaux et cette notion est, pour ns aussi, très importante. Et concernant la fin de leur croyance au Père Noël, dès qu’ils commencent à avoir des doutes, on leur explique et après, ils se sentent grands et détenteurs d’un beau secret vis à vis des plus petits…. Ns sommes donc à mi-chemin de votre histoire… ;-)

    • Merci pour le partage de ton expérience, et de ta vision personnelle du Père Noël ! C’est toujours avec plaisir que je découvre d’autres expériences ☺☺

  28. Bonjour ! Je trouve cet article intéressant, car il reflète ce qui a toujours été la position de mes parents. Mes frères et sœurs et moi-même n’avons donc jamais cru au Père Noël.
    Mais personnellement, je le regrette amèrement. Je dis toujours que je regrette de n’avoir pas eu « le droit de croire au Père Noël »… J’en ai beaucoup souffert, petite. Je me sentais exclue et j’enviais ces enfants qui avaient les yeux brillants en imaginant ce qu’ils pourraient demander à cet être merveilleux. Nos Noël ont toujours été merveilleux, et magiques, et bercés d’une tradition judéo-chrétienne à laquelle je suis très attachée.
    Dans quelques mois, je serai maman. Après de longues discussions avec mon conjoint, nous avons décidé que nos enfants auraient le droit d’y croire… Je pense sincèrement qu’on n’est pas obligé de tomber pour autant dans tous les travers de la surconsommation ni d’une éducation fondée sur le chantage ! Mon conjoint a grandi avec le Père Noël et Saint-Nicolas et ce sont aujourd’hui ses plus beaux souvenirs d’enfance. J’ai envie de faire vivre cette légende dans mon tout nouveau foyer, comme d’autres (les fées, les princesses, les dragons et les sorcières…). Je pense que dans le fond, les enfants ne sont pas vraiment dupes et savent bien ce qui relève de la « vérité vraie » et de la légende… On n’est pas pour autant obligé d’en faire des tonnes avec le Père Noël ! Que l’enfant soit libre d’imaginer ce qu’il veut et de douter comme il le souhaitera…

    • Merci Marjolaine pour ton témoignage. ☺♥
      Comme je l’explique dans mes réponses à plusieurs commentaires, nous n’avons pas empêché Petit Lutin de croire au Père Noël. Nous ne lui avons jamais dit crument « le Père Noël n’existe pas » de but en blanc. Nous lui avons lu des histoires avec le Père Noël dedans, comme avec des sorcières, des fées et des lapins qui parlent… Nous ne lui avons simplement jamais dit que le Père Noël existe. Il a fait son choix tout seul, et comme tu le mentionnes, à donc été libre d’imaginer ce qu’il souhaitait.

  29. Merci pour ce joli article !! Je vais le montrer à mon homme ;) : nous n’avons malheureusement pas la même vision des choses en ce qui concerne Noël.
    Pour ma part, je ne sais et ne veux pas mentir, surtout à mes enfants. Je suis partante pour leur laisser le doute et y croire si c’est leur souhait mais je leur présente comme une jolie histoire.
    Je n’ai jamais cru au père Noël et pourtant, c’est une fête que j’adore et que je trouve magique. Mon père a une empathie très forte et nous n’avions pas le droit de dire ce que nous voulions à Noël pour avoir l’entière surprise. Et de tous les Noëls dont je me rappelle, mon père ne s’est jamais trompé : nous avions toujours LE ou LES cadeaux qui nous faisaient plaisir. Pour moi c’est ça la magie de Noël : nous montrer à quel point les personnes qui nous aiment nous connaissent bien et savent exactement ce qui nous ferait plaisir !

    • Merci Céline pour ton joli témoignage ! J’espère que vous trouverez un compromis qui vous satisfasse tous les deux avec ton chéri ☺

  30. Je partage ce point de vu à 100%. D’ailleurs c’est exactement comme cela que je conçois les choses.
    Nous n’ avons jamais fait croire au père noël, chez nous les livres sur noël n’ont pas de père noël mais sont poétiques et magiques, la magie de noël est belle et bien présente mais sans la croyance du monsieur en rouge et de ses rennes volant. Cependant cette année mon fils de bientôt 5 ans à décider d’y croire… Je pense qu’avec l’école et ses copains il veut « entré dans le moule » et faire comme les autres, c’est son choix je le respect.
    Parce que moi je sais pourquoi je ne veux pas lui faire croire à ça, ce noël comme le conçoit notre société capitaliste, je me bat pour un monde plus bio, plus éthique…. mais lui ne connait pas ces combats comme je les connait, il sait ce qu’est l’agriculture biologique, il est sensible à l’écologie, aux animaux … mais il est trop jeune pour en cerner tous les aspects et passer outre son désir personnel d’être reconnu par ses camarades comme « comme eux ». Bref il fait son chemin en connaissance de cause, je le laisse le suivre sans jugement.
    Ton article tombe à pic car avec mon fils qui décide d’y croire je me sens un peu seule là ;-) les personnes qui je connais, que je lis sur des blogs, facebook … les amis … les collègues… personnes ne semble penser comme moi. Se tenir à cette vision devient presque épuisant quand le reste de société te prend pour une rabat-joie, une pessimiste, une sans coeur de ne « pas vouloir faire de noël un moment magique pour tes enfants » … des arguments sans fondements fatigant à démonter quand les autres ne veulent pas écouter. Bref merci à toi de me faire me sentir un peu moins seule en cette période de grande comédie pour oublier (occulter) toutes les horreurs de ce monde.

    • Merci Annie pour ton touchant témoignage. Je trouve ça tellement chouette ta façon d’aborder cela avec son fils, et de lui laisser la possibilité de croire au Père Noël – ou certainement de faire semblant d’y croire ! Je me suis toujours dit que si Petit Lutin en a envie, il pourra lui aussi y croire car je partage ton avis : ils font leur chemin en connaissance de cause.

  31. Comme je suis heureuse de pouvoir lire cet article, qui me déculpabilise!!! J’ai l’impression d’être une mauvaise mère, juste parce que je voudrais faire comprendre à mes filles que le père Noël n’existe pas. Mais je ne le fais pas, et pour la simple raison que je ne veux pas que les autres enfants à l’école patissent de cette décision. Je sais pertinemment que les filles le diraient à l’école, et cette pression de la société est trop pesante! Je ne veux pas que mes filles se fassent insulter, soit par les enfants, soit par les adultes! Mais comme je partage vraiment votre opinion!!! Cela n’empêche pas de fêter Noël, bien au contraire! Je pense effectivement que l’on peut profiter encore plus de cette fête si des histoires ne viennent pas polluer l’esprit de nos enfants. Je suis une adepte des fêtes, mais pas de cette surproduction de cadeaux inutiles. Je suis pour s’entourer des gens qu’on aime, pour préparer cette fête ensemble, pour vivre des moments simples de partage et d’amour… mais pas cette pression de consommation, de menaces sur la venue du Père Noël…bref, cette période se transforme en stress plus qu’en fête!
    en tous les cas, chapeau, je suis admirative de cette décision! et d’accord avec vous sur tous les points évoqués!! JOYEUSES FETES DE FIN D’ANNEE!!! :)

    • Merci Charlène pour ton témoignage. Personnellement, je ne pense pas qu’un enfant, s’il a le choix entre croire une camarade de classe ou ses parents, à qui il doit sa survie totalement (nourriture, toit sur la tête, amour…), il choisisse de croire une camarade de classe.
      Je comprends cependant tout à fait ton point de vue. Et il est vrai que cela peut-être aussi difficile à vivre pour l’enfant. Nous avons la chance que cela ne semble pas affecter Petit Lutin, qui trouve tout à fait logique que les gens aient tous des croyances différentes.

  32. OH que c’est agréable de te lire, je n’ai jamais souhaité faire croire que le père noël existes à mes enfants et j’ai étais élevé ainsi aussi. Pire encore au yeux du monde, nous ne fêtons pas noël, nous somme vu comme des extra-terrestres. Pour toutes les raisons que tu as cité mais aussi pour des raison religieuses, cela déplaît aussi! Voilà les fêtes païennes sont chez nous impossible à pratiquer, leur origines nous fond froid dans le dos, bien qu’aussi horrible quel soit elle sont déguisé pour être « magnifique »  » magique » etc. Jésus née le 24 décembre?(parce que à la base c’est l’anniversaire de jésus quand même) même les scientifiques disent que c’est faux! (donc déjà cela na plus aucun sens), le sapin symbolise l’arbre éternel du paradis, il est censé entretenir une relation entre le cosmos et mettre en relation, le ciel, la terre et le monde sous terrain. Les boules de noël? c’est pour faire fuir les démons, les guirlandes c’est des hommages à des Dieux ( les mêmes Dieux pour lequel à cette époque les parents jetaient leur enfants dans les volcans pour être bénie d’eux) il en ai de même pour chaque symbole de noël (religieux,communications avec les esprits et coutume très limite).Alors oui, bien que je ne juge personne et que je comprends leurs raison, moi je suis choqué de voir tant de monde faire noël, Halloween, pâques, la fête des rois, les anniversaires de naissance etc, tout autant que beaucoup sont choqué de voir que certain fond pas noël les anniversaires etc. Je ne trouve pas c’est fêtes bienveillante au fond. Alors la question se poses, oui mais les gens sont beaucoup moins croyant  » nous on s’en fiche de la base c’est juste pour faire la fête en famille ». Chez nous c’est la fête très souvent et c’est la que ton texte ma le plus touche, le bonheur, une vie de famille saine passe part tout autre chose. C’est pas la voie de la facilité que nous avons choisie car nous ne sommes pas « à la mode », les enfants sont attiré part les paillettes et ma fille a longtemps cru que c’étais génial chez les autres, a ses trois ans je l’ai donc laissé ( à sa demande) faire noël chez des cousins, il l’ont pourri gâté (la pauvre petite qui a jamais fait noël et sont anniversaire), elle à mangé n’importe quoi, elle à vu des adultes fumer et boire dirent des blagues limite etc. Elle est rentré le lendemain et elle ma dit « c’est ça noël? », contente de sa soirée elle n’a pas vraiment compris pourquoi on en faisait tout un plat, c’était pas sont plus beau jour de l’année ni de la semaine d’ailleurs. Mais elle à gardé un peux cette curiosité de se demandé « qu’est ce qui se passe de si génial chez les autres? ». Pourtant pour la première fois cette année ma grande fille (7ans) ma clairement dit qu’elle était heureuse de ne pas faire noël, elle à même dit « c’est pas la peine de me faire des cadeaux pour m’occuper pendants les vacances, j’en ai déjà plein dans ma chambre et il y aura plus de place! ». Voilà nous pensons tous différemment, nous sommes touché part des choses différente et au final tout ça c’est une question de conscience, de se qu’on veut inculqué à nos enfants et quoi qu’on fasse c’est parce que nous pensons et voulons faire le mieux pour eux. Je voulais partager mon poins de vu ( qui est celui de 8 milliards de personnes) pour vous montrez aussi qu’il y a de la diversité sur ce sujet et que c’est pas « normal » pour tous de faire comme tout le monde.

    • C’est amusant: j’avais entendu un tout autre discours sur l’origine de Noël et la signification de ses symboles. La date ne peut effectivement pas être celle de la naissance de jésus (les rois mages n’arrivent que le 6 janvier, c’est donc une évidence si l’on lit la bible!). Elle est effectivement là parce qu’il y avait une fête païenne importante avant l’arrivée du christianisme: celle du renouveau de la nature! En effet, la fête se trouve au moment le plus sombre de l’année et les symboles ont un lien avec le cycle de l’année et la force de la nature:
      – le sapin: arbre vert même en hiver
      – les boules de noël: à l’origine elles étaient toutes rouges comme des pommes
      – les lumières: elles annoncent le retour du soleil

  33. tres bel article,
    ici on a choisi de ne pas dire que le père noël existe, mais on a quand meme fait un sapi,n, lu des histoire de noel et du pere noel, on va mettre une creche bientot etc…
    On dit papy va offrir un cadeau mamy papa maman etc, mais jamais le pere noel va t’apporter des cadeaux, le hic
    c’est que son anniversaire c’est justement le 25 décembre.
    donc c’est d’autant plus important, meme si on achette pas des masse de cadeaux, 2 ou 3 ca suffit, il est tres attaché au jour de noel.
    Aussi quand il est rentré de l’école il y a quelques jours en me disant, mama le père noël il va venir a ma maison me donner des cadeaux si je suis sage ! les enfants pas sages ils n(ont pas de cadeau hein maman !

    heeeeeeeeuuuuuuuuu

    alors bon, en fait, non le père noël il va pas venir a la maison pour de vrai, c’est dans l’histoire, et tu aura des cadeaux même si tu fais parfois des bêtises, parcequ’on t’aime et qu’on te fera plaisir pour ton noel anniversaire.

    mais si maman il va veniiir !!!

    bon -_-

    je ne sais pas quoi faire, la famille fait le chantage au pere noel, l’école fait le chantage au pere noel, et en voulant le préserver je n’ai rien réussi la.

    on fait quoi maintenant ?

  34. Que de commentaires! je n’ai pas tout lu et peut-être que le mien sera redondant…

    Je m’interroge sur le message de la Directrice de l’école. Par curiosité, qu’est-ce qu’il disait ce message? Je serais bien curieux de voir ce qu’une directrice peut bien trouver à redire aux parents suite à une réflexion d’enfant en classe, qu’elle soit juste ou fausse.

    A part cela, je pense que vous êtes vous aussi dans une certaine caricature : cadeaux que l’on fabrique soi-même, moments conviviaux partagés en communion familiale (presque aussi sacrée que le père Noel, soit-dit en passant)…. D’autres que vous ont une démarche de Noël plus religieuse, et « refusent » cette image du Père Noel, au profit du Noël chrétien, qui vahicule un tout autre message. D’autres encore refuse carrément de fêter quoi que ce soit ce jour-là, avec un mélange d’esprit réactionnaire et de refus de la société de consommation…

    Mais ce qui m’énerve le plus, dans votre démarche comme dans celle des autres, c’est que finalement, tout cela empêche l’enfant de développer son propre esprit critique de lui-même.

    Mon fils a cru au Père Noël, un court moment. Ce qui ne l’empêchait pas de comprendre le message chrétien de Noël, l’esprit du partage, bien que nous ne soyons pas pratiquants. Ce qui ne l’empêchait pas non plus de comprendre que la frénésie consommatrice de cette période avait quelque chose de dérangeant et même d’indécent.

    Mon fils regarde les reportages et documentaires à la TV. Et voici ces réflexions qui l’ont mené, à 5 ans, dans la cour de l’école, à déniaiser ses petits camarades à propos du Père Noel:
    – impossibilité technique d’un seul homme à couvrir de cadeaux tous les enfants de la terre,
    – il n’y a pas de grands magasins partout,
    – impossible que qui que ce soit d’autre que les adultes placent des cadeaux dans la maison. Dès lors, des enfants sans adultes autour d’eux ne pourraient pas avoir de cadeaux,

    Mais ce qui m’a le plus amusé, c’est celle-là :
    – ceux qui disent que le Père Noel n’existe pas ne savent pas non plus expliquer pourquoi.

    Et je crois sincèrement que c’est là la question. Parce que lorsqu’un jour il m’a demandé si le Pere Noel existait vraiment, je lui ai répondu : « à ton avis? », sans malice et sans laisser présupposer de réponse.

    Donc oui, il y a un fait social : le Père Noel est un personnage fictif que l’on raconte aux enfants, au même titre que bien d’autres histoires se déroulant dans des forêts lointaines.

    Mais il y a un autre fait : les enfants ne se posent pas forcément la question de l’existence ou non de ces êtres imaginaires de contes de fées ou inventés par des industriels.

    Il n’est pas question d’imagination, ici. Mais de représentations du monde. Alors, oui, découvrir par soi même pour quelles raisons un Père Noel n’existe pas dans la réalité est sans doute beaucoup plus enrichissant que de longues explications pénibles d’un adulte cherchant à dénoncer cette « société de consommation » en contre balançant sa déception du monde sur l’esprit critique de l’enfant.

    En gros : foutez-leur la paix, à ces gosses, il sont beaucoup plus intelligents que ca.

    • Je ne l’ai pas précisé dans le texte de l’article et j’aurais certainement dû ! La directrice de l’école de Petit Lutin n’était ni en colère, ni dans les reproches. Elle nous a envoyé ce mail pour le plaisir de partager ce moment de la vie de Petit Lutin, pour nous dire qu’elle l’avait trouvé plein d’assurance et de confiance en lui. Ce message était très positif.

