Education bienveillante : quelques livres à découvrir

Mar 16, 2015 | 28 commentaires

Lorsque je trouve que ma bienveillance envers Petit Lutin diminue de façon générale, j’essaie d’adopter rapidement des changements afin de la retrouver au plus vite.

Je me couche dès que je suis fatiguée, je prends du temps pour moi et je lis un livre sur l’éducation bienveillante. Avoir toujours en route une lecture sur le sujet me permet de garder en tête ces notions qui me sont chères.

Si chaque livre est différent, a ses spécificités et notions propres, je recherche ceux qui ont tous un point commun : leur manière de considérer les enfants. Lire régulièrement des livres sur l’éducation positive me permet d’avoir des piqûres de rappel m’indiquant pourquoi j’ai fait ce choix, en plus de comment le mettre en place.

Je ne lis pas pendant des heures. En hiver, lorsque je vais chercher Petit Lutin à l’école en bus, j’emmène un livre et je passe une vingtaine de minutes à lire. Thomas Gordon, Isabelle Filliozat, Eline Snel… m’ont accompagné dans bien des trajets. En été, je prends de bref moment sur le balcon pour lire un peu.

Aujourd’hui, je te propose de découvrir les livres préférés de gentilles lectrices qui ont accepté de partager avec nous leur avis sur leurs lectures. Je n’ai pas lu personnellement tous ces livres, je ne connais donc pas tous les contenus et je ne pourrai peut-être répondre à toutes tes questions à leur sujet. Je vous remercie, Charlotte, Kaya, Gabrielle, Christine, Claire et Hélène, pour le temps que vous avez consacré à la rédaction de ces critiques de livres !

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Isabelle Filliozat

Au coeur des émotions de l’enfant + Il n’y a pas de parfait – Retour de Charlotte

Aussi surprenant que ça puisse paraître, notre bonne fée Isabelle Filliozat a une approche très physiologique de nos cerveaux, et donc de nos pensées, émotions et réactions. Ainsi, elle nous explique le fonctionnement de nos mécanismes cérébraux (et ceux de nos enfants) en nous parlant d’hormones, tout en restant très claire (et c’est pas rien!). Car avant tout nos émotions sont de la chimie. A partir de là, elle nous apprend à déchiffrer les comportements, et à les gérer (encore une fois, les nôtres, et ceux des autres). Je sais, dit comme ça, ça donne pas envie, et ça sonne pas très bienveillant, et pourtant !

On est entre nous, parents à volonté bienveillante, alors on est d’accord là dessus : crier, taper, gronder, punir, c’est parfois destructeur, toujours improductif. Mais c’est histoire d’éducation positive, loin de la discipline et de l’autorité, c’est pas un peu Casimir chez les Bisounours !? Et bien Isabelle Filliozat nous démontre par A + B que non. A coup de témoignages, d’expériences personnelles et de cours de SVT, elle nous accompagne sur le chemin vertueux. Isabelle (à ce stade, c’est notre copine), c’est une gentille, une vraie. Une de ces personnes qui nous foutent un peu les pétoches tellement elles sont sereine et bienveillante. Et grace à elle, nous aussi un jour on sera flippant !

Coté pratique : Il n’y a pas de parents parfaits parle surtout de nos comportements, et Au cœur des émotions de l’enfant de ceux des enfants.

Il n’y a pas de parents parfaits, Au coeur des émotions de l’enfant d’Isabelle Filliozat,  Editions Marabou.

5 livres sur l'éducation douce et l'écoute

J’ai tout essayé – Mon avis

Ce livre, j’ai décidé de l’offrir à chaque copine qui a un bébé, comme cadeau de naissance. Il est ludique, avec ses petites BD, et le rend moins effrayant pour les personnes qui ne sont pas encore convaincues par l’éducation bienveillante. Une sorte de guide d’initiation qui permettra au parent, s’il accroche, d’aller plus loin avec d’autres ouvrages.

Il n’en reste pas moins extrêmement bien fourni, avec des situations décrites dans lesquelles ont peu facilement se retrouver. Quel parent n’a jamais eu un enfant qui se réveille la nuit, qui demande pourquoi le monsieur n’a qu’un bras ou ne veut pas éteindre la télé ?

Les situations délicates à gérer sont exposées, par tranche d’âge. Une solution concrète, possible à mettre en application immédiatement est proposée dans chaque cas, étayée de retour scientifiques pour convaincre les plus septiques. Ce livre, nous l’ouvrons très souvent. Notre explaire est tâché, corné, déchiré… et chacune de ses blessures en est une que Petit Lutin n’a pas subie ☺

J’ai tout essayé : Opposition, pleurs et crises de rage, comment traverser sans dommage la période de 1 à 5 ans d’Isabelle Filliozat, illustration d’Anouk Dubois, Editions Marabou.

