J’ai eu envie de parler de mes deux derniers coups de coeur BD.

Et donc de pouvoir présenter l’autrice. J’ai cherché son site internet. J’ai découvert son forum dessiné. Et son compte Instagram. Et une demie-heure a disparu dans une rétroversion de l’espace temps.

Voici deux BD de Lou Lubie, une autrice aux illustrations pleines de tendresse et d’humour, qui explique avec clarté des sujets pas du tout évident à comprendre comme la douance ou les troubles de l’humeur. La combinaison de la narration d’une histoire et des explications de psychologie est ajustée à la perfection – à mon goût – et m’a permis d’avoir toujours envie d’aller plus loin dans ma lecture tout en appréciant apprendre plein de choses.

Goupil ou Face

Cette BD raconte l’histoire de l’autrice, qui ne comprend pas pourquoi elle traverse des émotions si intenses et variables, des phases qu’elle pense être des dépressions, des sautes d’humeurs. Son parcours psychologique nous est conté, puis la découverte de sa spécificité : la cyclothymie. J’ai découvert ce que sont les différentes sortes de bipolarité de façon ludique et vulgarisée, et ça m’a clairement donné envie d’en savoir plus !

J’ai adoré les dessins. Le style épuré fait passer tellement d’émotions et c’est à mon sens une des plus grandes forces de ces deux BD de Lou Lubie. Les visages et les attitudes des personnages expriment à merveille les émotions qu’iels traversent. L’alternance de pages en noir et blanc et avec du orange amplifie le passage des périodes humeurs basses aux périodes humeurs élevées de l’autrice. J’ai été transportée tout au long de la BD, je n’avais pas envie de la lâcher.

Comme un poisson dans un bocal

Dans cet ouvrage, nous suivons deux personnages atypiques : Birdo et Raya, tous deux diagnostiqués HPI, Haut Potentiel Intellectuel. Loin des clichés, nous découvrons leurs particularités, leurs tourments, leurs forces. Entourée d’HPI, j’ai beaucoup vu d’eux dans cette BD, et peut-être aussi un peu de moi – même si je n’ai jamais passé de test car cela me fait trop peur. Notre premier réflexe au Lutin et moi fut de compter les personnages sur la première page : est-ce qu’il y en a bien 100 ?

Comme pour Goupil ou Face, j’ai été séduite par le style graphique, épuré. Un choix bicolore cette fois, en bleu et jaune et toujours cette même force de faire passer des émotions dans un style graphique épuré et via de superbes métaphores, comme celle du personnage qui se craquelle à force de ne pas être lui-même.

J’ai eu énormément de mal à refermer la BD le soir et je me suis couchée seulement après l’avoir terminée. Ce qui est assez fou, car l’intrigue qui sert de fil conducteur pour expliquer les notions de psychologie narre juste la vie de deux personnes ordinaires. La combinaison d’une histoire avec les explications sourcées rend cette BD absolument captivante.

Et toi, tu connais des autrices de BD que tu as envie de nous recommander ? Tu connais des BD sur les neuroatypismes que tu as envie de nous partager ? S’il te plaît, partage-les en commentaires.

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