      Et enfin, pour répondre à ton commentaire, Petit Lutin a compris tout seul que le Père Noël n’existe pas. Comme je l’explique dans mes réponses à plusieurs commentaires, nous n’avons pas empêché Petit Lutin de croire au Père Noël. Nous ne lui avons jamais dit crument « le Père Noël n’existe pas » de but en blanc. Nous lui avons lu des histoires avec le Père Noël dedans, comme avec des sorcières, des fées et des lapins qui parlent… Nous ne lui avons simplement jamais dit que le Père Noël existe. Il a fait son choix tout seul, et comme tu le mentionnes, à donc été libre d’imaginer ce qu’il souhaitait et de raisonner.

      Et enfin, Petit Lutin reçoit des cadeaux achetés, comme je le dis dans l’article. Il n’a pas uniquement des cadeaux fabriqués pour Noël. Car oui, à 3 ans et demi, on a envie d’avoir un nouveau train pour Noël !

  35. Je tombe un peu par hasard sur cet article.

    Je n’ai jamais cru au père noël et mes enfants non plus, mais uniquement parce que Noël c’est la fête du petit Jésus…

    Je suis un peu surprise par l’article en fait, aucune croyance pour ton fils ? pas de petite souris, pas de petit Jésus, pas de lapin de pâques, pas de marchand de sable, pas d’ange gardien ?

    Pas de contes avec des chats qui parlent, des princes charmants et de princesses en détresse ?

    Je ne crois pas au père Noël parce que je ne sais pas le raconter.

    La magie des histoires inventées, la lumière de bonheur d’un enfant qui découvre une pièce le lendemain de la petite souris, les cris d’excitation d’un enfant quand les cloches de pâques sonnent et qu’il apperçoit les oreilles du lapin derrière la fenêtre…je m’en souviens comme un truc formidable, je le vis comme formidable sur mes enfants.

    La magie de ces histoires se crée, et c’est la manière dont le parent ou l’entourage va l’amener qui va en faire quelque chose de bien ou non. Le père Noël peut donc devenir le maître chanteur du mois de décembre comme le personnage exceptionnel du 24.

    Ton petit lutin n’a jamais été libre de croire que le père noël existait, parce que chez vous il n’existe pas. Raconter une histoire depuis un livre c’est bien, mais ça ne crée pas un personnage.

    J’ai choisi que le jour de Noël serait un peu particulier et magique, on a pas de père noël, mais c’est pas important, finalement Noël c’est magique pour tellement d’autres choses….

    Perdre une dent sans souris…c’est nul !

  36. Ah…. l’éternel dilemme du pere noel. J’ai choisi comme toi, de ne pas dire qu’il exister, ca evite d’avoir a se positionner ensuite, ils choisissent ce qu’ils ont envie ensuite. Ils savent qu’on prépare les cadeaux pour la famille, pareil pour la saint nicolas, j’ai preparé quelque chose qui m’avait ete demandé de facon recurente ces derneires semaines, du coup meme si a l’ecole on prepare boisson, pommes et lit pour saint nicolas, en voyan t les chaussons lundi l’ainé a dit « mais c’est toi ou c’est saint nicolas qui a preparé ca ? Moi je crois que c’est toi ». Saint nicolas et le pere noel sont de jolies histoires comme les barbapapas et la famille souris…

    Comme toi j’ai envie qu’ils realisent d’ou viennent les cadeaux, qu’ils ne tombent pas litteralement du ciel, pouf pouf pouf, mais que quelqu’un a pensé a eu en l’achetant, en le preparant, et qu’eux si il le souhaite peuvent preparer quelque chose pour offrir a ceux pour qui ils ont envie de faire un petit truc.

  37. Bonjour Clémentine,

    Merci pour ce joli billet.
    Je trouve beau de laisser le choix, d’accepter le choix.
    Je trouve beau aussi d’ouvrir le dialogue.
    Je n’ai autours de moi que des radicaux du Père Noël.

    Il y a les « pro », ceux qui absorbent et adhèrent à 100 % au Père Noël de la société, personnage omniscient menaçant, qui voit tout, scrute pendant un mois, a toute puissance pour décider de ce qu’est un enfant « sage », inonde de cadeau, en plastique et fabriqué par des enfants en Chine, exploite des lutins toute l’année, et arrive malgré ses 250 kg à se faufiler dans un conduit de cheminée étroit, et probablement par la grille d’aération de la cuisine pour ceux qui sont en appartement. Ceux-là mentent le plus souvent à leurs enfants, leurs en veulent quand ils n’adhèrent plus au mensonge, leur imposent un Père Noël préconçu et vendu clés en main.
    Je ne comprends pas ceux-là, qui ont pour moi une vision du Père Noël qui regroupe tout ce que je déteste de la violence éducative (les coups en moins, quoi que, le père fouettard n’est jamais loin).

    Il y a les « anti ». Qui rejettent en bloc tout ce qui touche de près ou de loin au Père Noël, qui ne voient en lui que le « package social », qui me répètent sans cesse « mais pourquoi le Père Noël ? A quoi il sert ? ». Qui me taxent de perpétuer une tradition violente et sans intérêt. Qui n’essayent même pas de comprendre. Qui SAVENT qu’ils ont raison.

    Et puis il y a moi. Et mon petit garçon de trois ans. Qui gardons pour nous notre secret. Qui choisissons de croire à UN Père Noël. Pas vraiment celui de la société. Mais il est quand même rouge, avec un gros ventre, un traîneau et des rennes. Et c’est tout. Il n’est pas en lien avec le FBI pour espionner pendant un mois ce que les enfants font bien ou mal. Il ne prend pas de décision, n’est ni une récompense ni une sanction. Il n’amène pas de cadeaux. A quoi sert-il ? A rien. Juste à être le prétexte d’histoires abracadabrantes quand nous prenons un bout de carton qui devient un traîneau, sur lequel s’envole n’importe quel playmobil qui passait par là. A être un personnage gentil, inutile et inoffensif. Parce que si tout ce que nous imaginons devait servir à quelque chose, la vie serait triste. Notre secret à nous, c’est que nous nous sentons libre par moment dans la journée d’imaginer que ce gros bonhomme est en train de voler dans le ciel parmi les étoiles. Et nous passons à autre chose.

    Et les cadeaux ? Ils sont là, juste là. Ni amenés par le Père Noël, ni offerts par des gens. Parce je ne veux pas que cette fête devienne un concours, à qui aura fait le plus beau cadeau, à quelle grand mère aura eu la meilleur idée, à qui aura dépensé le plus d’argent. Parce que celui qui ne peut ou ne veut pas faire de cadeau n’a pas à se sentir coupable. Parce que je tiens à ce que celui qui fait un cadeau le fasse uniquement pour faire plaisir à mon fils et pas pour être « le plus sympa ». Mon petit fabrique des cadeaux, à la mesure de ses capacités, et en fonction de ce qui pourra plaire à chacun. Nous gardons ensemble jusqu’au dernier moment le secret de ce qu’il aura fabriqué pour son papa. Jusqu’au réveillon, l’excitation monte, nous avons hâte d’offrir. De faire plaisir. Et ce cadeau, il le déposera au pied du sapin avant d’aller se coucher. Comme chacun de nous, discrètement. Et le lendemain, nous le découvrirons tous ensemble, ce sapin tant attendu, garni de cadeaux hétéroclites. Nous aurons le plaisir de voir les autres découvrir le cadeau que nous leur avons choisi ou fabriqué. Alors tout ça, du haut de mes 31 ans, j’ai envie d’y croire encore.

    Et j’en ai marre de devoir me justifier, d’expliquer que MON Père Noël n’est celui qu’on m’a fait gober, mais celui que je me suis fabriqué. Que celui de mon fils est différent du mien, que je lui souhaite de le préserver des jugements aussi longtemps qu’il le pourra, d’en faire ce que lui veut. J’en ai marre de devoir « croire » ou ne « pas croire ». Qu’on ne nous laisse aucune alternative. Pourquoi ce fichu Père Noël devrait « exister » ou non ? Pourquoi faut-il nécessairement se ranger d’un côté ou de l’autre ? Moi, j’ai choisi de croire en quelque chose dont je sais qu’il n’existe pas. Je l’ai sûrement toujours su. Et j’y ai toujours cru.

    Alors merci à toi de nous laisser de choix.

    • Tout à fait d’accord avec toi!
      Je trouve ça difficile de se ranger d’un côté, et le juste milieu ne semble pas être une option pour beaucoup de gens…
      Parler du Père Noël à ses enfants ne veut pas dire soutenir le travail des enfants à Noël et ne pas en parler ne signifie pas brimer ses enfants.
      Ce débat est très radicalisé je trouve.. En fait il n’y pas vraiment de débat à lire les commentaires. Tu es d’un côté ou de l’autre. Et c’est dommage.

  38. Peut être aurait il fallu expliquer a petit lutin d éviter de dire ça devant les autres enfants juste par respect du choix d Education des autres … C’est ça aussi noël … Respecter chacun et chacune qu’il soit différent ou non

    • Je t’invite à lire les autres commentaires à ce sujet, où j’ai déjà répondu plusieurs fois à cette remarque. Merci :D

  39. bonjour,

    Je ne réponds que rarement aux articles que je lis ça et là sur la blogo.
    Mais je vais apporter mon expérience de maman de 2 enfants qui croient au Père Noël. Dont un grand de 8 ans…..je ne sais même pas comment il fait pour y croire encore alors qu’il est tellement terre à terre et cherche à tout expliquer scientifiquement
    Bref…..
    Les Noël trop commerciaux m’agacent prodigieusement, la magie de Noël est pour moi aussi dans les ballades à la neige, la préparation des décorations, des bricolages…..
    L’année dernière j’ai tenu à faire tous les cadeaux de Noël moi même. Ne pouvant pas tout faire le soir en cachette des enfants, j’ai cousu et tricoté à côté d’eux, et je leur ai expliqué que même si le Père Noël apporte des cadeaux j’avais très envie moi aussi de faire plaisir à ceux que j’aime. J’ai ainsi pu, malgré le Père Noël, commencer à leur inculquer « l’esprit de Noël », le vrai, celui qui se cache derrière des courses effrenées dans les grandes surfaces, les magasins de jouets….
    Les enfants ont adoré ma démarche et m’ont demandé si eux aussi auront un cadeau fait par maman….A ma grande joie, ils ont ouverts mes cadeaux en premiers et ont adoré parce que, comme ils le disent  » il y a tout l amour de maman dedans »
    Je laisserai croire mes enfants au Père Noël aussi longtemps qu ils le souhaiteront, mais en continuant années après années à leur faire prendre conscience que Noël c est bien autre chose.

    Mais je pense que j’ai bien fait mon travail de maman….Il y a 3 ans, alors que mon fiston avait 5 ans et que je lui demandait ce qui lui ferait plaisir pour Noël, il s est mis à pleurer. Il est venu se blottir contre moi sur le canapé et m’a dit que pour Noël il voudrait que tous les enfants aient la même chance que lui, que tous les enfants aient un cadeau. Que Noël,pour lui, ce n était pas simplement recevoir mais aussi donner….
    Quelques jours auparavant une maison avait brulée pas loin de chez nous et la famille avait absolument tout perdu. Mon fils a voulu offrir un cadeau aux enfants de cette famille.

    Donc, de mon point de vue, le Père Noël fait parti de nos « traditions », mais il est loin d être LE symbole de Noël, je continue à mettre l accent sur tout le reste autour, pour que le jour où le PN ne fera plus parti de leur vie d’enfant ils continuent de croire en la magie de Noël

    Par contre je tiens à préciser qu un petit loulou qui n y croit pas ne me pose aucun pb…..et j aurai bien aimé etre une petite souris pour voir la tête de l instit et entendre sa réaction à chaud….je pense que j aurai bien rigolé!

    Et petite anecdote, la semaine dernière à la messe, le curé demande à un jeune enfant de choeur qui est ce qu on attend en cette période d’avent?????
    Réponse du petit et rire de toute l assemblée: ben le Père Noël :-D

  40. Merci pour cet article qui a le mérite de rappeler à tous – défenseurs de Noël et autres – :
    1) que cette fête ne se limite pas à la venue d’un gros bonhomme rouge sponsorisé par Coca Cola ou tout autre magasin de jouet
    2) qu’il est important en tant que parent de réfléchir aux valeurs que l’on veut transmettre et aux moyens que l’on se donne pour y parvenir tout en respectant les choix éducatifs des autres !

    Lire les commentaires (je ne suis pas encore arrivé au bout, j’espère donc ne pas faire doublon) – et les réponses apportées aux commentaires – m’a permis de mieux comprendre l’article, notamment le fait que si le lutin ne croit pas au père Noël, c’est qu’on lui a laissé le choix… Ce qui fait toute la différence ! J’aimerais ajouter ma réflexion sur le rôle que peuvent jouer ce genre de légende…

    Petit, j’ai eu droit à toute la série des personnages légendaires : saint Nicolas, père Noël et la Petite Souris. Si j’ai cru aux deux premiers – puis fait semblant d’y croire pour les plus jeunes –, j’ai directement remis en question le troisième : j’ai fait semblent de dormir pour vérifier de mes yeux le phénomène. Je n’ai par contre jamais été fâché qu’on m’ait menti… Peut-être parce que mes parents ne sur-jouaient pas ?

    Suite à mon expérience, je pense que, plus que l’imagination de l’enfant, les récits de ce type vont l’aider à développer son sens critique. Mon aîné (3 ans tout juste) s’est posé plein de questions à propos de saint Nicolas. Pour l’instant, c’était du type « comment entre-t-il ? » (On n’a pas de cheminée !), plus tard, je suppose qu’il réfléchira à l’emploi du temps de l’homme en rouge (Une seule nuit, même en comptant le décalage horaire, c’est court ! ;-) ) Il s’est posé des questions, donc, il a aussi tenter d’y répondre. Il a imaginé plusieurs hypothèses plus ou moins farfelues (« par la porte avec une clef ? » ou « par la porte par magie ? »). Il a réfléchi. Toutes ces questions qu’il se pose vont l’amener à remettre en question cette histoire dès qu’il sera mûr. Puisqu’on joue le jeu un minimum, bien sûr… Dans le cas contraire, il n’y croirait pas plus qu’aux fées, loups et autres personnages de la littérature. « Pas plus » car certains enfants sont plus crédules que d’autres…

    Tout dépend en fait du degré de participation des parents. On peut jouer le jeu et en remettre une couche dès que possible, comme on peut nier son existence en bloc. On peut enfin chercher un équilibre entre les deux : sans dire la vérité, sans passer son temps à mentir ! (Je pose clairement une différence entre le « mensonge par omission » et le « mensonge actif »).

    En clair, il y a trois temps :
    1) La légende circule (je n’ai pas eu à parler de saint Nicolas pour que mon aîné le connaisse – là, on se rend compte que quels que soient nos choix d’éducation, nous vivons en société et non au fond des bois… c’est parfois usant !)
    2) L’enfant réfléchit en fonction des informations qu’il reçoit et se fait son idée (pour l’instant, le mien a décidé d’y croire)
    3) Lorsqu’il est mûr, il demande à ses parents (ou à quelqu’un de confiance) confirmation de ce qu’il pressent déjà
    La réaction de la personne de confiance à ce troisième temps est très importante comme le prouvent quelques commentaires ! Il n’est pas question de mentir à ce moment-là : soit on annonce la vérité, soit on laisse la porte ouverte en demandant à l’enfant ce qu’il en pense…

    Cet aspect formateur de la légende me semble important car l’enfant sera fréquemment mis en contact avec des légendes bien pire que celles-ci. Il devra faire le tri des informations qui lui sont transmises comme vraies. En plus Internet – véritable caisse de résonance des légendes urbaines, élucubrations en tout genre et autres théories du complot – ne fait que renforcer l’importance du sens critique !

    Pour les autres aspects du « problème » (chantage, origine des cadeaux, partage, etc.), je crois que c’est à nous, parents, de donner le bon sens à cette fête : partage plutôt que chantage, personnes plutôt que choses, etc.

    LE CHANTAGE : On peut faire croire à ces personnages sans faire de chantage. Même le père Fouettard (qui est a priori un pousse-au-chantage) ne fera peur que si les parents font appel à lui (après tout, il est là pour ramoner la cheminée afin que le vieil homme ne se salisse pas…)

    LA LETTRE : La lettre est un chouette exercice d’écriture/dessin. Il n’y a aucune raison d’y coller des photos de catalogues (à mon sens, il n’y a d’ailleurs aucune raison de laisser traîner des catalogues à portée des enfants – même ceux qui sont moins stéréotypés !). Elle permet aussi – dans sa préparation – d’avoir une idée de ce qui ferait plaisir à l’enfant au cas où quelqu’un voudrait lui offrir un cadeau (à cette occasion ou plus tard).