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Carlos Gonzales

Serre-moi fort – L’avis de Kaya

Un livre qui fait du bien !

Serre-moi fort, de Carlos Gonzales, est une source de bien être pour les jeunes mamans, encore affaiblies par leur accouchement et par les nuits hachées du début de la vie de bébé, pour les parents qui ont décidé que leurs enfants n’étaient pas des ennemis à dresser.

Carlos Gonzales, pédiatre espagnol, explique de façon détaillée comment les méthodes d’éducation autoritaires sont nuisibles au développement de l’enfant et au bien-être de leurs parents. Il propose une vision positive de l’enfant, et donc un accompagnement bienveillant.

La première partie nous apprend que les petits bébés agissent en écoutant leurs gènes, que leurs comportements sont instinctifs. Leurs pleurs, par exemple, correspondent à des besoins et nos premiers instincts de maman, d’aller les chercher pour les réconforter correspondent aux aussi à des réponses génétiques. Leurs besoins sont souvent liés à des conditions de sécurité datant de quand il fallait se protéger des bêtes sauvages etc. C’est pourquoi, il est naturel et bénéfique de répondre à ces besoins.

La deuxième partie démontre les méfaits de l’éducation autoritaire et les bienfaits de l’éducation bienveillante pour les enfants mais aussi pour les parents. Il donne des explications aux comportements des bébés et enfants ainsi que des moyens bienveillants d’y répondre. Il explique pourquoi l’angoisse de séparation ainsi que des moyens bienveillants d’y répondre, les bienfaits du cododo, de l’allaitement, de l’amour inconditionnel…

Bref, un livre à partager et à faire connaître !

Serre-moi fort: comment élever votre enfant avec amour de Carlos Gonzàlez, traduction de Violaine Bideaux, Editions du Hêtre.

Réflexion sur l'alimentation : devenir vegan et l'éducation des enfants

Mon enfant ne mange pas – Le retour de Charlotte

Ce livre porte très mal son titre (l’auteur lui-même le reconnaît) et devrait être lu avant d’en avoir besoin. Il se résume en quelques mots : « Ne forcez jamais un bébé (ou qui que ce soit d’ailleurs) à manger. ».

On se prend beaucoup la tête pour nos tous petits, et particulièrement concernant la nourriture. Quoi ? Quand ? Comment ? Tout parent passe par ces questions, et y reste souvent coincé car les réponses changent plus souvent que la météo. Même en tant qu’adulte, le rapport à la nourriture est souvent complexe, coincé entre santé et plaisir, entre physiologique et social.

Si j’ai envie de vous parlez de ce livre pour ce thème de la bienveillance, c’est que si le sujet est évident concernant l’éducation, il est moins concernant l’alimentation. C’est un domaine où l’autre (le médecin, la mamie ou le quidam) semble toujours en savoir plus que nous, néo-parent inculte. Tout comme ceux d’Isabelle Filliozat, ce livre est plein de chaudoudoux. Le Dr Gonzales nous accompagne dans cette « épreuve » en nous rappelant les bases : tous les enfants sont différents, et chaque enfant changera au cours de sa vie, de cette année et de cette semaine. Il nous parle de respect et de confiance plus que de grammes et de vitamines. Il nous prend par la main et nous rassure : notre enfant va bien, ira bien, et nous sommes de bons parents, tout le reste n’est qu’accessoire.

En fait, ce livre ne sert à rien, ou du moins ne devrait servir à rien, car tout n’y est que bon sens, mais il fallait qu’on le lise, alors quelqu’un a dû l’écrire.

Mon enfant ne mange pas de Carlos Gonzales, Editions Ligue La Leche

Léandre Bergeron

Comme des invités de marque – Le retour de Christine du blog Arte Miss

Lorsque j’ai ouvert le livre de Léandre Bergeron, je savais que je m’apprêtais à lire un de ces ouvrages qui marquent un tournant dans la vie. J’avais déjà cheminé en tant que maman, mon troisième enfant venait de naître. Ce petit dernier ne dormait pas plus de deux heures d’affilées. Nous étions fatigués, les deux aînés demandaient de l’attention, de la tendresse, je cherchais un témoignage bienveillant pour me soutenir dans ces temps difficiles

Et je suis tombée sur ce livre. Léandre Bergeron nous fait partager son expérience de papa de la naissance de ses trois filles à l’entrée dans l’âge adulte. Il nous montre qu’une autre voie est possible. Ce livre a renforcé mes convictions lorsque je choisissais de laisser s’élever mes enfants, de les laisser rêver, danser, bricoler comme ils l’entendaient. Il m’a donné confiance en l’éducation par l’exemple que nous donnions à nos enfants.

