Une heure trente.
Je me réveille, en panique. J’ai fait un cauchemar affreux. Tous les glaciers des montagnes étaient en train de disparaître, ils fondaient. Je me réveille en me disant c’est bon, t’es réveillée, c’était un cauchemar. Ah… mais non en fait. C’est aussi la vraie vie.
Dix heures.
Mais non Maman, je dormais pas. Je restais juste dans mon lit. En même temps, pourquoi se lever ?
Onze heures.
Je redresse la moutarde, devenue vraiment géante, qui penche sur l’allée commune, devant les maisons, pour chercher le soleil. Je redresse la bourrache, mise à plat par les pluies.
Petit Lutin part faire sa toilette, avec Shaka Ponk à fond.
Tout va bien.
Les animaux reprennent la place qu’on leur a volé, un peu partout. L’air devient respirable. On devrait rester confiné, sales gosses que nous sommes. Être punis un peu plus longtemps. Tout le monde n’a pas encore compris. La preuve par le haut.
Treize heures.
Petit Lutin demande à regarder les Temps modernes, de Charlie Chaplin. Il rit, il rit et rit encore. Comprend t’il la critique que fait le film ? Je ne sais pas. Je vais essayer de penser à en discuter avec lui.
Je finis par m’endormir dans le lit de Petit Lutin pendant qu’il regarde. J’aime tant l’entendre rire. Parfois, il rit tellement fort pendant son sommeil qu’il me réveille.
Dix-sept heures.
Il pleuviotte encore un peu. C’est fou ce que j’aime la pluie !
Dix-huit heures.
Et si je me remettais au tricot ?
Vingt heures.
Ah, mais les Elfes, ils sont véganes ?
Vingt-deux heures.
On joue à la margarita de minuit* avec Petit Lutin. Et on rigole bien.
*référence au film Les Ensorceleuses.
Idées en vrac de ce jour de confinement :
♥ tricoter – si tu ne sais pas faire, il y a plein de tutos en ligne
♥ regarder un Charlot
♥ faire une visio avec la famille
♥ jouer à la margarita de minuit – il s’agit de danser autour de la table en écoutant la chanson Coconut de Harry Nilsson et, dans le film, en buvant de la margarita en pleine nuit – chez nous, on a bu un mélange jus de pomme et limonade pour la remplacer, c’est super bon.
N’hésite à me demander, en commentaires, si tu as besoin de précisions sur certaines activités.
Le journal d’une confinée, c’est quelques unes des idées qui me traversent l’esprit pendant la journée ainsi que la liste des activités qui nous ont occupées. Tous les articles se trouvent sur ce lien.
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Je te lis tous les jours, même si je ne commente pas à chaque fois.
Je peste contre les escargots qui ont mangé certains de mes semis, alors chasse à l’escargot dans le jardin armé de seaux de plage, et hop on va les abandonner durant la balade du chien dans un champs plus loin… beaucoup plus loin. Petit exercice pratique pour les trolls, sachant que Jamy (de « C’est pas sorcier ») a dit qu’un escargot parcourait 6cm en 1 minute, combien parcours t’il en 1h? Bon ok, juste les faire tomber dans les parterres de l’école en bas du mur, c’est pas suffisant :/
Joie de découvrir des plants de (?) qui ont poussé dans l’enclos des poules… les replanter au jardin avec une barrière de cendre… cela sera la surprise. Surement une courge, mais quoi? la butternut que nous avions mangé dernièrement?
La pluie fait du bien à la nature, mais restreint notre terrain de jeu, de vie… tant pis, on est bien à la maison aussi.
Ah ah toi aussi tu pratiques la culture opportuniste : tu prends ce qu’il y a, et tu vois ce que ça donne ! J’adore faire cela, et j’ai souvent de super surprise :))
Merci pour tes nombreux commentaires et le partage de ces petits bouts de vie. J’ai donné à Petit Lutin la vitesse de l’escargot. En échange, il m’a donné celle du blog – mais je n’ai pas retenu, mince !