    CADEAU(X) : S’il est impossible de fabriquer « le » cadeau avec l’enfant et de lui suggérer ensuite qu’il ne vient pas de nous, rien n’empêche – je rejoins coqilico – d’insister sur la générosité et le de partage : si l’homme en rouge apporte un cadeau, tout le monde a le droit d’en offrir (et pas seulement aux fêtes…). Chez nous, saint Nicolas n’en apporte qu’un (il n’est pas emballé pour faire la différence), mais il apporte surtout des sucreries : oranges, mandarines, massepain, chocolat et guimauves. Du coup, on peut remercier la personne qui les offre et en préparer pour les personnes à qui l’on tient !

    Car effectivement, la magie de la fête ne doit pas se limiter à la légende qui l’accompagne! Pourtant, les deux sont loin d’être incompatibles… :-)

    • Tu as une réflexion très intéressante sur le sujet! tu fais bien le tour du problème…

  41. Bonjour.
    Je n’ai jamais tenu à ce que ma fille croie au Père Noël. Mais ne voulant pas non plus démentir la famille, je n’en parlait simplement pas.
    Quand je disais que je ne tenais pas à ce qu’elle y croit, je me suis heurté à une certaine incompréhension et aux réflexions classiques : c’est la magie de Noël, c’est l’imaginaire des enfants, c’est l’innocence, tout ça tout ça. Ce à quoi je répondais, comme vous, que c’est l’imaginaire d’adultes imposé aux enfants, que le Père Noël est un dieu pour enfants et les adultes les missionnaires. Sachant que je suis athée avec une tendance à exécrer tout dogme religieux, cela donne une meilleure idée de la portée de cette remarque.
    Je vous remercie pour cet article qui exprime mieux que je n’ai jamais pu le faire cet aspect et qui m’a enfin permis d’en convaincre quelques uns.
    Pour finir, ma fille a certainement cru un temps au Père Noël, mais j’ai été ravi le jour où elle m’a dit qu’elle n’y croyait plus, et surtout qu’elle m’a expliqué pourquoi, démontrant toute sa capacité de réflexion et d’analyse (lien ci-dessous).
    http://perlesdenfant.canalblog.com/archives/2013/12/22/28723431.html

  42. Chère Clémentine,

    MERCI. Merci d’être ce que tu es, et de faire à ton échelle que cette terre porte des humains un peu plus responsables.

    Effectivement, les enfants n’ont pas besoin de cette légende pour être équilibrés et heureux.
    Il est je pense plus important de passer du temps ensemble, de faire naître la magie de noël par des activités manuelles partager.

    Et l’imaginaire des enfants FORT HEUREUSEMENT ne se limite pas à cette légende. L’imaginaire et l’innocence font partie d’eux. C’est une erreur de penser que de refuser la légende du père noël va anéantir toute part de rêve en eux.

    MERCI, merci, de faire ce que tu fais, je partage grandement ce billet de blog!

  43. Hello,
    Je découvre ton blog pour la première fois, au travers de cet article avec lequel je suis 100% d’accord :-)
    J’ai même publié un article sur mon blog fin Novembre, donnant 5 raisons de dire la vérité aux enfants sur le Père Noel. Et du coup, tout ce que tu dis, rejoins mes arguments :-)

    Au plaisir de te lire sur d’autres sujets. Joyeuses fêtes pleines d’amour, à partager en famille :-)

    http://etre-parent.com/5-raisons-verite-enfants-pere-noel/

  44. Aaaaah, ton article est tellement bien !!
    Enceinte de BB1, c’est exactement le genre de choses que je veux lui transmettre (ou l’absence de transmission dans le cas du PN ^^). Nous sommes aussi très AMAP et cie, et je trouve ça super de le partager avec ses enfants.
    Tu es un exemple !

  45. Bonjour et merci pour ce bel article !
    Je suis maman de deux petits garçons de 7 et 3 ans. Séparée du papa, je n’ai jamais souhaitée leur mentir (parce que c’est un mensonge) sur l’existence du père Noël. Mais j’ai fondu sous la pression du papa, de la famille et de la société. Je ne leur ai jamais dit que s’ils n’étaient pas sages ils n’auraient pas de cadeaux. Ils voient que je fabrique, et fabriquent eux même des petites choses à offrir. Comment reprendre un discours qui me correspond plus à moi ? C’est à dire que séparée de leur papa je me sens plus libre de faire selon mes valeurs. Et donc leur dire que le père Noël c’est une histoire. Ils savent déjà que tous les pères Noël qu’ils voient sont des messieurs déguisés. Mais comment « rectifier » le tir ? ils font Noël cette année chez leur papa. Leur papy se deguisera sûrement en père Noël et on leur dira que c’est le vrai. Que s’ils n’ont pas été sages ils n’auront pas de cadeaux. (rien qu’à cette idée je suis triste pour eux) mais pas chez moi je ne veux pas de ce discours. Que dire à nos enfants ?

  46. C’est un bel article qui nous amène à réfléchir sur notre façon d’éduquer nos enfants. Personnellement, mes souvenirs d’enfance liés au père-noël sont parmi les plus beaux. Et je ne me souviens même plus quand j’ai cessé d’y croire, c’est dire si « le mensonge » des adultes m’a traumisée… Aussi, je laisse mes enfants (3 et 5 ans) y croire… Je suis d’accord avec toi sur le fait que Noël est devenue une fête bien trop commerciale, mais il ne tient qu’à nous, parents, de changer la donne : de montrer qu’on peut réaliser (et donc offrir) soi-même des cadeaux, que le temps passé avec ses proches est aussi un moment de fête comme tu le précises dans ton article. Et bien sûr que le bonheur n’est pas lié aux biens matériels. D’ailleurs les catalogues de jouets ne passent pas le seuil de notre porte ! Noël chez nous, c’est finalement une fête familiale où l’on se retrouve à 15 autour d’une table et dans la maison et chez nous les cadeaux ne se donnent pas que deux fois dans l’année (noël + anniversaire). Nos enfants apprennent à donner et à partager leurs jouets et… à patienter aussi jusqu’au 25 décembre !

    • Merci Marie-France pour ton retour. Il y a certainement bien des façons de parler du Père Noël à ses enfants, et c’est sur que l’on peut le rendre modéré. Je suis heureuse grâce à tous ces commentaires, de me rendre compte qu’énormément d’enfants vivent un Noël avec Père Noël sans que ce soit synonyme de chantage ou d’overdose de cadeaux.

  47. Bonjour, et merci pour cet article très intéressant ! Je n’ai pas encore d’enfants mais j’avoue que chaque année quand je vois mes neveux qui croient au Père Noël, je me demande ce que je ferais quand ce sera mon tour d’être Maman. J’ai moi-même arrêté d’y croire très jeune (je n’ai aucun souvenir d’avoir cru au Père Noël, mais je sais par mes parents qu’une amie plus âgée m’avait dit qu’il n’existait pas quand j’avais 4-5 ans), et ça ne m’a pas manqué, Noël est tout de même un des moments de l’année que je préfère et l’a toujours été. Je pense que je n’encouragerai pas non plus mes enfants à y croire et à voir Noël d’un autre oeil, pour ce que cette fête représente pour moi : se retrouver en famille, partager de bons moments, le plaisir de faire des cadeaux… En tout cas c’est encourageant de voir des témoignages de parents qui ont suivi cette voie !

  48. Alors que dire… J’adhère au fait que Noël est magique mais pas pour tout le monde. J’adhère aussi au fait que Noël c’est nous qui le créons ou pas. Je comprends ceux qui ne veulent pas, et est triste pour ceux qui ne peuvent pas. Moi enfant j’ai cru au père Noël mais j’ai aussi vu mon père qui à l’époque ne gagnait que très peu, partagé notre repas en 2 parts de plus pour les descendre en bas aux chochards (c’est comme ça qu’on les appelait à l’époque sans méchanceté aucune) qui n’avait pas notre chance. J’ai vu ma grand mère inviter la mamie du 5ème veuve et seule et la concierge de l’entresol sans famille pour partager de l’amour avec nous. Je fais aujourd’hui un cadeau à chacun de mes commerçants, oh pas grand chose je vous assure, rien qui me ruine mais qui les touche toujours (une jacinthe en pot que j’ai planté au bon moment, un joli bol remplit de papillottes, des bébés panettones…) et on va les porter avec mes enfants et je leur apprends que parce qu’on est bien content que toute l’année le boulanger nous offre un gressin, que le japonais nous récupère notre colis ou que la voisine prenne de nos nouvelles… Et parallèlement à ça je couvre aussi mes enfant de jouets (d’occas certes) pour leur plus grande joie… Oui il y a des enfants qui meurent de faim, il y en a même au coin de notre rue sans aller voir au bout du monde, mais ne pas féter Noël n’y changera rien… Par contre quand tu iras faire tes courses remplir un sac pour la banque alimentaire, quand tu verras la mamie du dessous seule ce jour là l’inviter chez toi, quand il y a une mam sur ce site qui n’a plus rien aller l’aider en renonçant toi peut être à ton café entre copines pour qu’elle ait juste du lait pour nourrir sa fille, là je pense que si chacun commençait par ça le monde serait déjà beaucoup plus beau et un peu plus bisounours. Donc ma fille croit à la magie de Noël, à l’arrivée discrète d’un gros bonhomme qui mangera son gateau et boira un verre de lait, mais elle croit aussi au bienfait d’un sourire échangé avec une personne seule, à la demi baguette donnée à l’accordéoniste au coin de la rue… Bref elle n’est pas coupée de la misère, même si elle ne la subi pas. Je ne prétends pas en faire mère thérésa lol mais j’espère que plus tard elle ne sera pas dans le besoin mais qu’elle saura comme me l’ont appris mes parents tendre la main à ceux qui ont moins qu’elle… Voilà pour ma minute de réflexion du jour Et par contre je trouve l’article très bien écrit

    • ps : je préciserai encore que nous les fabrications « faites mains » on en fait tous les mercredi après midi, moment de vraie complicité partagée avec mes enfants donc je trouve cette idée très bonne, dommage cependant de se cantonner à Noël pour faire des activités en famille, ici pour nous c’est notre quotidien, nous les emmenons à la neige quand il y en a, ramasser des champignons en foret en saison :) bref faire des activités entre nous non couteuses et respectueuses de l’environnement sont notre quotidien… Noël avec son lot de cadeaux et de gourmandises fait finalement figure d’exception tout comme c’est le cas depuis des décennies :) par contre pour les bonnes actions nous les faisons au quotidien car vu l’éducation que j’ai reçu et que j’essaie de transmettre ce n’est pas la peur de ne pas avoir de cadeau du père Noël ou celle de l’enfer qui nous fait les faire mais juste que je pense qu’il n’y a que comme ca que l’on peut être heureux dans sa vie, en sachant que l’on contribue à son echelle au bonheur de l’autre :) voilà pour nous !!!

    • bon mon commentaire est un peu sec, mais il n’avait pas pour vocation de l’être ^^

  49. Merci pour ce super article.

    Ma fille aura 16 mois à Noel, elle ne pose pas encore de questions mais avec notre compagnon nous avons décidé de ne pas lui faire croire au père Noel.

    Déjà parce que mon compagnon est de confession musulmane donc cela ne fait pas partie de sa culture religieuse . Nous n’aurons donc pas de sapins ou autres décorations chez nous. Toutefois (et nous le faisons déjà) nous allons chez ma famille fêter Noel et pour nous c’est une fête familiale ou l’on se retrouve, où l’on mange des bonnes choses et on on s’offre des cadeaux.

    Je ne trouve pas qu’il soit une bonne chose de faire croire aux enfants une chose pareille. Moi même ma famille a tenté de m’y faire croire. Mais vers l’âge de 5 ans, quand j’ai vu un reportage télé au hasard avec des enfants africains mourant de faim, j’ai demandé à mes parents : « mais pourquoi le père Noel ne leur a rien amené à manger et pour s’habiller? » ils ont bien été obligés de m’avouer la vérité..

    Après comme vous dire cela n’empêche pas de lire des histoires et d’apprendre des chansons sur Noel. Tant que cela reste du domaine de l’imagination.

    Je pense aussi que sans père Noel ma fille aura une meilleure notion de ce qu’à couté l’objet qu’on lui aura offert, et effectivement penser au donateur, le remercier directement car c’est lui qui lui donnera en mains propres (et pourquoi pas vouloir lui offrir sa propre création aussi). Elle apprendra aussi à limiter sa liste de cadeaux en conséquence!

  50. C’est une jolie réflexion que vous partagez là, pleine de bon sens. Cette légende de père Noël est, je le pense aussi, un reflet de notre société du mensonge. Ce n’est pas pour rien que l’on dit « il croit au père Noël » de quelqu’un que l’on trouve naïf. ^^ Je ne sais pas si j’arriverais à « mentir » à un enfant en lui faisant croire au père Noël, et en même temps il y a tant de magie et d’espérance derrière cette histoire… C’est vraiment un sujet très intéressant qui mériterait qu’on s’y attarde…
    Toutefois, dans certaines enfances douloureuses, il est parfois doux de croire en la magie. En tant qu’enfant, j’y ai cru très longtemps même quand plus un seul de mes camarades n’y croyait ! Le fait de croire au père Noël m’a permis de croire à l’impossible, d’avoir toujours espoir… Bien sûr, quand j’ai su la vérité, cela a été un choc et un Noël très triste cette année-là… Mais ça en valait la peine ;)

  51. Alors là je plussoie et re-plussoie ! Nous aussi nous ne voulons pas lui faire le chantage au père noël, et si les autres y croient je dirai simplement que certains ont besoin de croire à certaines choses, comme aux différentes religions. Et je lui dirai que moi je crois en mes capacités et en les siennes et ça aide à avancer aussi.

  52. Bonjour, et merci pour ce très intéressant article! Je m’y retrouve beaucoup. Ma petite lutine à moi a aussi 3 ans 1/2, et notre réflexion, à son papa et moi, a commencé à Noël dernier, face à la surenchère de cadeaux, à tous les « il faut être bien sage pour que le père-noël passe » de la famille, à toute cette consommation à outrance qui me sort par les yeux plus encore à cette période-là. C’est donc en commençant à remettre cette tradition (son papa comme moi y croyions petits) en question, qu’on s’est aperçu que de ne pas lui imposer ce mensonge correspondait à notre philosophie de vie, à nos choix éducatifs qui nous animaient jusqu’à présent.
    Nous ne lui avons jamais dit cash que le père-noël n’existe pas, mais nous ne lui dirons jamais qu’il existe, et si elle nous le demande, nous lui dirons la vérité. Pour le moment, elle y croit, je crois qu’elle a très envie d’y croire, sans doute est-ce la période, elle croit aussi beaucoup aux fées, aux grands méchants loups et autres personnages de contes, au même titre je pense. Et surtout, à l’école ils les font marcher à fond, et ça ça m’agace…les ATSEM font du chantage à ceux qui ne veulent pas dormir à la sieste en leur disant que le père-noël ne passe que pour ceux qui dorment…
    Il faut donc composer avec les éléments extérieurs, c’est ce qui me semble le plus difficile. Il y a l’école, mais aussi les copains/copines, et surtout, la famille!… Comment avez-vous présenté la chose à vos familles? Votre choix est-il respecté? Ici, personne ne semble comprendre vraiment. L’an dernier, ils ont carrément fait comme s’ils n’entendaient pas et ont continué à faire comme s’il existait. Et vas-y que je te demande ta liste au père Noël, que je t’envoie par mail un message personnalisé du père-noël, que le matin de Noël je fasse croire que le père-noël vient de passer par la cheminée…et notre choix étant différent du reste de la famille (parents des cousins/cousines), difficile de tout contredire devant les enfants…difficile encore plus de ne pas contredire car on est alors partie prenante de cette grande supercherie…bref, pas facile de se positionner… Cette année, on l’a joué différemment. Ma fille a un an de plus et comprend mieux les choses. Nous l’associons davantage à créer l’ambiance Noël à la maison, elle a participé à la déco, fait elle-même des cadeaux maison aux gens qu’elle aime, aime passer en boucle les chants de Noël, m’aide à faire des pains d’épices et autres délices de Noël… Et la grosse différence, c’est qu’on a été clair dès maintenant avec la famille. Ma fille s’est ramenée chez eux avec son livre « Agathe ne croit pas au père-noël ». Son papy s’est identifié au papy de l’histoire (c’est lui qui nous comprend le moins), il avait l’air chagriné de notre choix, encore une fois, mais je pense qu’il y a réfléchi et qu’il a compris…ça fait son chemin dans sa tête et celle des autres…
    En tout cas, chez nous, les cadeaux sont fais-maison ou achetés d’occas ou artisanal. On ne court pas chez joué club ou toys r us les samedis qui précèdent Noël, et ça, par expérience, ça ravit souvent petits et grands qui sont mille fois plus touchés de recevoir des cadeaux vraiment personnalisés :-D
    D’ailleurs, je fais ma curieuse, j’aimerais bien voir vos cadeaux fais-maison ;-)
    Joyeuses fêtes à tous!