« La vraie symbiose est silencieuse. Elle ne sais pas se dire comme la vie elle-même. », une symbiose voilà le mot qui marque pour moi la relation parent-enfant, symbiose faite d’attachement et de liberté, d’apprentissages des enfants et des parents, de doutes et de confiance. Le chemin de l’éducation est un parcours de patience et d’une richesse qui ne demande qu’à êtres vécu !

Comme des invités de marque de Léandre Bergeron, Editions Trois Pistolles

pourquoi Petit Lutin n'a jamais cru au Père Noël

Gary Chapman

Les langages d’amour – L’avis de Gabrielle du blog Au petit bonheur

Ce paragraphe issu du livre, en résume bien l’esprit et l’usage :

« Quelques vérités importantes à propos de vos enfants :

  1. Ce sont des enfants
  2. Ils ont tendance à agir comme des enfants
  3. Le comportement enfantin est souvent déplaisant
  4. Si je m’acquitte bien de mon rôle de parent, et si j’aime mes enfants malgré leur comportement typique de leur âge, ils acquerront de la maturité et abandonneront leurs travers enfantin
  5. Si je les aime uniquement quand cela me convient et si je ne leur fait ressentir mon amour qu’à ces moments-là, ils ne se sentiront pas aimé de façon authentique. Leur image d’eux-même en souffrira, ils manqueront d’assurance et ne se serons pas encouragés à exercer une maîtrise d’eux-mêmes et à se conduire de façon plus mature. Ainsi, leur développement et leur comportement sont autant mon affaire que la leur
  6. […]Souvenons-nous que ce sont encore des mineurs et non des adultes matures ; attendons-nous à ce qu’ils fassent parfois des faux pas. Ayons de la patience avec eux tandis qu’ils apprennent à grandir.”

Un livre qui nous permet de mieux connaître nos enfants et de mieux leur transmettre notre amour. En effet, l’auteur identifie cinq manières particulières de ressentir l’amour qui nous est porté :

  1. par les cadeaux
  2. par les paroles valorisantes
  3. par le toucher physique
  4. par les services rendus
  5. par les moments de qualité

Avec ce livre, on arrive à identifier le principal canal de communication de l’amour vers nos enfants. Nous parlons tous un petit peu toutes ces langues mais souvent l’une d’elle prédomine et, par une meilleure connaissance de nos enfants, on peut utiliser le meilleur canal plus rapidement et plus efficacement.

Ce livre nous aide à faire grandir l’amour que nous avons pour nos enfants !

Les langages de l’amour : les actes qui disent « je t’aime » de Gary Chapman, Editions Farel

Merci à toutes pour votre participation échange ton smartphone contre une box

Jane Nelsen

La discipline positive – Le retour de Gabrielle du blog Au petit bonheur

Un livre qui nous montre bien les besoins des enfants, besoins qui si nous les comprenons et y répondons de manière adaptée peuvent nous permettre de bien gérer notre famille.

Jane Nelsen développe particulièrement le sentiment d’appartenance, grande source de bien-être pour les enfants et nombre de ses outils sont fondés sur la réponse à ce besoin.

En réalité, elle reprend un certain nombre d’outils déjà connus mais qu’elle remet dans la perspective de l’éducation bienveillante.

On y trouve par exemple les conseils de famille (auxquels elle donne un autre nom), le partage des tâches ménagères, les routines qui permettent à chacun d’avoir confiance en lui et de savoir qu’on compte sur lui pour mener à bien toutes ces missions (en plus de simplifier la vie familiale quotidienne). On y trouve aussi, bien développé l’outil de résolution de problème pour trouver des solutions aux problèmes insolubles que nous rencontrons parfois avec nos enfants. Des outils pleins de bon sens, des outils qui restaurent l’autorité (et non l’autoritarisme) de l’adulte et sécurisent l’enfant. Des outils qui permettent à chacun de se sentir “confortable” avec sa famille, une fermeté bienveillante qui permet à chacun de bien grandir et se sentir reconnu et aimé.