  53. Bonjour,
    Je découvre votre blog via cet article, et WAOUH! Je suis conquise, je n’ai pas encore d’enfants, mais je suis quelqu’un qui me pose pleins de questions sur pleins de choses, une curieuses de bonnes idées.
    J’avais mon avis sur le père Noël, on en avait déjà parlé avec mon conjoint, et je retrouve mon ressenti dans votre article.
    Pourquoi faire croire à des enfants qu’un homme habillé de rouge distribue des cadeaux, alors que ça n’ai pas magnifique de se dire que les gens qu’on aime ont une attention pour nous. Ça n’est pas ça la VRAIE magie de Noël?
    Mille merci pour cette article!
    Belle soirée, et je vous souhaite un merveilleux 25 décembre à vous et votre petit lutin ;)

  54. Tu as su expliquer avec douceur ce que je m’apprêtais à écrire de manière moins délicate.
    Malheureusement, chez moi même le Papa est contre le fait « de priver les enfants de père Noël ». Alors il le laisse y croire. Un exemple : dans les galeries commerciales, quand mon troizan voit un gars déguisé en père Noël il dit « oh ! Père Noël ! ». Je lui répond « oui, tu as vu un monsieur déguisé en père Noël. C’est chouette ! Tu veux aller le voir ? » Le Papa, lui, il dit « oh ! C’est le Papa Noël ! ». Et comme tout le monde autours fait cette blague, ben mon fils a fini par croire au Père Noël. Alors je fais quoi maintenant ?

  55. MERCI!
    Merci pour cet article qui me prouve que non, je ne suis pas la seule à ne pas vouloir du père Noël chez moi.
    Cela me fais oublier les yeux ronds et effarés de mes collègues lorsque je leurs dit que mon fils ne fera pas de lettre, que mon conjoint ne se déguisera pas et qu’il n’y aura pas de photo au supermarché avec un gros bonhomme souvent mal grimé.
    Mon grand, qui a douze ans, n’y a jamais cru, comme toi, je n’ai jamais voulu lui mentir, je réitère pour mon petit de 21 mois, il n’aura pas le droit au magnifique conte mensonger de papa Noël et des lutins…
    On passe notre temps à dire à nos enfants de ne pas mentir, pourquoi faire ce qu’on leurs demande de ne pas faire.
    Je pousse le vice plus loin, chez moi; il n’y a pas de petite souris voleuse de dents non plus! :-)

  56. Merci pour cet article de réflexion qui permet à chacun d’exposer son vécu et ses souhaits de parents. C’est très enrichissant (même si ça fait bcp de lecture ^^).
    Je me posais la question pour ma fille, pas envie de mentir, mais pas envie qu’elle soit trop « différente » des autres.
    Au final, je n’ai pas eu le choix car on le lui a appris chez nounou puis crèche puis école. On en discute de la même façon que des autres personnages qu’elle connaît. Ne sachant trop que faire je n’encourage pas le mensonge mais ne dis pas le contraire. Aux 1es questions, j’ai préféré répondre « et toi qu’en penses tu » plutôt que dire oui ou non. Elle aime cette histoire magique mais je crois qu’elle n’est pas dupe pour les cadeaux, du haut de ses 4ans 1/2.
    Je reste partagée entre dire « non ça n’existe pas » et risquer de la décevoir, ou la laisser répondre seule aux questions..

  57. Très bon article !

    Perso, l’idée de commencer sa vie par un mensonge et de la tromperie me semble très dur à encaisser avec du recul…

  58. Très belle article. Ici J ai fait le choix de lui faire croire à moitié au père Noël. Enfant J avais adoré. En revanche J ai un peu fait à ma sauce. D abord elle sait que les kdos c est la famille (côté pratique tout le monde débarque avec son seul et unique kdos pat couplé et le pose sous le sapin). Sauf un petit qui peut passer dans sa chaussette de noel et que l on met dans nous dans la nuit. Cette ça sera des feutres comme les siens deviennent usés. Explication donnée: il y a bcp trop d enfant sur terre pour qu il en donné plus. Du coup on fait actuellement (et cela depuis 3 bonnes semaines des kdos en bricolage). Ensuite J ai du improviser à la va vite une fois. Qqn à dit à ma fille soit bien sage si tu veux depuis tes kdos à Noël (ca M à agace). Du coup j ai vite répondu à ma fille e la regardant: ne t inquiète pas ma chérie père Noël vient déposé un jouet chez tout les enfants car il sait que chaque enfant fait de son mieux. Et c est cela le plus important. Pas besoin de dire les regards bizarre. Et tout comme toi je lui réponds sincèrement à ses questions et je me remet su coup en question sur certains thème. Elle va avoir 3ans.

  59. Ah c’est marrant. Pareil ici. Pas de Père Noël. Mais comme une maman l’a raconté plus haut, on s’est fait rattrapé par les copains de l’école, les voisins (qui pensent bien faire) et la belle-famille!
    Alors j’ai opté pour une attitude: le lâcher-prise. On laisse les autres leur proposer cette version sans démentir et on répond à leurs questions.
    Ma 5 ans et demi n’est pas dupe, elle fait mine d’y croire pour faire plaisir ou quand ça l’arrange. Mon trois ans et demi s’en moque pas mal et pour mon deux ans c’est juste rien du tout pour le moment.
    Par contre très étrangement la petite souris existe ici chez nous. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi on joue le jeu de ce « mensonge » et pas celui du barbu en rouge. Je conçois que ce soit une contradiction. Je pense que comme tu le dis clémentine je préfère rendre noël magique autrement; soirées jeux de société, feu de cheminée, balade au marché de Noël des artisans…
    Bref je pense que l’important c’est d’écouter son cœur et de se faire confiance. Adage valable pour tout en fait.

  60. Ouf, nous ne sommes pas les seuls ! ;-)
    Merci pour ce témoignage, que j’aurais pu écrire (notre petit-grand a 3 ans, par contre il n’est pas scolarisé puisque nous avons « la chance » de bosser à la maison).
    En fait, ça fait du bien de savoir que nous ne sommes pas des extra-terrestres ! ;-)
    Merci pour cet article et joyeuses fêtes !

  61. Je suis contente de lire cet article, même si au fond de moi, j’en ressens quand même un peu de chagrin… Chez nous, il y a deux parents, un papa et une maman, qui, même s’ils ont des envies communes, ont aussi des manières de fonctionner très différentes : papa, dans la lignée de ce qui a « toujours été fait », plus traditionaliste, ne remettant pas spécialement en question les choses établies, faisant ce que les autres avant ont fait, parce que c’est comme ça. Maman (moi donc), bourrée de milliers de questions sur tout, de recherche de sens, de doutes, d’envie d’apprendre, d’évoluer, de changer… (attention, pas de jugement sur ce qui est bien ou mal, ou qui est le bon entre nous, c’est juste un constat, parce que ce papa-là, celui de mes 3 enfants, je l’aime).

    Donc, lorsqu’il s’est agi de se poser la question de Saint-Nicolas (chez nous, c’est lui, et non Père Noël, qui a le plus de signification, d’ailleurs, Noël est une fête de famille où chacun offre un cadeau à l’autre, Père Noël n’a rien à voir là-dedans – mais bon, la réflexion est la même).

    Moi, j’aurais aimé raconter la légende de Saint-Nicolas, expliquer qu’on disait de cet homme qu’il avait aider, voire sauvé des enfants, et que, par ses actes, il avait été décidé qu’il était un homme bon, et donc, qu’on avait décidé de faire de lui un Saint (et là, encore, sans rentrer dans un discours catho ou autre, sans prise de position, mais parce que notre culture catholique nous a appris cela).

    Et j’aurais aimé lui dire que de ce fait, on avait choisi un jour de l’année pour fêter les enfants en leur offrant des cadeaux… Et j’avoue être aussi moi, très vivement intéressée par les cadeaux « non-marchands » : les moments partagés, les activités…. sans dénigrer non plus les jouets reçus…

    Mais bon, à peine la discussion entamée avec papa, j’ai senti qu’il n’était pas prêt à me suivre sur ce terrain-là… lui ayant déjà demandé beaucoup d’efforts sur plusieurs autres sujets, j’ai laissé les choses en l’état… Et là, avec mon grand hyper émotif, j’avoue redouter un peu le moment où il saura (d’ici 1 an? 2 ans? – sans doute pas plus)…

    Donc, voilà pour ma petite expérience :)

  62. Je comprends ton point de vue qui est tout à fait respectable. Il y a juste quelque chose qui me gêne beaucoup: lui a t’on dit que les autres enfants croyaient à ce mythe et avaient le DROIT d’y croire et donc qu’un peu de discrétion était la bienvenue quant à l’infâme vérité ?!

    • Vous savez, je ne pense pas qu’amener un avis différent dans un groupe d’enfants change radicalement l’avis de tous. Chacun a le droit de s’exprimer. Il faut nuancer l’intervention d’un enfant qui donne sa position de celle d’un adulte dont la parole est prise pour LA vérité.
      Les plus sceptiques auront été demander à leurs parents ce qu’il en était, et voilà.

    • Merci Emi pour ta réponse, qui reprend très exactement toutes celles qui ont déjà été faite à ce sujet plus haut, et que je t’invite à consulter Séverine.

  63. merci pour ce tres bon article! ma fille a 5 mois donc la question ne se pose pas encore. nous avons a peine demenage et un ocean nous separe de la famille donc nous echappons aussi a la pression familiale et au dilemme « quelle tradition suivre? ». ca sera donc aussi l’occasion pour en discuter en couple (notre 1er noel ensemble!) Dans ma famille, persone ne croit au pere noel, qui est reste un personnage comme le lapin de paques, une deco surtout utilisee pour faire des chocolats. nous ne sommes pas non plus alles a la messe ou similaire, n’etat pas catholique non plus. Par contre, il a toujours ete evident que noel (et paques) est une celebration chretienne, QUE L’ON Y CROIE OU NON. comme le 14 juillet fete la prise de la bastille, que l’on soit royaliste, republcain, ou pas. (meme si la date elle meme est arbitraire pour noel). c’est donc, dans toute la discussion autour de noel, ca qui me gene le plus. quel enfant, qui n’est pas eleve dans une famille praticante, connait l’histoire de noel ou de paques? c’est une question de connaissance de la culture dans laquelle on vit qui nous permet de nous identifier (ou de la rejeter )en connaissance de cause. en autriche, c’est le petit jesus qui apporte les cadeaux traditionellement, meme dans les familles non croyantes. aucun enfant ne croit qu’un nouveau fasse du porte a porte mais le message est clair quant a l’origine de la celebration, meme si chacun la fait a sa maniere. ce que je voudrais transmettre a ma fille et a ses futurs freres et soeurs, c’est la difference entre les traditions et l’histoire, entre un mensonge (je te fait croire qqch a quoi je ne crois pas), l’imagination (nous savons tous que c’est imagine mais nous nous amusons) et une croyance (je crois que c’est vrai/reel et je le dis meme si j’ai peut etre tort et d’autres croient autrement). je voudrais transmettre les valeurs de partage, de paix, de joie, de generosite. la magie peut se creer de tant de manieres differentes, et les traditions peuvent etre transmises ou reinventeees.
    mais il est tres difficile de dire ce qu’on pense, surtout si on n’a le choix que au oui ou non sans expliquer quant a la question faire croire ou pas au pere noel, c’est d’etre rejete non pas a cause de son opinion mais a cause de la peur de l’autre d’ etre juge parce qu’on a decide de faire autrement (vecu maintes fois!!)

  64. Bonsoir à toutes,

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article et les commentaires qui ont suivi.
    Pour ma part, j’ai cru au Père Noel, je l’adorais même. Il me faisait rêver, au même titre que la petite souris ou les cloches de Pâques. Mais mes parents ne l’ont jamais utilisé comme outil de chantage ou de menace et lors de la distribution des cadeaux le 25 au matin avec toute ma famille, on disait que c’était le Père Noel de tel oncle ou tel grand parent qui avait apporté le cadeau que nous venions de déballer. Cela permettait de garder le mythe tout en remerciant les personnes qui avaient pris le soin et le temps de nous faire le cadeau.
    Je suis l’aînée de 5 enfants, aussi la tradition du Père Noel a longtemps été présente chez nous (15 ans d’écart avec mon dernier frère) et encore aujourd’hui ce sont mes parents qui mettent les cadeaux au pied du sapin dans la nuit!
    Je suis mariée, j’ai 27 ans mais j’aime cette idée de garder cette manière de faire parce que ça me rappelle quand j’étais petite!
    Dans la famille de ma Maman on disait que c’était le petit Jésus qui nous offrait des cadeaux (famille croyante) et j’aime bien cette idée aussi!
    Pour moi Noel c’est avant tout de belles retrouvailles tous ensemble et se creuser la tête plusieurs mois avant pour trouver un cadeau qui fera plaisir à chacun. Les cadeaux sont toujours des surprises, personne ne « demande » rien et c’est ça le plus important pour moi car cela témoigne de l’intérêt, de la connaissance et de l’amour que nous avons les uns envers les autres.

    Voilà pour ma petite expérience.
    Je pense que je garderais l’histoire du Pere Noel pour mes enfants, sans le côté sur-consommation, chantage affectif que cela peut parfois engendrer.
    Et j’ajoute que je n’ai nullement été traumatisée d’apprendre qu’il n’existait pas! Sans doute parce qu’ayant des petits frères et sœurs il fallait jouer le jeu!

  65. Et que cela entretenait le mythe.
    Je me souviens également que je confectionnais des cadeaux pour mes grands parents, oncles et tantes, cousins et cousines. Paradoxal puisque je croyais au Père Noel, mais mes parents nous disaient que nous aussi nous avions le droit de faire des cadeaux aux gens que l’on aime. C’est avant tout cela que je retiens de mes Noëls d’enfants. Cela reste ma période favorite de l’année et je suis toujours surexcitée à l’approche du 24!

  66. Alors moi, j’ai cru au Père Noël jusque 6 ou 7 ans je dirais et je ne me souviens pas avoir été triste de savoir qu’il n’existait pas, un peu déçu peu être…………..Jusqu’a il y a peu, je ne doutais absolument pas sur le fait de faire croire a notre enfant que le Père Noël existait, cela était logique -pour nous-
    Mais notre enfant viendra d’ailleurs et du coup cette histoire de Père Noël est remise en question, car de la ou il arrivera, il ne l’aura surement jamais connu, il nous sera alors impossible de lui faire croire au gros bonhomme rouge car il est impossible d’expliquer a un enfant que ce bonhomme si bon l »est oublié plusieurs année !!!
    Je pense qu’au final cela n’enlèvera rien a la magie de Noel chez nous, je ne crois plus au Père Noel depuis bien longtemps maintenant et la magie est toujours la, j’aime décorer ma maison, préparer (acheter ou faire) les cadeaux, le repas, et l’ambiance qu’il peut y avoir autour de cette fête et cela ne changera pas.

  67. Bonjour,
    Chez nous il y a le père NoËl. J’aime ce bonhomme made in Coca j’aime le sapin et ses cadeaux. Mais ce que j’aime aussi i c’est regarder pendant quelques minutes avec mes enfants les étoiles en cherchant des yeux le traineau.
    Même si je suis d’accord avec tout ce que tu dis je ne me sens pas capable de tuer ma magie. J’aime les voir espérer qu’il y a un peu de magie.
    Quand j’étais petite on faisait la chasse au dahut c’est pareil ça n’existe pas mais si on m’avait dit qu’il n’existait pas je ne serait jamais partie pendant 5 étés avec mes cousins à la recherche du dahut dans le jura!

  68. Je n’ai pas eu le courage de lire tous les commentaires, mais j’aime beaucoup ton article!!
    Je n’ai pas d’enfants, mais je suis tata, et mes soeurs ont décidés de ne pas mentir à leurs enfants à ce sujet. (en fait, quand je lis tes articles je retrouve beaucoup de choses similaires :-) )
    Rien que pour le fait de mentir à ses enfants (quel que soit le sujet du reste), j’adhère totalement à ton point de vue (et au point de vue de mes frangines!)
    Et après avoir réfléchi de mon côté, je ne comprends pas en quoi est mieux le père Noël?
    Je me sens heureuse de faire des cadeaux aux gens que j’aime. C’est tellement plus important pour moi d’échanger et partager avec les gens proches, que de tomber dans le matérialisme!
    Voilà mon avis :-)
    je ne me rappelle pas bien de mon expérience quand j’étais petite, mais c’est tant mieux.
    Bonne soirée à toi :-)

  69. J’ai beaucoup aimé ton article !

    J’ai peu de souvenirs du père Noël pour ma part, je m’en fichais un peu car je considérais que ça n’avait guère de sens d’être gentille pour avoir des cadeaux et que je pouvais très bien être gentille pour faire plaisir aux autres. Un jour en rangeant j’ai retrouvé une vieille lettre que je destinais au père Noël, j’avais écrit quelque chose comme « si tu veux vraiment m’offrir des jouets tu peux, mais moi j’aimerais mieux que tu donnes du bonheur à plein de gens, surtout à ma maman et à mon frère. Je voudrais qu’ils soient le plus heureux possible. » Ma maman a dû être contente de lire cette lettre à l’époque ! C’était trop chou !

    A part ça, j’ai vite soupçonné l’imposture du père Noël. Les rayons jouets apparaissaient étrangement pile à cette période, les enfants avaient toujours des cadeaux d’une valeur proportionnelle à la richesse de leur famille, moi qui n’avais pas de papa je ne voyais jamais le père Noël et pour finir, cette histoire de donner tous les cadeaux en même temps à tous les habitants de la Terre, ça me semblait impossible même avec de la magie.

    Par contre, j’avais terriblement peur du père fouettard, on nous passait sans cesse cet affreux conte où il découpait des enfants et qu’il les servait en repas à un invité…

    Je ne sais pas ce que je ferai pour mes enfants, je pense que je ne ferai un peu comme toi, je ne leur dirai pas que le père Noël existe mais je ne leur dirait pas non plus qu’il n’existe pas. De toute façon je ne suis pas douée pour les mensonges et je souhaite que Noël soit avant tout synonyme de chaleur et de convivialité pour eux.

  70. Alors je trouve l’article intéressant, mais en lisant les commentaires, je suis un peu partagé…
    En gros, l’idée est globalement que votre petit lutin a classé le père noël, les fées et autres dans la catégorie : qui n’existe pas… donc c’est que c’est une idée qui a été introduite tôt, que les être étranges et extraordinaires n’existent pas, que la magie n’existe pas… Je comprend l’idée de ne pas adhérer à une fête commerciale mais elle ne l’est que depuis récemment, pour nos parents et nos grands parents, cela ne l’était pas. Ce qui me dérange, c’est que la notion de mystérieux et de magique est défini un peu jeune comme n’existant pas. Or de mon point de vue, le mystérieux et le magique « existe en un sens »… En fait on entouré de magie, car c’est tout ce que l’on ne comprend pas vraiment mais qui est autour de nous. Une écrasante majorité de gens n’a pas la moindre idée de comment ça marche vraiment quand on appuie sur un bouton pour allumer la lumière (certains argueront du mot électricité mais si on creuse on voit qu’ils ne savent que très vaguement ce qu’est la notion d’électricité), ce qu’est vraiment une onde, encore moins comment marche vraiment internet au fond ou ce qu’est vraiment le soleil et ce qui se passe en son sein(..et non ce n’est pas une boule de feu…). Et même si on prends toutes les connaissances de la science, on est loin de savoir vraiment comment est le monde au fond. Du coup, ce passage enfant à une introduction qu’il existe des choses inconnues et mystérieuse, cette naïveté comme vous l’appelez, je me demande si elle n’est pas importante, Pour ne pas croire que tout est connu et su, trop vite, alors que ce n’est, à mon sens, pas le cas. Cette naïveté pourrait aussi se transformer en quelque chose d’autre, comme un curiosité pour comment marche le monde, que ce que l’on prend pour acquis ne l’est peut-être pas toujours tant que ça (contrairement à la phrase, « si c’est scientifique c’est sûr », la science se remet en question régulièrement, et il est probable que ce qu’on vous a appris en sciences sur certaines choses, on déjà légèrement changées, si on prend un gros exemple: Newton puis Einstein pour la gravité). Pour revenir au sujet, cette étape ne serais pas apprendre à remettre en question ce que l’on prend pour établi et sûr, à remettre en question aussi ce que nos parents nous ont dit, qu’ils n’ont pas réponse à tout. Une forme de toute petite émancipation adapté à l’age… Et que si c’est correctement accompagné, cela ne se passe pas toujours comme un trahison (ce ne fut pas le cas pour moi)…c’est juste une interrogation, je n’ai pas la réponse évidemment… :-)

  71. Bonjour! Mon fils as un peu plus de 2 ans cette année, et nous commencons a créer nos traditions. Votre article m’aide a concevoir une saison familale dans lequel je me reconnais. Merci, et joyeuse fetes!

  72. Merci Clémentine pour cet article ! Tu mets précisément des mots sur ce que je me préparais à expliquer à toute notre famille pour l’année prochaine. Notre petit raton n’a pas encore 2 ans, et cette année nous vivons à l’étranger. Nous n’avons pas trop encore à nous expliquer, mais il est clair que notre décision est prise. Nous ne lui avons jamais mentit, et nous n’allons pas commencer avec ce symbole du consumérisme. Pour autant, nous respectons pleinement la décision des autres parents et donc les croyances de leurs enfants. Chacun ses croyances après tout, c’est comme pour les religions. Bref, ton article est tellement bien fait, que je l’ai envoyé à toute la famille. Comme ça, ils savent ce qu’on pense, ce qu’on fera… Et comme tu réponds à beaucoup de questions dans ton billets, j’espère qu’il ne leur en restera plus trop à nous en poser (heuuu… Sinon je te les envoie? ;) )

  73. Votre article est formidable et je suis vraiment contente de constater que je ne suis pas la seule à ne pas trouver d’intérêt à ce personnage. Déjà, je ne veux pas mentir à ma fille car je veux qu’elle puisse toujours avoir confiance en moi. Ensuite, je ne veux pas la faire passer du rêve à la désillusion ! Je veux au contraire alimenter son sens du merveilleux avec des choses qui me paraissent plus adaptées, et lui permettre de le garder toute sa vie sans rupture (ce n’est pas parce qu’on devient grand qu’on doit devenir blasé et ne plus croire en la magie des choses). Et puis aussi, je voudrais que cette fête représente un idéal plus élevé que le nombre de cadeaux (et donc de biens matériels) qu’elle va avoir. On dirait que tout est fait dès l’enfance pour pousser les petits à penser que «avoir c’est super», et devenir plus tard des consommateurs effrénés… Ma fille aura des cadeaux, mais je ne veux pas que ce soit la seule chose qu’elle ait en tête. Et puis, allez expliquer que «un tel» qui est très vilain d’ordinaire, a eu plus de cadeaux qu’un autre qui est pourtant très gentil…

    Par contre, je favorise l’esprit de partage et le plaisir d’offrir. D’ailleurs, je l’aiderai à faire ses propres cadeaux. Quand je lui ai proposé, elle était toute contente et s’est empressée de faire la liste des personnes :) On verra comment ça se passe concrètement mais pour l’instant, l’idée avait l’air de lui plaire.

    Mais c’est très difficile de tenir bon dans ses convictions étant donné l’omniprésence du personnage dans notre société. Il est partout. Dans les magasins, à la télé, dans les magazines et livres pour enfants, et même dans les écoles ! L’autre jour, ma fille m’a dit que le Père Noël allait venir à l’école et que la maîtresse disait qu’il allait passer chez eux à Noël si les enfants étaient sages, et qu’il ne passerait pas s’ils n’étaient pas sages. J’avoue que je n’étais vraiment pas contente de ce manque de neutralité, surtout que ce « il ne passera pas si vous n’êtes pas sage », c’est vraiment je genre de phrase qui me déplaît au plus haut point. Du coup, je suis allée voir la maîtresse, au moins pour lui demander non pas de démentir officiellement bien sûr, mais juste de ne pas alimenter cette croyance…de laisser parler les enfants sans prendre parti quoi… Et là je suis un peu passée pour une personne étroite d’esprit qui brise les rêves des enfants… Et elle était d’ailleurs très fière de me dire que le Père Noël venait tous les ans lors du goûter de Noël des enfants, ce que j’ignorais totalement jusqu’à cette année. Alors il faut être neutre vis à vis des croyances spirituelles dans les écoles, par contre on incite les enfants à croire au Père Noël en invitant le personnage, ce qui lui donne véritablement corps. Pas très logique tout ça… Ils imposent une croyance, et après c’est moi qui ait l’esprit étroit :D

    Pourtant, je suis la première à aimer les créatures magiques et les esprits de la nature. D’ailleurs, je fais de l’illustration féérique et j’adore alimenter le sens du merveilleux des gens, qu’ils soient enfants ou adultes. Les adultes sont même ceux qui en ont le plus besoin car les enfants ont ça en eux naturellement (pas besoin de Père Noël). Je crois que ce sont les parents qui ont besoin de rêver. Du coup, ils le font par l’intermédiaire de leur enfant qui lui n’a en réalité pas besoin de ça pour s’émerveiller. Pourtant, la magie est à la portée de tout le monde. Regardez la nature, regardez la vraiment, et vous y verrez des choses merveilleuses que notre société actuelle nous a fait oublier. J’aime éveiller ma fille sur la manière de percevoir cette nature vivante si magnifique et si riche, attirer son attention sur son devoir de respecter chaque vie, même celle d’un tout petit insecte ou celle d’une plante (ça on ne leur apprend pas à l’école et c’est bien dommage). Dans le cas des créatures magiques, j’aime en parler car on est dans une forme de réalité potentielle. Personne, même un adulte, ne peut prouver avec certitude leur non existence. Dans le cas du Père Noël avec sa hotte rempli de jouets, c’est un mensonge indiscutable.

    Voilà c’est mon avis :)

  74. Bonjour,

    Merci pour ton billet, ce n’est pas simple d’exposer ainsi son opinion. Je vais à mon tour te donner mon expérience de maman sur ce sujet, mon aînée à 15 ans et demi et j’ai 2 autres filles de 5 et 11 ans.

    Pour ma grande, j’avais inventé une jolie histoire, je la modifiais au fur et à mesure, la faisant croire au père Nono sans me poser de question par contre j’étais catégorique sur la recrudescence de cadeaux, il n’y en avait qu’un, souvent gros (la maison de poupée de ses rêves, le train…) parfois une ou deux bricoles à côté faites main ou non, plus souvent utilitaires (pull, pyjama, livre)… À côté de ça, je n’ai jamais fait de chantage parce que je savais pertinemment que je ne tiendrais pas parole même si elle était infecte, elle aurait tout de même ses cadeaux tout simplement parce qu’elle n’en aurait pas d’autres dans l’année à part pour son anniversaire.
    Les catalogues de jouets ne rentrent pas à la maison, on ne commande pas, c’est la surprise et j’ai toujours tapé juste.

    Un jour, ma fille est venue me voir pour me dire qu’elle n’avait pas dû être très sage parce que sa copine avait eu une dizaine de cadeaux et elle seulement deux.C ‘est là que je lui ai expliqué que le PN n’apportait qu’un seul cadeau, que le reste, c’était les parents ou la famille qui l’apportaient et que certains parents en donnait peut-être un peu beaucoup mais qu’ils avaient leurs raisons. Ensuite, nous avons fait le même manège avec sa petite sœur mais pour elle ça n’a pas duré longtemps. À 4 ans, la miss nous a expliqué sa théorie comme quoi c’était impossible de faire le tour du monde en une nuit, mais que si on voulait y croire nous, on était libres. La grande n’a pas apprécié le mensonge, je pense qu’elle était vexée, elle nous faisait confiance et elle était tombée dans le panneau, en plus, la révélation venait de sa petite soeur !!

    Je ne parle pas des problèmes que j’ai eu avec d’autres parents à cette époque-là. Bref, aujourd’hui, pour ma fille de 5 ans, il n’y a pas de PN mais elle commence à en parler et sa grande soeur refuse catégoriquement de mentir. Je crois qu’elle nous en veut encore. Évidemment, on en parle à l’école, du coup, elle aborde le sujet du genre « tu sais qu’il y a un bonhomme qui s’appelle le PN ? Tu sais, le même qui fait des photos au marché de Noël » et moi je réponds que j’en ai entendu parler mais que je ne crois pas qu’il amène réellement des cadeaux aux enfants mais que si elle veut y croire, elle a le droit. Point. Je ne mentirai plus sur ce sujet. J’aime qu’elle sache que c’est moi qui ait pensé à lui faire plaisir et pas un gros bonhomme qu’elle n’a jamais vu. C’est aussi une question de reconnaissance envers ceux qui offrent (c’est pour ça que je disais un seul cadeaux du PN, pour qu’elles puissent remercier ceux qui avaient offert les autres).

    Voilà, c’est mon expérience. Plus de PN chez nous et ça n’enlève rien à la magie, on illumine la maison, c’est le temps des mystères, on cache, on fait des secrets pour faire plaisir, d’autant qu’elles ne savent pas ce qu’elles auront (sauf la grande cette année parce qu’elle a dû choisir l’objet). La plupart sera du matériel d’occasion car j’achète très peu de neuf désormais. Et le plus important, tout le monde participe.

  75. bonnour,
    Cet article est bien construit et tes arguments sont clairs. Une façon de penser ne se discute pas. Mais comme tu nous demande notre avis, voici le mien:
    Je trouve très juste ton désir de vouloir donner à ton enfant le sens de notre monde, sa réalité crue et dur avec toute la douceur dont je suis sur tu fais preuve en tant que maman.

    Pour ma part mes enfants croient au père Noël, nous nourrissons ce doux rêve enfantin qui ne dur guerre longtemps. Ma fille de 7 ans a écrit un texte qui relate l’histoire d’une fillette qui ne croit plus au père noël mais qui demande à ses parents de lui laisser t croire pour rêver encore et qu’elle porte la joie dans son cœur…. C’est joli je trouve. Ca la place aussi devant un choix: croire ou ne pas croire?

    Pour ma part je fais des cadeaux faits main, et je suis du coup un lutin du père Noel, car cette société de consolation ne me convient pas non plus. Mais l’idée que le père Noel m’envoie des parchemins magiques qui se détruisent après lecture me fait rêver.

    Mais même si mon avis ne rejoint pas le tien en tous points je te rejoints sur bien d’entre eux! Mes enfants sont bien conscients de la réalité du monde. Et un peu de rêve ne fait pas de mal.

    Merci pour ce partage.

  76. bonjour,
    à mon sens, le père noël a en grande partie remplacé la vision de Dieu qui était la plus répandue il y a 50 ans : « il voit tout et si on se conduit mal on va en enfer ». Sauf que le père noël n’est appliqué qu’aux enfants. Personnellement, ce n’est pas ma vision de Dieu, et nous ne faisons pas de chantage au père noël. Chez mes parents, Noël était la fête religieuse, les cadeaux n’étaient pas signés et notre jeu d’enfant étaient de deviner de qui vient le cadeau et de surprendre nos parents mettant les cadeaux sous le sapin (comme pour la petite souris d’ailleurs). Mon mari, non croyant, a préféré introduire le père noël chez nous, mais sans chantage, il y est aussi entré par le biais des journaux pour enfants (Popi, Tralalire…). L’an dernier il restait un personnage d’histoire, cette année, Simon a dû faire une liste (non exhaustive) dans laquelle « le père noël choisira » : ça permet de transmettre des idées à ceux qui n’en ont pas (grand-parents, arrière grand-parents…). Mais faire croire au père noël à son enfant, ça implique de réfléchir à ce qu’on lui dira pour justifier ce mensonge, et à savoir ne pas trop en faire : si certains enfants en ont voulu à leurs parents quand ils ont appris la vérité c’est sans doute que les parents en ont rajouté. Chez nous quand il demandera s’il existe, j’expliquerait que c’est une histoire pour que les adultes puissent lui faire des cadeaux sans qu’il se sente obligé de dire « merci c’est chouette » alors que le cadeau ne lui plaît pas vraiment sur le coup (par exemple, les livres, au moment d’ouvrir les cadeaux, ne l’intéressent pas, alors qu’il est ravi quand on les lui lit).

  77. Alors … je posterai ici ma modeste contribution en tant qu’ancien enfant n’ayant jamais cru ni à père Noël, ni à St Nicolas ! Dans ma famille, le mensonge est quelque chose de proscrit et on ne ment pas même aux enfants. Encore aujourd’hui, je m’interroge sur la pertinence de jouer de la crédulité d’un enfant …
    Mais il a été facile pour mes parents de ne pas me faire croire aux deux bonhommes rouges tout simplement car nous ne fêtions pas noël et donc, la question ne se posait pas, ça coulait de source !