La discipline positive : en famille et à l’école comment éduquer avec fermeté et bienveillance de Jane Nelsen, Editions du Toucan

Olivier Maurel

La fessée – L’avis de Kaya

La fessée, d’Olivier Maurel, est un livre  essentiel pour tous ceux qui sont opposés aux châtiments corporels infligés aux enfants.

Ecrivain engagé, Olivier Maurel est l’auteur de plusieurs ouvrages dénonçant la violence éducative ordinaire. Il est fondateur de l’OVEO, l’Observatoire de la Violence Educative Ordinaire.

L’ouvrage, composé de questions-réponses, propose une histoire de la violence éducative, une vision d’ensemble de la nature des châtiments corporels auxquels sont soumis les enfants. Il explique pourquoi il faut renoncer et interdire la violence éducative, comment éduquer sans fessées et que faire pour lutter contre.

La démarche de l’auteur est pédagogique et les parents qui ont donné des fessés à leurs enfants ne sont pas culpabilisés ni jugés.

Ce livre se lit très facilement et le système de questions-réponses peut servir pour se construire un argumentaire dans les débats entre pros et anti-fessées !

A offrir à tous les parents ou futurs parents !

La fessée, questions sur la violence éducative, Olivier Maurel, Editions La Plage

Où est la vraie générosité ?

Claude Hamos

L’autorité expliquée aux parents – Le retour de Claire, Le blog du pou

Ce livre m’a aidée à user de plus de bienveillance d’abord parce qu’il m’a fourni une boussole : la priorité absolue, c’est d’apprendre à mon enfant les règles de ma vie en société, pas d’être bienveillante. Ça n’a l’air de rien, mais quand on est un peu perdu, cela fait du bien de s’entendre rappeler des évidences.

Ensuite, la bienveillance et le respect de l’enfant ne sont pas présentés comme des objectifs en soi mais bien une façon d’être nécessaire. Cette façon de voir les choses m’a beaucoup plu. Claude Halmos détaille d’ailleurs des « outils » de bienveillance qui sont très utiles car ils sont mis en perspective et encore une fois, ne sont pas une fin en soi.

Elle aborde aussi le cas du parent qui « craque » (cris, énervement, punitions inappropriées…) et elle explique que ce n’est pas un drame : les enfants qui baignent dans le respect et l’amour au quotidien sont capables de faire la part de choses. C’est très rassurant et cela permet de se regarder avec plus de bienveillance en temps que parent (qui craque inévitablement un jour).

Je pense que le message de Claude Halmos est en substance le même que celui d’autres auteurs plus estampillés « bienveillants », mais elle a une façon de présenter les choses qui parle plus à des parents qui ont eux-même reçu une éducation un peu « traditionnelle» et qui se retrouvent mieux dans ce schéma tout en souhaitant s’ouvrir à plus de bienveillance.

L’autorité expliquée aux parents, entretiens avec Hélène Mathieu de Claude Halmos, Le Livre de Poche

10 idées simples pour un monde plus beau

Germain et Martin Duclos

Responsabiliser son enfant – L’avis d’Hélène, du blog Laine et canette 

La quasi-totalité du livre peut se résumer autour d’une citation qui n’arrive qu’à la page 166, celle de la convention internationale des droits de l’enfant, adoptée en 1989, qui stipule à l’article 29 que « les états parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples… ». L’enjeu concerne avant tout l’éducation des enfants, et le livre met l’accent sur deux points principaux par lesquels les parents doivent affirmer leur autorité et instaurer la discipline nécessaire à la transmission de leurs valeurs et à l’acquisition des habiletés sociales : développer le sens des responsabilités de son enfant et lui confier des responsabilités.

Bien que le discours de ce livre me semble très similaire à celui des autres livres que j’ai pu lire et des informations glanées sur les différents sites et blogs sur l’éducation bienveillante, l’axe du livre sur « responsabiliser son enfant » me semble pertinent et doit être, je pense, parlant à des parents novices en « éducation bienveillante ». En outre, le livre propose des tableaux ou des listes d’exemples bien utiles, comme par exemple un tableau « comportement/valeur en cause/Conséquence logique et naturelle/conséquence logique par réparation/conséquence logique par soustraction » qui aide le parent à trouver comment verbalisé son désaccord face à un comportement inacceptable de son enfant pour l’aider à développer son sens des responsabilités, ou la liste des responsabilités pour lui-même et des tâches domestiques que l’on peut confier à un enfant selon son âge.

Responsabiliser son enfant de Germain et Martin Duclos, Edition de l’Université de Montréal

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Thomas Gordon

Parents efficaces – Mon retour

Dire que ce livre a été publié en 1970. Cela me paraît tellement loin. Ma mère avait 10 ans. Mes grands-parents auraient pu le lire !

Le livre est découpé en 3 grandes parties :

  • écouter les enfants quand le problème appartient à l’enfant,
  • parler aux enfants quand le souci appartient au parent,
  • régler les conflits avec les enfants sans perdant quand le problème est dans la relation parent-enfant.

On y découvre comment écouter activement ses enfants, comment leur montrer notre intérêt pour leur vie, leur ressenti, comment leur permettre de nous expliquer leurs problèmes et leur permettre de trouver par eux-même des solutions. Ensuite, l’auteur nous explique comment parler aux enfants pour qu’ils nous écoutent et soient motivés, enthousiastes à modifier leur comportement lorsque nous ne le trouvons pas acceptable. Enfin, une méthode est exposée pour gérer les conflits entre parents et enfants, sans qu’il y ait de perdant.

J’apprécie beaucoup que ce livre mette l’accent sur le fait que chaque parent, chaque enfant et chaque famille est unique et que donc, il n’existe pas de solution toutes faites. Ainsi, au lieu de préconiser des solutions, il détaille des méthodes de communication. Ce livre me semble être la base de l’éducation bienveillante, et s’applique à tous les âges. Les outils présentés peuvent d’ailleurs s’appliquer à toutes les relations humaines.

Parents efficaces de Thomas Gordon, Editions Marabout

Deux livres à lire avec les enfants

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Pour terminer ces présentations, Christine du blog Arte Miss nous propose deux albums à lire avec les enfants:

Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive…

« Petit renard est de très mauvaise humeur… » et comment sa maman réagira-t-elle au comportement de son enfant ? Le jugera-t-elle sur un comportement ? une apparence ? Une émotion ?

Ce livre est un très bel album sur l’amour inconditionnel parent-enfant. Ici nous l’avons lu un nombre incalculable de fois, surtout entre 2 ans et 4 ans, pendant ces années où le petit teste l’amour de sa famille, où certains essais virent en bêtise sans que l’enfant ne l’ai souhaité et qu’il peut être perdu dans ses sentiments de colère ou de tristesse.

Les illustrations sont très poétiques et le texte bien rythmé, de quoi plaire aux enfants et aux adultes, et ouvrir une réflexion sur nos réactions de parents face à nos enfants.

Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive… de Debi Gliori, Editions Gautier Languereau « Les Petits Gautiers »

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Le Crafougna

Que se passe-t-il chez vous lorsqu’un invité vient parasiter votre vie jusque là agréable et joyeuse ? Que se passe-t-il lorsque la mauvaise humeur et les ruminations prennent toute la place dans la famille ? Et qui trouvera LA solution pour chasser ce Crafougna de malheur ?

J’avoue que ce livre là je l’ai acheté pour moi, dans un de ces moments où le moral était bas et que je me rendais bien compte que cela avait une influence néfaste sur la bienveillance dont je peux faire preuve lorsque je suis au top de ma forme.

Cet album est pour les enfants et les adultes (les ados aussi au passage!) Il explique bien comment nos émotions désagréables prennent toute la place si nous les laissons faire et nous propose aussi une solution pour enrayer le Crafougna avec une méthode bienveillante.

Autre point positif, les illustrations nous dépeignent la vie en vrai : avec des enfants à la maison, c’est parfois le bazar, les chambres d’enfants ne sont pas comme dans les magazines, les jeux traînent par terre, le dessous de lit est un rangement comme un autre et la vie est faite de mouvement. C’est assez plaisant de lire un livre déculpabilisant à tout point de vue : les parents ont le droit d’avoir leurs moments de faiblesse et les enfants peuvent nous apporter des solutions géniales. On referme cet album avec l’envie de mettre plus d’humour et de joie dans nos vies et ça c’est bon pour toute la famille !

Le Crafougna de Stéphane Servant et Anne Montel, Editions Didier Jeunesse

Cette liste te donne t’elle envie de lire certains de ces ouvrages ? Y en a t-il d’autres que tu as particulièrement aimé ? S’il te plaît, partage ton avis en commentaires !

Petits liens qui vont pour aller plus loin :

education-bienveillante-clementine-la-mandarine challenge-education-bienveillante-communication-non-violente-clementine-la-mandarineles-3-facons-les-plus-ecolos-de-lire-clementine-la-mandarine

28 Commentaires

  1. Je suis a un peu plus d’un mois de la naissance de mon premier enfant. On peut dire que le sujet du challenge du mois tombe à pique!
    Aujourd’hui, j’ai décidé de commander des livres sur le sujet mais je ne savais pas trop par quoi commencer… Je n’ai donc qu’une seule chose à dire: merci!