    L’ais-je mal vécu ? Je dirais que j’avais un gros regret de ne pas fêter noël : l’absence de sapin à la maison, car je trouvais cela joli, et encore aujourd’hui les illuminations de noël sont quelque chose de magique que j’aime admirer. Pour les cadeaux, j’avais une certaine chance : mon anniversaire tombait aussi fin décembre, j’étais gâtées et donc ça valait bien pour moi tous les noëls du monde. Quand je retournais à l’école, et qu’on me demandais ce que j’avais reçu à noël, et bien je déformais un peu la vérité en lisant mes cadeaux d’anniversaire et ainsi, on me fichait la paix.

    Mais du fait de ne pas croire au père noël, en ais-je souffert ? Pas le moins du monde … Je veux dire, comment on peut souffrir de ne pas croire en quelque chose ? Souffrir de réaliser qu’il n’existe pas alors qu’on y a tjs cru, ça oui. mais souffrir de ne pas avoir cru au père noël ? ça me dépasse un peu. C’est comme regretter de ne pas avoir été crédule et manipulé par les adultes … De mon souvenir, j’étais plutôt fière de savoir la vérité et il est vrai que les institutrices d’école ont eu aussi du mal avec moi pour que je taise cette vérité à mes petits camarades !!! :-)))

    Est-ce que ça a ruiné mon imagination ? Absolument pas, je suis artiste aujourd’hui. J’ai toujours été créative, j’inventais des histoires, je jouais avec n’importe quoi … Et mes parents ne m’ont jamais interdit de regarder des comptes de noël à la télé ou encore de « téléphoner » à St Nicolas pour recevoir un cadeau à je ne sais plus quelle occasion sponsorisée par je ne sais plus quelle enseigne … En fait, je dois dire que c’était plutôt rigolo de savoir la supercherie et d’en jouer avec !!!

    Lorsque j’aurai des enfants, je procèderai tout pareil, avec en plus, la dimension écologique/éthique qui se sont ajoutées à mes valeurs et que je communiquerait comme je peux à mes enfants. Bref, je suis totalement sur la même optique que toi et ton article !

    Est-ce que ça m’empêchera d’être proche de mes enfants, de leur lire et conter des histoires fantastiques de créatures qui n’existent pas ? Bien sûr que non !!! :-) Ce que je reproche ce n’est pas de jouer avec les enfants et faire semblant d’y croire avec leur concours malicieux, le temps d’inventer une histoire ou d’aller sur les genoux de st nicolas au supermarché en faisant semblant de croire qu’on a pas remarqué la fausse barbe (ne prenez pas les gosses pour des imbéciles vous savez …..) …. Mais je reproche plutôt de faire croire délibérément aux enfants quelques chose qui est faux et d’abuser de leur confiance et de leur crédulité. Avant, même les adultes, croyaient un peu à ses légendes, du moins en partie, ils étaient crédules, religieux, superstitieux … Aujourd’hui, ils n’y croient plus mais pourquoi mentir à leurs enfants ? Je pense que les enfants ont le droit à la vérité de la part de leur parents, ses référents en qui il a une totale confiance à cet âge vulnérable …. Mais ce n’est que mon avis bien sûr !

    Sinon, je voulais ajouter une précision suite à ce que j’ai lu dans les commentaires. Oui, oui, le père fouettard est bien là pour fouetter et non pas ramoner les cheminées …. A la base, le fouettard est l’acolyte de St Nicolas et non pas du Père Noël (Le Père noel n’est d’ailleurs qu’une déformation de St NIcolas lui même) Dans certains pays nordiques, St nicolas a d’ailleurs plus d’importance que Noël. Il est fêté parfois le 24 décembre et lorsqu’il vient récompenser les enfants, il est accompagné, selon les pays soit du père fouettard, soite d’une horde de créatures démoniaques toutes noires. Leur rôle est de chattier les personnes (enfants et adultes) qui ont fait de mauvaises actions dans l’année …. Noël est quant à lui fêté le 25 bcp plus sobrement et est réservé à la fête de la natalité. Nous ici en europe occidentale avons fait un véritable « meltipot » comme on dit chez moi de ces deux fêtes, nous avons dédoublé st nicolas et nous avons fait une joyeuse tatouille de tout ça, ce qui fait que les fêtes qui en résultent n’ont même plus aucune cohérence.

    Cela dit … Je vous souhaite à tous des belles fêtes de fin d’années à vous et vos enfants!!

    • « Dans ma famille, le mensonge est quelque chose de proscrit et on ne ment pas même aux enfants. Encore aujourd’hui, je m’interroge sur la pertinence de jouer de la crédulité d’un enfant … »

      Je suis d’accord : si le but est de se moquer d’un enfant, ça n’a pas de sens ! Je ne pense cependant pas que ce soit l’objectif… De même, si je suis par principe opposé au mensonge, je pense que l’aspect formateur de ce « pieux mensonge » doit entrer dans la réflexion (j’insiste bien sur « entrer dans la réflexion » : après réflexion, à chacun de prendre ses décisions).
      .
      Je me demande par contre ce qui est mieux entre raconter ce genre d’histoires à un enfant ou le pousser (indirectement) à mentir lui-même pour faire croire qu’il est comme tout le monde (« Quand (…) on me demandais (…) je déformais un peu la vérité ») ? Il s’agit d’une vraie question.
      .
      J’aimerais également vous poser une question : croyez-vous vraiment que nos ancêtres étaient tellement plus stupides que nous ? Qu’ils étaient assez « crédules, religieux, superstitieux » pour croire que saint Nicolas allait vraiment venir alors qu’eux-mêmes se déguisaient, croire que le père Fouettard allait venir alors qu’il n’était jamais venu, etc ?
      Personnellement, j’ai plutôt tendance à croire qu’à toute époque il y a des gens plus crédules que d’autres (les superstitions sont TRES loin d’être disparues), mais aussi d’autres plus critiques… même s’ils ne l’expriment pas toujours, ce qui est un autre problème !

    • Pour en revenir à la réponse que vous faites à mon commentaire, je trouve dommage que vous n’ayez retenu de mon propos que le fait que le père Fouettard peut être expliqué autrement que par la menace du fouet (malgré son nom), mais je vous l’accorde : mon commentaire était long, abordait plusieurs points…
      (Noël ne se limite pas au père Noël ; formation de l’esprit critique ; degré de participation des parents ; éviter les travers qui sont propre à notre société et non à Noël)
      …et les sauts de ligne que j’avais placés ont disparu : ce bloc a donc dû paraître indigeste! ;-)
      .
      Je crois que je dois préciser mon propos étant donné que vous aimez la précision et m’avez mal interprété… Je n’ai pas prétendu qu’à l’origine le père Fouettard est un ramoneur : je prétendrais plutôt qu’à l’origine il n’existe pas : ni « en vrai », ni dans le conte !
      .
      Vous faites allusion à la transformation de saint Nicolas en père Noël (saint Nicolas (fr) = sinter Claes (nl) >> santa Claus (en)). Pourquoi cette transformation ? Pour enlever l’aspect catholique de la fête : exit mitre, manteau et crosse d’évêque, exit l’animal trop chrétien (l’âne à cause de la croix qu’il porte sur le dos)… Vous l’avez compris : le folklore, les contes et légendes, les traditions et coutumes évoluent et se mettent au goût du jour : il en a toujours été ainsi !
      .
      Pour en revenir au père Fouettard… Au départ, saint Nicolas – le personnage historique, évêque ayant vécu aux 3ème et 4ème siècle connu entre autres pour avoir sauvé des enfants (les « trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs », mais aussi les trois filles de son voisin vouées à la prostitution, des matelots risquant de sombrer, etc.) – est seul. Lorsqu’on le fait entrer dans les maisons – personnage folklorique apparu vers le 12ème siècle – il n’y a toujours pas le moindre père Fouettard. Ce n’est qu’à partir du 16ème siècle – voire 18ème ! – qu’ils apparaissent. J’utilise le pluriel car il y en a au moins deux :
      – le Zwarte Piet (Pierre le Noir) fêté aux Pays Bas et en Belgique. Il apporte du charbon ou de la betterave – ce qui n’est pas si mal comme cadeau en cette saison…
      – le Hans Trapp d’Alsace et de Lorraine. C’est le bonhomme sanguinaire qui manie le fouet…
      Aucun des deux ne porte réellement le nom de père Fouettard (qui arrive par après) et une réinterprétation tardive a fait du père Fouettard le boucher de la légende le (ça ne colle pas cependant : saint Nicolas protège les enfants du boucher, pourquoi le laisserait-il l’accompagner ?)
      .
      Votre « horde de créatures démoniaques » n’a à l’origine pas de lien avec saint Nicolas, si ce n’est la proximité des dates. Le Krampus est originaire des régions alpines et danubiennes. Ces monstres – interdits par l’Eglise – sont bien plus anciens que saint Nicolas (probablement issus du fond celtique) et passent peu avant saint Nicolas, d’où le rapprochement qui est parfois effectué.
      .
      Bref, les contes et légendes évoluent et les histoires actuelles mettant en scène le père Fouettard en font l’assistant de saint Nicolas (préparation des cadeaux) ou un ramoneur de cheminée (manière d’expliquer son grimage noir).
      .
      C’est pour ces raisons que je disais qu’il n’y a pas de raison – même à se croire plus catholique que le pape – de se sentir obligé de menacer les enfants avec le père Fouettard !

    • Mécréant, si je profitais de la proximité des dates de mon anniversaire et de noël pour répondre sur ce que j’avais reçu comme cadeau, c’est peut-être pas très honnête comme attitude mais j’étais gamine et je voulais faire croire que j’étais comme les autres… ça n’a duré qu’un temps.

      Mais cela est-il une raison pour cautionner un mensonge et penser qu’il vaut mieux mentir à l’enfant pour qu’il se sentent comme les autres ? Je ne pense pas. Tôt ou tard, chaque enfant se sentira en décalage avec les autres selon les choix d’éducation, idéologiques, religieux de la famille … C’est là qu’intervient toute la question des concessions que chaque famille est prête à faire ou non.

      Non je ne pense pas que nos ancêtres était forcément plus bêtes que nous, mais ils n’avais pas la connaissance et le recul qu’on peut avoir aujourd’hui. Quand je dis qu’ils croyaient en partie aux légendes, c’est plus que vrai … mais bien sûr cela n’empêche pas qu’il savaient que c’était eux même qui se déguisaient, je ne sais pas s’ils mentaient aux enfants. Vous savez dans ma ville, durant la seconde guerre et la disette, les services communaux avaient envoyés des friandises et de la nourriture aux écoliers pour la saint nicolas, au « nom de St Nicolas ». Et on a retrouvé des lettres d’écoliers remerciant … les services communaux pour leur geste. Aucune lettre naïve à un personnage imaginaire donc. Je pense donc qu’on peut respecter les traditions et les légendes (pour ceux qui le souhaitent), en jouer, sans toutefois mentir aux enfants en leur faisant délibérément croire que ces personnages existent pour de vrai ! C’était là tout mon propos.

      Et bien sûr qu’on peut toujours présenter le Père fouetard autrement qu’un « punisseur », je relevais simplement qu’il en était bien un dans la légende. Le prétexte « c’est un gentil ramoneur » est récent et correspond à une vision « bisounours » de nos légendes, mais autrefois, ces légendes étaient cruelles et culpabilisantes souvenez vous. Rien que l’histoire du boucher qui découpe les pauvres enfants, on la raconte peu aujourd’hui… Mais enfant, on me l’a racontée ça à l’école (école de village traditionnelle et un peu vieux jeu), et ça m’a fortement marqué !! .. Et je dois dire que finalement j’étais bien soulagée qu’on m’ait dit avant que c’était une histoire inventée, je pense que ça m’aurait mise encore plus mal à l’aise d’y croire !! :-))))

    • Pudeur&modestie,

      Ne vous en faites pas: j’avais bien compris que c’était en tant qu’enfant que vous transformiez la réalité ;-) et que cela ne portait pas à conséquence! De même, je ne pense pas que cet éventuel décalage culturel soit la raison qui doive guider les parents dans leur choix vis-à-vis du traitement de ces légendes: je me demandais comment accompagner l’enfant pour ne pas le mettre en porte-à-faux avec les valeurs que l’on veut lui transmettre (ne pas mentir) ! Pour avoir menti enfant – le fait que l’on m’ait fait croire à saint Nicolas, au père Noël et à la petite Souris n’y est pour rien je vous rassure ;-) – je sais que l’on peut se sentir très mal dans ces conditions…
      .
      Le père Fouettard que je connais le mieux (le Zwarte Piet des Pays Bas) n’est pas un punisseur dans la légende: il est dès l’origine (1845) le page de saint Nicolas… Le père Fouettard « mode bisounours » des autres versions du personnage est récent à l’échelle du père Fouettard qui est lui-même récent à l’échelle de saint Nicolas… qui a toujours été gentil avec tous les enfants, lui ! C’était tout ce que je voulais rappeler ;-)
      .
      Quant au boucher qui découpe les enfants fait très peur, je suis d’accord avec vous: il est au moins aussi effrayant que le grand Méchant Loup qui dévore le petit Chaperon Rouge… et que la majorité de nos contes et comptines!
      Je crois que cette littérature (orale) a pour but d’expliquer aux enfants que le monde n’est pas bisounours…
      Je crois que le fait de faire croire à un enfant que ces personnages existent a pour but d’expliquer à l’enfant.
      – que ses croyances peuvent évoluer… pour pouvoir évoluer lui-même!
      – qu’il doit être critique envers ce qu’on [les gens en général, pas les parents, qui eux doivent éviter d’en rajouter des tonnes] lui raconte
      Je crois que ça peut aussi jouer le rôle de rite de passage (dans mon village, un jour par an, on faisait croire à tous les enfants de 12 ans en l’existence de choses impossibles: eau lyophilisée, casserole remplie de vapeur, clef des champs, etc. Ca nous a appris à ne pas tout prendre comme argent comptant, mais c’était aussi un rite de passage à l’adolescence)
      .
      C’est pour tout cela que je parle de réflexion plus que de décision dans mon cas… ;-)

    • Mécréant :

      « Quant au boucher qui découpe les enfants fait très peur, je suis d’accord avec vous: il est au moins aussi effrayant que le grand Méchant Loup qui dévore le petit Chaperon Rouge… et que la majorité de nos contes et comptines! Je crois que cette littérature (orale) a pour but d’expliquer aux enfants que le monde n’est pas bisounours… Je crois que le fait de faire croire à un enfant que ces personnages existent a pour but d’expliquer à l’enfant. »

      Je suis tout à fait d’accord. Beaucoup de gens trouvent aujourd’hui ces histoires (contes et aussi comptines et autre chansonnettes) comme d’innocentes histoires pour enfant alors qu’en réalité, soit elles n’étaient pas forcément destinées aux enfants à l’origine, soit elles l’étaient mais dans une tout autre optique que la nôtre actuellement. Je trouve ces histoires aussi terriblement violente (surtout les histoires originales pas leur versions modernes édulcorées) et effectivement elles avaient pour but de mettre en garde les enfants contre la violence du monde, loin d’être bisounours. A ce sujet j’avais lu une étude sur la mise en garde contre la pédophilie sous-jacente à l’histoire du petit chaperon rouge….

      Mais je pense que de nos jours, les parents ne font plus croire au grand méchant loup de la forêt à leur enfant… Les enfants savent écouter, rire, imaginer, en jouer de ces histoires tout en sachant que ce ne sont que des histoires … et qu’il peut en être de même pour le père noël et autre légende associée, je pense qu’on peut user des ces histoires comme de tous les contes, sans forcément leur mentir et abuser de leur crédulité. Finalement cette crédulité au personnage du père noël n’apporte rien pour les enfants, et pire, peut être utilisée comme chantage qui dédouange les parents de leur responsabilité ( si tu n’as pas eu de cadeaux c’est pcq le père noel a vu que tu étais pas sage, etc).

      Par ailleurs, ce qu’on appelle « la magie de Noël » ne réside pas seulement dans ce personnage, enfin je l’espère… Sinon ça voudrait dire qu’une fois adulte, il n’y a plus de magie pour les gens qui fêtent Noël ?