    Réponse
    • Oh Mathilde, quelle joie de savoir que cet article arrive juste quand il le faut pour toi :)

  2. Super article merci ;-)

    Réponse
    • De rien Simon, avec plaisir :)

  3. Pleins de belles découvertes!! De futures lectures en perspectives ;)
    Pour mes piqûres de rappel, j’aime bien écouter des livres audio sur Youtube, des conférences sur TED aussi sur ce thème. Ca aide quand on a pas forcément le temps de se poser (même si je m’efforce de le faire quand même :))
    A bientôt :)

    Réponse
    • Tt d’abord merci pour cet article Clémentine et ce challenge sur la bienveillance. Pas facile ts les jours ici, mais je crois comme je le voyais dans un article posté sur ton Facebook récemment qu’il faut que j’arrête de croire qu’il s’agit de motivation uniquement mais bien que je me remette en question plus profondément, et ose affronter un peu mon enfance… (qui a été heureuse, vraiment, mais tintée de qq fessées, un peu de rigidité etc…).
      Bref. Sarah, je suis très intéressée par des liens vers des conférences TED. Je trouve le principe très séduisant et ces conférences sont très souvent de qualité, alors si tu pouvais citer qq liens ce serait super ! Merci d’avance !

    • Ah oui, c’est une excellente idée aussi que de regarder des conférences ! Un autre format, complémentaire ☺ Merci d’avoir partagé cette idée !
      Merci à toi aussi Hélène pour ton retour. Affronter ses blessures d’enfance est parfois douloureux, mais salutaire !

  4. Merci pour ce Challenge qui m’a beaucoup apporté… et entre autre une belle liste de lectures !

    Réponse
    • Je suis ravie que ce challenge te soit bénéfique ☺ Je te souhaite de belles lectures !

  5. C’est vraiment chouette d’avoir toutes ces propositions et ces avis de maman. De quoi avoir encore de belles heures de lecture et de réflexion ! Je pense que je vais mettre sur ma liste des « à lire » un livre d’Isabelle Filliozat et le livre de Thomas Gordon :-)

    Réponse
    • Oh ben ça, j’étais persuadée que c’était toi qui m’avait conseillé de lire Thomas Gordon ! De mon côté, j’ai vraiment envie de lire « Comme des invités de marque » mais il n’est pas disponible à la bibliothèque :(

    • Voudrais-tu que je te le prête ?

    • Oh c’est extrêmement généreux à toi Christine, mais j’ai bien peur que cela ne revienne plus cher en frais de port que l’achat du livre ! je te remercie toute fois pour ton offre ☺☺♥

  6. Je commence par mes excuses : je m’étais engagée à envoyer un article sur « J’ai tout essayé » de Isabelle Filliozat, et d’interruption en interruption (tétée de ma miss de 6 semaines / conflits entre les grandes de 4 ans et 2,5 ans en tête…), je ne l’ai pas terminé… Du coup, voici l’ébauche, et merci à tous les contributeurs qui me donnent envie de faire chauffer la CB ! :)

    « Ce livre est plus qu’un livre pour moi : c’est un réel outil !
    Par son contenu d’abord : théorie psy + arguments scientifiques + exemples concrets
    Par sa forme : dessins très simples (mais pas simplistes), ce qui le rend très accessible, même pour des enfants en bas-âge, et même si l’on n’a pas beaucoup de temps !

    Quelques exemples usages de ce livre :
    > Mon aînée a 18 mois, je lui montre un dessin de type « avec/sans CNV » en lui disant : « Tu vois, j’aimerais être comme ça (en montrant le dessin où la mère réagit sereinement) mais en ce moment je suis trop souvent comme ça (en montrant le dessin où la mère est en colère). Ou « tout à l’heure tu étais comme ça (en montrant un dessin où l’on voit un enfant qui crie/pleure).
    > Mon aînée a 2 ans, ma cadette est tout juste née, nous avons du monde à la maison… Période difficile pour l’aînée et pour moi, car nous n’avons pas a même conception de l’éducation que nos invités. Mon aînée est en pleine crise, c’est elle que je veux gérer et pas les remarques des adultes. Je prends le livre, l’ouvre à la bonne page, et le met sous le nez de mon interlocuteur : ça lui cloue le bec, donne les arguments bien mieux que je ne suis capable de le faire à ce moment-là, et je peux m’occuper de ma « grande » !
    > Mes filles me le mettent régulièrement sous le nez (même avant de savoir parler !), quand je vois rouge… La vérité sort de la bouche (ou des mains) des enfants ! :) »

    C’est vraiment impubliable en l’état dans un billet, mais j’espère que ça passe en commentaire !