      Je vous souhaite à tous une belle année 2015

  78. C’est la première fois que poste sur ton site!
    Je comprends très ta position Mais personnellement je ne leur mens pas en leur disant que les fées, la magie, le père noël … existent parce que moi, j’y crois toujours. Je pense très sincèrement que la magie et les êtres magiques existent, j’ai pourtant 40 ans et il m’est impossible de concevoir un monde purement rationnel où seules les choses que nous comprenons existent.
    J’ai certes une position très différente de tout le monde mais quand on parle du père Noël, il n’y a ni menace, ni chantage, ni punition, juste de l’amour. Je leur raconte des histoires de chats qui parlent, de grenouillent qui rotent ou de tortues qui courent le marathon et le temps de l’histoire, ces personnages existent vraiment.
    A Noel, il y a beaucoup de gens qui sont seuls, qui ont peur ou faim et en ce qui concerne la peur, j’en ai fait parti, le père noël était ma roue de secours. Aujourd’hui, je crois toujours au personnage du père Noël comme je crois au St-Nicolas, aux fées, aux elfes, à la magie et noël n’est commercial que pour ceux qui le veulent, rien n’empêche de choisir de fêter Noël autour des valeurs d’amour et de partage, en quoi c’est le bonhomme rouge qui a perverti cette tradition? Ce sont les industriels qui ont fait de Noël une fête commerciale.
    Je me permets de te donner mon avis qui visiblement diffère beaucoup de ce que tu as eu.

    • Personnellement, moi aussi je crois aux fées et aux autres créature magiques, et j’adore en parler avec ma fille. Mais le Père Noël est très différent car le fait est que ce n’est pas lui qui apporte les cadeaux aux enfants, c’est un fait, puisque ce sont les parents. Du coup, je refuse toute mise en scène abusive autour de ce personnage qui ne me plaît pas du tout (du moins la façon dont on le présente partout aux enfants). Par contre, un Père Noël qui apporterait des graines de qualités ou de bonheur dans les familles, ça je veux bien y croire :)

  79. ici on ne fête pas noël ni saint Nicolas . Nous fêtons le solstice d’hiver . Ensemble, la famille( dont les membre vont de 5 à 38 ans) a décidé que les deux autres fêtes ne correspondaient pas à ce que nous pensions , à ce que nous voulions pour notre famille . Ici pas de chantage au cadeau , pas besoin d’être sage . l’importance d’être soi-même ,de savoir qu’on sera aimer quoique l’on fasse . Ici on discute , on informe , on remet en cause même à 5ans lol La fête du solstice est un moment de partage , où on cuisine ensemble où on se ballade ensemble ( comme d’habitude quoi !) nous pratiquons l’école à la maison pour le petit , le grand va dans un établissement alternatif , qui visiblement pousse les enfants à réfléchir , à se questionner , à fabriquer les choses par eux même. Ici aussi aussi on connait l’AMAP , on sait qu’il y a des pays pauvres , on sait qu’il y a la guerre et on en parle quand les questions sont là …Je te suis totalement dans ton récit la famille , le partage , la discussion la réflexion par soi-même sont rarement valorisés dans le monde des petits …la manipulation et la soumission sont tant et tant de fois utilisées … surtout en cette période de fins d’année …une horreur …en tout cas merci pour ton partage .

  80. J’admire ton courage !
    Comme beaucoup, je n’ai jamais vraiment voulu entrer dans ce « jeu » de mensonges. L’entourage, la société l’ont fait pour moi.
    Je crois que ma fille de 8 ans n’y a jamais vraiment cru (je l’ai entendu dire « le père-noël n’existe pas » lorsqu’elle avait 3 ans). Mais elle a fini par se prendre au jeu? Et l’année dernière, lorsqu’elle a annoncé officiellement qu’elle n’y croyait pas, ça a été dramatique ! Ses larmes n’était pas celle de la déception d’un conte qui s’effondre mais bien celles de la douleur d’avoir été trahie. Et j’ai beaucoup culpabiliser. Aujourd’hui son petit frère y croit. Je tente en douceur de lui faire comprendre qu’il n’existe pas, pour que la douleur soit moins forte que sa soeur, mais je ne veux pas le brusquer.
    Encore une fois, c’est la société toute entière qui nous force à nous plier à des traditions dont on ne veut pas forcément… Il est difficile de s’en extraire. Mais ça viendra. Si prochain enfant il y a, je serai suffisamment forte cette fois-ci pour dire « NON ».

  81. Je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais cru au père Noël, et franchement, je l’ai très bien vécu. Chez nous, c’est le petit Jésus qui apporte les cadeaux et c’est connu, le petit Jésus, il est dans le coeur de chacun… Nous avons su très jeunes (toujours?) que c’était nos proches qui nous faisait des cadeaux et d’ailleurs nous étions fortement incitées à leur en faire à notre tour (maison le plus souvent). Pour moi au contraire, tout l’esprit de Noël est là, dans cette attention portée à l’autre. Je trouve comme toi que le père Noël n’est qu’une invention emblématique de notre société de la consommation. Cela ne m’a pas empêché de lire et d’apprécier les histoires de père Noël, tout en le prennant toujours pour ce qu’il était : un personnage de conte, au même titre que la petite souris (mais c’est une autre histoire). Ce qui est sûr c’est que je raconterais pas à mes enfants que le père Noël existe, mais j’aurais à coeur de leur transmettre cette magie de Noêl qui réside dans le don et l’attention à l’autre.

  82. Bonjour,

    Je suis maman,bibliothécaire et conteuse …Mes journées sont remplies avec des enfants de tous âges que je reçois à la médiathèque ou que je rencontre dans le cadre de mes animations autour de la littérature orale. Je parle beaucoup avec eux, je partage autant d’histoires merveilleuses que plus terribles parfois et je leur explique le mot vraisemblable, vrai,tradition,féerique, rêve…
    Je me suis aperçue et depuis longtemps ( j’ai 62 ans) que les enfants ne sont pas dupes ..Ils entretiennent consciemment ou inconsciemment l’envie et le besoin du parent de transmettre la tradition que parfois eux même n’ont pas forcément vécue. Les parents se font aussi plaisir. Bien sûr que le Père Noel, ne se ballade pas toute la nuit autour du monde pour donner des cadeaux aux enfants…C’est l’idée du don ce jour là, de la réunion de famille, d’une pause un peu magique dans un monde qui ne nous offre plus grand chose de bien « merveilleux ». Il est des réalités et d’autres valeurs bien sûr très importantes, le tout est , pour ma part, de bien doser et de laisser un peu de rêve avec les histoires à nos gamins, ça fait partie de l’enfance. A chaque période la vie  » ses histoires »..Bien à vous tous et toutes

  83. Bonsoir =)

    Je voulais apporter ma contribution, pas en tant que maman puisque ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais en tant qu’enfant qui y a cru un petit peu.

    Mes parents ont toujours été très cools sur ce sujet : On ne m’a jamais dit « Le Père Noël n’existe pas » ou même « Le Père Noël existe ». J’ai donc décidé d’y croire, un peu influencée par mes camarades à l’école. J’y ai cru jusqu’à la Moyenne Section de Maternelle. En Grande Section, j’y croyais sans trop y croire. Et quand j’ai cessé d’y croire, je n’ai absolument pas été déçue puisque je me doutais bien que les cadeaux qui apparaissaient sous le sapin, n’y venaient pas par magie.

    Quant à nous menacer mon frère et moi à coups de « Si tu n’es pas sage, le Père Noël ne passera pas », il n’en a jamais été question.

    Noël est devenu une fête commerciale, je suis d’accord. Mais il ne tient qu’à nous de faire en sorte que ça ne soit pas ce qui marquera le plus l’enfant. A la maison, nos Noël ont toujours été remplis de repas de famille (à l’époque, c’était l’occasion de réunir tous les cousins/-es, oncles/tantes, parents éloignés), de bonne humeur, de joie … Et c’est ce qu’il m’en reste aujourd’hui. Quand j’évoque les Noël passés, ce qui me revient en mémoire, c’est par exemple d’avoir passé du temps dehors avec les petits qui croyaient au bonhomme rouge et avec mon oncle préféré qui nous expliquait les étoiles, pendant que les adultes installaient les cadeaux. Ou bien ce Noël où nous nous étions tous réunis dans un gîte.

    Je n’ai jamais eu de gros cadeaux. Ça a toujours été réservé aux anniversaires où je passais un cap (les 18 ans, les 20 ans, les 25 ans …). Comme j’ai hérité de ma grand-mère maternelle et de maman un grand amour pour la lecture, j’ai très tôt demandé des livres, plein de livres. Alors c’est vrai, j’ai aussi demandé des poupées Barbie (à l’époque, c’était LE jouet dont je rêvais) ou des poupées qui marchaient. Mais mes parents m’ont toujours expliqué pourquoi je ne pouvais pas avoir tel ou tel objet/jouet plutôt que cet autre. J’ai donc rapidement su me contenter de ce que j’avais. Et j’étais ravie.

    Je crois, vu l’expérience que j’en ai, que le mieux c’est de laisser l’enfant décider par lui-même. S’il croit, y’a toujours la solution alternative proposée par certaines : lui expliquer que le Père Noël n’est pas tout seul à distribuer les cadeaux. Comme ça, il est un peu préparé face à la découverte qu’en fait, le Père Noël n’existe pas =)

    Passez de bonnes fêtes de fin d’année =D

  84. Bonsoir, votre réflexion est fort intéressante et il y a de la justesse dans vos propos. Personnellement, j’ai choisi d’y faire croire tout simplement parce que j’y ai cru et que j’en garde des souvenirs merveilleux. Mais, j’aime faire croire au Père Noël magique et non pas le « commercial ». Je citerais au passage un écrit de George Sand de 1856 :

    « Ce que je me rappelle parfaitement, c’est la croyance absolue que j’avais à la descente par le tuyau de la cheminée du petit père Noël, bon vieillard à barbe blanche qui, à l’heure de minuit, devait venir déposer dans mon petit soulier un cadeau que j’y trouverais à mon réveil. Minuit ! cette heure fantastique que les enfants ne connaissent point, et qu’on leur montre comme le terme impossible de leur veillée ! Quels efforts incroyables je faisais pour ne pas m’endormir avant l’apparition du petit vieux ! J’avais à la fois grande envie et grand peur de le voir ; mais jamais je ne pouvais me tenir éveillée jusque-là, et le lendemain mon premier regard était pour mon soulier au bord de l’âtre. Quelle émotion me causait l’enveloppe de papier blanc ! car le père Noël était d’une propreté extrême, et ne manquait jamais d’empaqueter soigneusement son offrande. Je courais, pieds nus, m’emparer de mon trésor. Ce n’était jamais un don bien magnifique, car nous n’étions pas riches. C’était un petit gâteau, une orange, ou tout simplement une belle pomme rouge. Mais cela me semblait si précieux, que j’osais à peine le manger. L’imagination jouait encore là son rôle, et c’est toute la vie de l’enfant. Je n’approuve pas du tout Rousseau de vouloir supprimer le merveilleux, sous prétexte de mensonge. La raison et l’incrédulité viennent bien assez vite, et d’elles-mêmes ; je me rappelle fort bien la première année où le doute m’est venu, sur l’existence réelle du père Noël. J’avais cinq ou six ans, et il me sembla que ce devait être ma mère qui mettait le gâteau dans mon soulier. Aussi me parut-il moins beau et moins bon que les autres fois, et j’éprouvais une sorte de regret de ne pouvoir plus croire au petit homme à barbe blanche. J’ai vu mon fils y croire plus longtemps ; les garçons sont plus simples que les petites filles. Comme moi, il faisait de grands efforts pour veiller jusqu’à minuit. Comme moi, il n’y réussissait point, et comme moi, il trouvait au jour le gâteau merveilleux pétri dans les cuisines du paradis. Mais pour lui aussi la première année où il douta fut la dernière de la visite du bonhomme. Il faut servir aux enfants les mets qui conviennent à leur âge et ne rien devancer. Tant qu’ils ont besoin de merveilleux, il faut leur en donner. Quand ils commencent à s’en dégoûter, il faut bien se garder de prolonger l’erreur et d’entraver le progrès naturel de leur raison. »

  85. Excellent article et tous les commentaires sont tout autant de visions du Père Noël qui me donnent à réfléchir. Je n’avais jamais cherché à aller au plus profond des choses avec cette tradition et je suis vraiment heureuse de pouvoir le faire grâce à cette discussion engagée de toutes part qui donnent de la matière pour se forger sa propre opinion.

    Je suis jeune maman et j’avoue que ce que tu dis Clémentine résonne en moi et que je partage assez tes arguments. Mais j’avoue être en pleine effervescence mentale et beaucoup des points de vue exprimés dans les commentaires sont aussi pertinents.

    Je suis un peu partagé par l’idée de faire croire que le Père Noël n’existe pas. Je pense pas que ce soit mon rôle de le faire croire quoi que ce soit à mon enfant et de lui mentir. Raconter un gros mensonge pour qu’il ait les yeux qui brillent en pensant au Père Noël est un peu manipulateur mais en même temps, je trouve que stimuler leur imagination est plus essentiel! J’aime provoquer l’imaginaire des enfants. Je trouve que c’est essentiel qu’ils se racontent des histoires, qu’ils se vantent des choses incroyables, des choses surréalistes et qu’ils croient pour de vrai. Pour moi, c’est la magie de l’enfance. Et j’ai l’impression qu’au fond, ils ne sont pas dupes. Ils savent que ce n’est pas vrai, mais ils ont envie d’y croire pour jouer et partir dans leur univers d’enfant. J’ai l’impression qu’un enfant a vraiment besoin de croire. Peut-être que c’est moi qui essaie de me raccrocher à quelque chose de mon enfance.

    En tout cas, c’est quelque chose qui fait vraiment réfléchir. Qui fait naître en nous des sentiments primitifs de l’enfance. Des choses enfouies vraiment très profondes. C’est pour ça que ça nous touche.

    Merci pour ce bel article qui permet de se poser et de se remettre en question. Je me sens encore en chemin une réflexion que j’ai besoin de pousser car elle n’est pas encore assez claire à ma tête.

    Merci
    à bientôt

  86. Un vieux texte que j’avais écrit il y a quelques années quand je me posais aussi toutes ces questions sur la « magie » de Noël…

    « Pour la peine…

    Grosse conne.

    C’est ce qu’il pensait du haut de ses 7 ans .

    Mais pas trop fort .

    Pas grave un jour il serait grand.

    Il pourrait penser fort…

    Il pourrait même sans doute répliquer à cette main qui venait de violer sa joue.

    Il se leva et monta.

    Il ne comprenait pas trop ce monde . D’abord on lui avait raconté toutes ces merveilleuses histoires.

    Il avait écouté , médusé, émerveillé, avide d’en ravoir.

    Et puis un défaut d’organisation avait fait qu’il avait découvert le pot aux roses.

    Il avait ouvert le mauvais placard au mauvais moment.

    Il avait d’abord nié.

    Non c’était pas possible.

    Sauf que.

    Le papier cadeau , c’était le même qu’à son anniv.

    Le déni, c’était juste le début du deuil.

    Quel sens ça avait au juste?

    Il décida d’en parler.

    Lorsqu’il évoqua la chose dans la cuisine remplie d’adultes, on rétorqua qu’il était grand maintenant.

    « Qu’est-ce qu’il croyait, que le père Noël volait vraiment dans le ciel grâce à un traîneau magique… »

    pouffa un de ses oncles.

    Il repensa à avant.

    Tout beau tout blanc.

    Et puis maintenant.

    Machination et rires entendus.

    Il avait été manipulé et on l’humiliait d’avoir été si crédule.

    Mais de bons adultes responsables, ne pouvaient pas le laisser s’épancher ainsi.

    Il fallait vite scléroser la colère qui pointait.

    Et prévenir les fuites.

    Alors sa mère l’avait pris entre 4 yeux.

    « Bon ok, t’es déçu, mais tu dis rien aux petits, hein, faut pas gâcher leur fête,

    Toi t’étais content quand tu croyais hein?….hein? »

    La colère était vérouillée.

    Plus aucune chance d’être triste et de laisser couler le chagrin .

    Car c’est triste de perdre un être cher.

    Surtout un père.

    Alors quand de surcroit , on apprend qu’il n’existe même pas.

    A table, le grand soir, les petits débattaient sur la façon dont le dieu de la générosité

    rentrerait dans la maison.

    La cheminée.

    Oui mais y’avait du feu.

    « Maman faut éteindre le feu!!! »

    Lui, il écoutait.

    Ils en étaient aux carottes et au verre de lait…

    Les hauts le coeur soulevaient le loquet de sa colère.

    « Et aussi il voit tout ce qu’on fait… »

    Alors l’émotion refoulée commença à déborder.

    « Toi t’as commandé quoi? lui demandèrent les deux petits yeux voisins de table. »

    Il laissa un temps.

    Et là froidement , il fixa les deux petits yeux et dit:

    « Mon pauvre…mais c’est n’importe quoi tout ça…c’est les parents…ça n’existe pas, le père No… »

    Sa phrase fut ponctuée par une main violente sur sa joue.

    « Tais toi…. t’es vraiment trop méchant… Monte dans ta chambre. »

    « Qu’est-ce qu’il a dit maman? »

    « C’est rien , c’est rien, allez, mangez… après il faut aller faire dodo pour que le père noël puisse passer. »

    C’est ainsi qu’on l’empêcha de faire son deuil.

    C’est ainsi qu’il entra dans le monde des adultes.

    Accueilli avec violence et humiliation.

    C’est ainsi qu’il détesta Noël.

    Puis qu’il oublia pour que ce soit supportable.

    Et qu’il humilia à son tour son fils aîné au même âge, à peu près… »

  87. Je pense avoir la même réaction de l’école mercredi prochain, à la fameuse fête de Noël préparée avec fébrilité par toute la classe et les parents.

    Car oui, ma fille de 3 ans qui parle comme un livre va faire un sacrilège: dire à ses petits camarades de classe que non le Père Noël n’existe pas et pour bien en rajouter une couche enchaîner sur sa petite phrase du moment « c’est papa et maman qui vont acheter les cadeaux au magasin pour les mettre sous le sapin ».

    wait and see mais je pense que la convocation avec la directrice c’est pour bientôt….

  88. Je souhaite aussi vous faire partager cet article

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    Le courrier de Virginia O’Halon :

    En 1897, Virginia O’Hanlon (8 ans) écrivit au journal « New York Sun » :

    Cher Directeur, j’ai 8 ans. Certains de mes amis prétendent que le Père Noël n’existe pas. Papa dit « Si tu le vois dans le sun, c’est vrai ». S’il vous plaît, dites-moi la vérité, le Père Noël existe-t-il ?

    Voici une partie de la réponse qui parut dans le journal :

    Virginia, tes amis se trompent. Ils sont atteints par le scepticisme d’une époque sceptique. Ils pensent que rien ne peut exister qui ne soit pas compréhensible par leurs petits esprits. Tous les esprits, Virginia, que ce soit ceux d’adultes ou ceux d’enfants, sont petits. Dans ce grand univers qui est le nôtre, l’homme est un vulgaire insecte, une fourmi, de par son intellect mesuré au monde sans limites autour de lui ; il est un vulgaire insecte lorsqu’il est mesuré à l’aune (1) de l’intelligence capable de saisir l’intégralité de la vérité ou de la connaissance.
    Oui, Virginia, le Père Noël existe. Il existe aussi certainement que l’Amour, la Générosité et le Dévouement existent, et tu sais qu’ils abondent et qu’ils donnent à ta vie sa beauté et sa joie suprêmes. Hélas ! Comme le monde serait lugubre si le Père Noël n’existait pas ! Il serait aussi lugubre que s’il n’existait aucune Virginia. Il n’y aurait alors plus de foi d’enfant, plus de poésie, plus de romance pour rendre tolérable cette existence. Nous n’aurions plus de plaisirs, sauf ceux des sens et de la vue.
    Peut-on ne pas croire au Père Noël ? Personne ne le voit mais ce n’est pas un signe de sa non-existence. Les choses les plus réelles du monde sont celles que ni les enfants, ni les adultes ne peuvent voir. Personne ne peut concevoir ou imaginer toutes les merveilles qui existent, sans qu’on les voit, sans même qu’on puisse les voir.
    Pas de Père Noël ! Dieu merci, il vit et il vit pour l’éternité. Et dans mille ans, Virginia, non, dans dix mille ans, il continuera de réjouir le cœur des enfants.

    Francis P. Church, the New York Sun, 1897
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    Et enfin celui-ci
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    Faut-il absolument dire la vérité à ses enfants ?

    Non. Les petits enfants vivent dans un monde mi-réel mi-imaginaire, peuplé de fées, de dragons, de chiens qui parlent, de fantômes et de héros de bandes dessinées… Leur besoin de merveilleux est une sorte de protection contre les dures réalités du monde extérieur, et il n’y a aucune raison de vouloir à tout prix les forcer à avoir « les pieds sur terre » quand ils sont petits ! Lui mentez-vous quand vous lui lisez un conte ou lui passez une cassette vidéo de dessins animés ?

  89. Bonjour,
    je m’appelle Delphine, j’ai désormais 23 ans et moi non plus mes parents ne m’ont jamais fait croire au père noel !
    Imaginez un peu le choc des gens qui m’entourent lorsque je sors une phrase pareil !
    On allait, mes parents, mon frère et moi faire les magasins pour choisir nos cadeaux avec un budget de 100 ou 150 Francs (ce qui était énorme « pour l’époque »!). On faisait un bon petit repas en famille le soir du réveillon (sans dinde ni foie gras) et le matin du 25 on se réveillé dans nos petit pyjamas pour sauter sur nos cadeaux qui avait été déposé au pied du sapin quelque minutes avant, « comme si le père noel était passé ».
    Néanmoins, on a toujours eu un sapin de noel et une crèche, on avait quand meme le droit de faire notre « lettre au père noel » puisque dans la ville ou j’habitais il y avait « à l’époque » le village du père noel, avec la maison du père noel et pleins d’animations et de spectacles et l’énorme boite aux lettres du père noel ou tous les enfants déposaient leur liste de noel, juste avant noel il y avait un tirage au sort et la lettre tiré remportait les cadeaux sur la liste ou un des cadeaux sur la liste je ne sais plus exactement de toute facon… je n’ai jamais gagné !
    Tout ça pour dire que même si je n’ai jamais cru au père noel, je crois quand meme a « la magie de noel ».
    A 23 ans je fais toujours mon sapin de noel (sapin fait mi novembre ^^) par contre exit la crèche (désolée mais tous ces personnages qui regardent un berceau vide…..) !
    Noel c’est l’hiver et les illuminations dans toutes la ville, c’est le plaisir d’offrir des cadeaux et d’en recevoir en retour, c’est un bon repas entouré de gens que l’on aime (et peu importe le nombre).
    Noel ça reste noel avec ou sans père noel !

  90. Alors moi qui ait un petit lutin de 1 an en lisant ton article j’étais plutôt d’accord avec toi !
    Puis j’ai lu un article d’une demoiselle qui racontait son Noël du coup j’ai repensé au mien. Je me suis souvenu quand mes grandes soeurs nous emmenaient dans les chambres pour nous cacher car le Père Noël avait peur des enfants !
    Je me souviens de l’excitation de savoir qu’il allait amener nos cadeaux. .. je me souviens d’entendre les cloches des rennes et même de voir le traîneau traverser le ciel étoilé des nuits glaciales. Je ne me souviens pas tellement de l’ouverture des cadeaux. .. un peu quand même ! Grand moment de réjouissances et de débauche tout azimut ! Je me souviens aussi en fond sonore d’écouter la chanson de Renaud sur le père Noël bourré où si mes souvenirs sont bons on finit par le retrouver car en allumant la cheminée y a une drôle d’odeur qui se dégage et que notre pièce préférée ct le père Noël est une ordure. Et tout ça ne m’a pas empêché aujourd’hui de me dire que oui Noël c une débâcle consumériste et c effrayant mais c aussi le plaisir de faire plaisir et ça ne m’empêche pas de profiter du moment ou l’on va chercher notre sapin en forêt et que c toujours un pure moment de bonheur en plein nature (et que la forêt ça lui fait pas de mal) mais aussi le plaisir de prendre le temps décorer comme le faisait maman.
    Mais une chose essentiel dans ton article c qu’il ne faut surtout pas oublié d’être responsable de choisir des jouets responsables (jouets en bois made in jura par exemple) manger responsable (escargots from le producteur du coin), deco fait maison et surtout prendre le temps d’ouvrir tout c cadeaux et de se dire merci !
    Moi je contre mais alors catégoriquement contre le si tu n’es pas sage le père Noël tamenera pas de cadeaux je préfère lui dire que s’il est pas sage il ira pas à l’école ou pas chez le médecin !!(ironie je précise mais pour qu’il comprenne bien que ce sont ça ces chances !!) Mais même si j’ai tendance à beaucoup me moquer du gros bonhomme coca cola qui a piqué le rouge aux communistes et supprimer le vert porteur d’espoir de st Nicolas et contre le gros mensonge dès premiers jours je suis POUR la magie et le monde imaginaire du Papa Noël !
    Voilà j’ai fait mon choix en toute conscience et de la manière la plus raisonnée et responsable sue je puisse !! Merci Clémentine pour cette belle réflexion de fin d’année ! Joyeux Noël à toi et ton petit lutin ! Les clémentines parlent aux clémentines ♥

  91. Réflexion intéressante de la part de clémentine la mandarine pour son fils le petit lutin.
    Le père Noël, c’est aussi la magie de noël.
    Des histoires ont été inventées par les hommes et se perpétuent à travers les générations. Alors oui, derrrière il y a le mensonge, mais il est dans le monde imaginaire … Et l’imagination permet de créer et d’inventer pour le réel.
    Je n’ai pas d’enfants, mais je pense que je leur raconterai l’histoire du père noël; comme celles des petits lutins, comme celle de la fée carabosse et de tous ces personnages imaginaires.
    Cette histoire est affaire de tradition et de coutume…
    Le père noël est devenu objet de consommation, mais tout est objet de consommation dans ce monde…. Autant y laisser un peu de magie pour les enfants :)

  92. Bonjour

    Jai lu cet article…et j’avou en avoir été …chiffonnée
    je trouve qu’il oppose deux genres qui ne le sont pas forcément, je trouve qu’il est réducteur en mettant les gens dans deux cases sans compromis possible….

    pourtant le compromis existe, tout n’est pas tout blanc ou tout noir…
    voici donc mon article à moi
    ma vision des choses, notre façon de faire

    http://juste1truc.blogspot.fr/2014/12/noel.html

    bonne lecture, et joyeux Noel !

  93. Je me suis permise de mettre ton article en liens sur mon blog
    Merci

  94. Bonjour,
    Personnellement je trouve ça vraiment dommage de gâcher , oui gâcher la magie de Noël à un enfant de 3ans ! On peut très bien rendre un jour particulier (au monde entier) sans en faire une affaire de commerce ! Je sens en vous ou certaine révolte face à la société qui vous entoure….est -ce réellement bon pour le développement de votre enfant de parler des choses qui risqueraient de le perturber ?n’est-il pas encore trop petit pour raisonner sur des sujets d’adultes ou de plus grands enfants . A votre place je ferais très attention de ne pas créer en lui une forme de culpabilité face aux enfants pauvres des autres pays. Je ne dis pas qu’il ne faut pas en parler, je dis juste qu’il est certainement trop tot pour qu’un enfant de cet age comprenne ce genre de propos (mettez-vous à sa porté et pas à la votre)! Vous oubliez que c’est un enfant !!! Laissez le rêver plutot que de chercher à controler ses pensées !

    Bien à vous

  95. Bonjour,
    j’ai trouvé cet article et les commentaires très intéressants et je me retrouve dans certains arguments.

    Cette année j’ai la sensation d’avoir été dépassée par les évènements : j’ai un peu laissé faire les choses, voyant que mon fils de bientôt 2 ans et demie connaissait déjà les chants de Noël par le jardin d’enfants, qu’il avait vu le père Noël au spectacle de fin d’année, qu’il s’écriait : « Oh ! Papa Noël ! » à chaque fois qu’il voyait une figurine ou une décoration, je me suis dit : « Ok pour le mythe, cela lui fait plaisir ».

    Sauf que les choses ont tourné d’une façon que je n’avais pas anticipée : la famille aussi s’y est mise rapidement : « Sois sage, sinon les cadeaux… »
    Puis le cousin de mon ami a voulu absolument se déguiser, or, mon petit ayant croisé un Père Noël en ville et ayant été visiblement terrorisé, j’ai demandé et insisté auprès de mon compagnon pour qu’il le dissuade de cette idée. Peine perdue, le soir de noël, il arrive au dîner tout content de son déguisement, alors là aussi, j’ai (lâchement ?) laissé faire…

    Et au moment fatidique, quand mon fils a aperçu un gros bonhomme au visage caché par une barbe et des cheveux sur la figure taper à la fenêtre, il a tout simplement poussé un long hurlement digne d’un film d’horreur. Quand on a ouvert la porte, il tremblait tellement que mon ami a dû le prendre dans ses bras, il ne s’est calmé que bien après le départ de cette « apparition »…

    La nuit, il a très mal dormi, idem pendant les siestes des jours suivants.

    Quand j’entends la belle famille (grand-mère, arrière grand-mère, tantes et grand-tante) dire à mon enfant : « Touche pas ça, tu n’es pas sage, le Père Noêl te regarde, il voit tout, et il va revenir prendre tes cadeaux », je bondis et tente de corriger le tir, mais on dirait que c’est peine perdue.

    Et bizzarrement, mon fils qui était selon les maîtresses parmi les plus sages, fait depuis quelques jours bêtise sur bêtise, est limite insolent, etc, choses qu’il n’avait jamais faites.

    Alors, cette année, la « magie de Noël », mieux vaut ne pas m’en parler.
    Voilà mon témoignage, déçue et désolée pour mon enfant.
    Bien cordialement

  96. Aye ! Difficile comme sujet…Je laisse mes enfants croire au père noël parce que l’histoire en elle même ne me dérange pas. En revanche, lorsqu’il me demande si moi je crois au père noël je ne répond jamais oui ou non, je leur retour la question en leur disant et toi, est-ce que tu y crois ? Et je les laisse a leur croyance, car je pense que c’est bon de rêver de croire en c’est rêve.

    Mais je l’accommode à ma façon de voir les choses, comme pour tout et comme je pense chacun doit ou devrait le faire suivant c’est conviction et c’est envie. Nous n’élevons toutes et tous nos enfants de façon différente (et je nous en félicite !) car nous sommes toutes et tous différents et que ce sont ses différences qui nous enrichissent.

    Les pères noël que l’on voit partout sont des gens qui se déguisent pour faire patienter les enfants jusqu’au 25. Le père noël fait des cadeaux qu’aux enfants, les parents se font des cadeaux entre eux parce que ça leur fait plaisir et que le père noël a bien assez de travail avec les enfants.

    Je ne ment pas à mes enfants, je les laisse croire en leurs rêves. Et même s’il m’arrive de craquer et de leur dire que je vais appeler le père noël pour lui dire de ne pas passer chez nous, je ne passe pas ma fin d’année à les menacer à tout bout de champs.

    Si je fais appel à ma mémoire (mes amis me surnomme bubulle…Mdr) je crois que j’ai aimé croire au père noël qui volent sur un trainau dans le ciel tiré par des reines. Les étoiles, le ciel, la neige, ce petit bonhomme tout rond à la façon d’un papi calin. Je n’ai pas non plus le souvenir d’avoir été traumatisé par la révélation qu’il n’existe pas. Et je crois que l’important et là. Que l’on y croit ou pas, que l’on est envie de laisser ses enfants croire ou pas, ce qu’il faut faire attention de ne pas les « traumatisés » avec nos réflexions (dans le sens pensés, réfléchis) d’adultes.

    Mais comme dirais Clémentine, ce n’est que mon avis et il n’engage que moi :D

  97. Cet article est super intéressant.
    J’ai un petit garçon de bientôt 1 an, il a donc eu son premier Noël en 2014 et est bien sur trop petit pour comprendre l’histoire du Père Noël mais ce qui est sur, c’est que je ne souhaite pas qu’il y croit.
    Ouvrir le dialogue et développer SON imagination comme tu le dis me semble plus judicieux.
    Je me sens moins seule!
    J’adore le petit mot de la maîtresse! Toute une histoire pour ça. Je comprends bien que c’est embêtant pour les autres enfants qui y croient mais de là à mettre un mot dans le cahier…

    • Je précise que le mot de la directrice était amusé, et amical. Nous avons beaucoup apprécié qu’elle nous transmette cette information, avec bienveillance, comme elle le fait tout le temps. C’est vrai qu’à ce sujet mon article n’est pas très clair ;-)

  98. Bonsoir Clémentine, je viens de tomber par hasard sur ton blog et ton article sur le père Noël. Je précise que je n’ai pas d’enfants et que je n’en veux pas non plus.

    Je dois te dire que ton article est très intéressant, j’avoue que plus je vieillis plus je déteste Noël et sà société de sur consommation. Tu as raison de vouloir fabriquer tes cadeaux et faire participer ton fils.
    C’est ce que j’ai fais cette année, car je souhaite donner un nouveau sens à ma vie. Je fais de la couture et faire ces cadeaux soi même c’est choisir le cadeau idéal pour les personnes à qui nous tenons. C’est un choix de vie difficile à comprendre mais je m’y tiens depuis un an.
    Tu as raison de dire que le père noel est anti écolo et de’souligner que les jouets que nous trouvons dans nos super mega génial magasins sont fabriqués par des enfants en Chine.

    Bonne continuation
    Linda

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