    Réponse
    • Merci pour ton commentaire. J’adore ton idée de mettre le livre dans les mains de tes invités pendant que tu t’occupe de ta puce. Oh oui, quelle bonne idée !!

  7. Merci pour ce mois riche en bons conseils ! vous ne pouvez pas savoir comment vous avez changé ma façon de penser depuis que je vous suis sur Facebook (challenge de Noël) et sur votre site :) !
    J’ai une pile de lectures impressionnantes et je partage tout autour de moi cette façon de voir et sensibilise aussi même si certaines personnes ne sont pas assez ouverts pour comprendre cette manière de penser aux enfants…
    Mes enfants sont plus apaisés je trouve et je partage de bons moments avec eux plus souvent qu’avant.

    Merci encore pour tous ces partages et ce temps consacré aux autres !

    Réponse
    • Oh merci Julie pour ton commentaire, qui me réjouie vraiment ! Je suis tellement heureuse de savoir que ce challenge et mon blog de manière générale t’apporte de nouvelles ouvertures ☺

  8. Un article qui va m’aider.
    Là tout juste, je me suis fâchée avec ma petite de 4 ans. Une petite bétise, mais la bétise de trop pour la fin de journée. Crise de colère pour elle et la goutte qui a fait déborder le vase pour moi… J’ai crié aussi et maintenant qu’elle et son frère son au lit, je me sens vidée, épuisée et triste d’avoir dû m’énervée. Je lui ai expliquée ma réaction pendant le rituel calin à 3 du soir (4 quand papa est là). Cela nous a fait du bien, mais j’avoue qu’un peu d’aide pour éviter cela serait encore mieux.
    Je voudrais arriver à ce que les petits puissent partager plus facilement leur émotions avec nous.
    Un peu plus de sérénité dans ce monde de fou en commençant par la maison.

    Même si le challenge est déjà fini, j’aimerai m’y mettre.

    Réponse
    • Merci Angéline pour ton retour. La fatigue rend toujours les choses plus compliquées, pour les petits comme pour les grands ! Je te souhaite de bonnes lectures qui j’espère, t’aideront beaucoup ☺

  9. Merci pour cet article… je ne suis pas « livre éducatif » pour moi l’éducation ne s’apprend pas dans les livres au quotidien, sauf que la enceinte de bébé 2 j’avoue laisser mes émotions me dépasser et je culpabilise à mort… je n’ai plus aucune patience et j’ai l’impression de blesser ma fille quand « fille ne file pas droit »
    Alors oui j’avoue avoir céder à la fessée, je suis de ces gens qui disent que ça ne fait pas de mal, que j’en ai eu (peu) et que j’en suis pas morte… sauf que je vois bien que ça sert a rien
    je passe mon temps a punir, menacer, priver….
    Aprés je suis aussi de celles qui quand elles grondent, punissent, privent, revient toujours sur le pourquoi on en est arrivé la… j’explique que je suis fatiguée et que tout ce que j’aimerais c’est ne pas avoir a répéter, gronder crier…. dans le même temps je sais qu’un enfant a besoin qu’on répète… bref je suis perdue
    je suis au début d’une psychothérapie sur ma propre enfance, sur des notions de rejet et de « méchante »
    bref tout se bouscule en même temps

    je vais commencer par Gordon qui dans les résumés fait ici « me parle plus » et par Halmos je verrais bien si j’arrive à poursuivre.
    Je ne veux pas que ma fille soit comme moi et manque de confiance en elle….

    et petite question en attendant que mes livres arrivent
    quand j’emméne ma fille dans une air de jeux pour ui faire plaisir, qu’à la sortie (quand on arrive à la maison) elle devient désagréable au possible avec moi… je lui explique toujours que oi le parc de jeux ça ne m’amuse pas que je le fais pour lui faire plaisir a ELLE et qu’en retour j’attend aussi d’elle qu’elle me fasse plaisir …. mais j’ai aussi l’impression que se discours est culpabilisateur… bref pas facile de doser

    Merci de vos réponses

    Réponse
    • Effectivement, ce discourt (que j’ai eu;) ) à la sortie du parc de jeu est je pense culpabilisateur pour l’enfant.
      Ce qui fonctionne pour Petit Lutin est de le prévenir 5 minutes avant environ que nous allons bientôt partir, en prenant bien garde à ce qu’il m’écoute. Je vais donc le voir, je l’arrête dans son jeu, je me mets à sa hauteur, et je lui parle en le regardant. Ainsi je suis certaine qu’il a assimilé l’information.
      Puis, quand les 5 minutes sont écoulées, je le laisse choisir un dernier jeu : 3 tours de toboggan ou je pousse une fois le tourniquet ou… toujours quelque chose de quantifiable. En général, il fait 4 et non 3 tous de toboggan, puis me suis pour partir sans que ce soit pénible.
      Et depuis que nous partons d’un commun accord, il n’est plus frustré en rentrant et ça se passe mieux.
      Je veille aussi toujours à prendre un moment au parc pour jouer avec lui. Pas juste le pousser sur la balançoire, mais vraiment JOUER. Et ça aussi, ça change beaucoup de choses ☺
      Tout ceci n’est bien entendu à ne pas prendre au pied de la lettre : c’est une recette à adapter selon tes besoins à toi et ceux de ta fille !

      Je te souhaite en tous cas beaucoup de découvertes sur toi-même, pour ton plus grand bonheur et celui de tes enfants ☺ Merci pour ton témoignage si sincère ♥

  10. Bonjour,
    je n’ai pas lu tous les bouquin que vous citez ici mais si il y en a un que je ne lirai pas, c’est bien celui d’Halmos. Je me contente de subir ses interventions radiophoniques sur Radio France.
    L’auteur.e de l’article « […] pense que le message de Claude Halmos est en substance le même que celui d’autres auteurs plus estampillés « bienveillants » ». Et bien moi, je ne le pense pas.
    Quand Claude Halmos parle de « bonne punition » ou qui dit que « la punition n’est pas une violence », il s’agit de tout sauf de bienveillance. Je ne sais pas ce qu’est une violence pour C. Halmos, le terme a peut être besoin d’être défini mais en ce qui me concerne, je considère que la punition est une violence éducative ordinaire, voire plus lorsqu’elle est accompagnée de violence physique et/ou d’humiliation, de maltraitance psychologique.
    D’une manière générale et pour avoir entendu cette dame durant des années, je peux affirmer avec certitude qu’elle a perdu toute crédibilité à mon égard en véhiculant des stéréotypes, en se situant dans des jugements permanents, en diffusant des idées que je trouve réactionnaires.
    Bref, ça m’énerve donc j’arrête de m’acharner sur cette pauvre femme (qui fait tout de même des dégâts à l’enfance, selon moi)

    Réponse
    • Merci Iwan pour ton retour. Je n’ai pas lu ni écouté Claude Halmos. J’ai découvert son existence lors de la publication de cet article, et j’ai depuis observé qu’il faisait vraiment « débat ».
      Je suis entièrement d’accord avec toi pour classer les punitions comme VEO et je pense qu’il n’y a pas de bonne punition.
      Je te remercie pour ton avis, différent de celui proposé dans l’article, qui éclaire d’un avis nouveau ce livre ☺

    • Les mots sont importants. Je suis d’accord que la punition est malveillante en soi. Je préfère ‘sanction’ .une erreur peut être réparée si on en prend conscience. La sanction peut permettre cette prise de conscience. Elle doit bien sûr être adaptée.

  11. Bonjour,
    Je cherchais le livre de Léandre Bergeron et je suis tombée sur votre site. Merci pour cet article qui m’a fait découvrir d’autres livres, d’autres pensées. Ça fait du bien de vous lire, tout simplement.
    Je souhaitais faire une proposition de livre, parce qu’il a changé ma façon de voir « l’éducation » de mes fils. Qu’il m’a fait comprendre que je pouvais tout simplement leur faire confiance et me faire confiance. Il s’agit de « apprendre sans l’école » de John Holt.
    Bonne lecture!

    Réponse
    • Merci Sophie pour ce titre… que je suis justement en train de découvrir après l’avoir emprunté à la bibliothèque !

  12. Bonjour,

    C est en effet une belle liste de livre j aime beaucoup fillozat et Léandre bergeron 😃

    Je ne sais pas si cela peut vous intéresser mais j viens de créer une nouvelle collection de livres bienveillants pour enfants le premier ouvrage s appelle Rose partage avec tout le monde

    Bien à vous

    Clarisse

    Réponse
  13. Claude Halmos est définitivement à classer dans l’éducation VEO, et pas DU TOUT dans l’accompagnement respectueux et bienveillant des enfants !

    Réponse

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