Aujourd’hui, dans nos sociétés, il nous serait bien difficile de nous passer totalement d’Internet ou d’un smartphone.
Il y a tellement d’administratif qui passent par là, et qu’il est très complexe voire impossible d’effectuer autrement : le suivi scolaire des Lutin·es, les impôts, la sécurité sociale… Et puis, c’est plus facile pour prendre un RDV chez le médecin, s’inscrire à un club de sport… Et on s’en sert aussi pour donner et prendre des nouvelles, chercher des informations, apprendre de nouvelles compétences… C’est un outil formidable et en même temps, sacrément polluant.
On peut alors se demander : sachant qu’on ne peut pas ou très difficilement s’en passer, comment faire pour être numériquement le plus responsable possible ?

La fabrication des objets…
On se focalise souvent sur l’utilisation des objets numériques : regarder moins de vidéos, en moins haute définition, etc. Pourtant, ce qui est le plus polluant, c’est la fabrication des ordinateurs, téléphones, et autres objets connectés : c’est 60% de l’impact environnemental. Pour être écologique, la première chose à faire est donc :
- d’avoir le moins d’objets connectés possibles : exit les montres, le nouveau téléphone tous les ans, la télé toujours plus grande etc. Sans grande surprise, plus tu es sobre, plus tu es écolo. Alors réfléchis avant chaque achat, et limite le nombre d’objets électroniques !
- de garder tes appareils le plus longtemps possible : répare ou fais réparer, change des pièces pour améliorer les performances, cherche ces méthodes pour continuer à mettre à jour même si ce n’est en théorie plus possible…
- d’acheter reconditionné ou réparable : l’indice de réparabilité t’indiquera si ton futur appareil sera facilement réparable : pour du neuf, tu peux miser sur les marques éthiques qui font des appareils facilement réparables ; mise aussi sur les appareils reconditionnés, qui évitent une bonne partie de la pollution.

…et leur utilisation
Pour l’utilisation des appareils, c’est avant tout le fonctionnement des data-center qui est polluant : entre la grosse consommation énergétique et l’eau nécessaire pour refroidir les machines, ces appareils sont de gros générateurs d’émissions carbone. Les data-centrer, ce sont ces ordinateurs géants où sont stockées nos données : tes photos sur ton cloud, les séries Netflix, les reels Instagram… A chaque fois que l’on utilise Internet pour faire une recherche, regarder une vidéo en streaming ou envoyer une photo du chat à Tatie, ça transite par ces data-center, qui vont chercher l’information demandée et la renvoie en réponse. Et comme tous les ordinateurs, plus ils travaillent, plus ils consomment d’électricité, et plus ils chauffent et ont besoin d’être refroidis.
Presque 20% de l’empreinte carbone numérique vient de l’audiovisuel, soit la consommation de télé en direct ou en streaming, ainsi que les vidéos et les audio en streaming, c’est-à-dire tes podcasts et séries en ligne. C’est annuellement autant que les émissions de 4 millions de véhicules.
Et à l’avenir, tout cela ne va s’arranger si on reste sur la même tendance qu’actuellement, avec une augmentation :
- de la consommation des contenus en streaming
- l’ajout des requêtes faites à l’IA

Il existe bien quelques astuces pour limiter l’impact de ta consommation de contenus :
- utiliser préférentiellement le WiFi à la 4G (ou pire la 5G) : ça consomme 23 fois d’énergie ; autant que possible, télécharge donc podcasts et vidéo depuis une source WiFi
- diminuer la qualité de visionnage des vidéos au minimum de ce que tu trouves agréable pour regarder, selon la taille et la qualité de ton écran
- programme ta box pour qu’elle s’éteigne la nuit et quand tu n’es pas chez toi
- règle tes réseaux sociaux pour éviter que les vidéos se lancent d’elles-mêmes, c’est notamment possible sur YouTube. Tu peux aussi utiliser une application qui va bloquer les vidéos courtes sur ton téléphone, pour éviter de tomber dans le scrolling infini.
Tout cela aura toutefois un impact minime. Le premier geste restera de consommer moins de contenus. Pour autant, c’est dur de se déconnecter quand on est habitué à avoir une série en bruit de fond, un podcast dans les oreilles pour aller courir, un peu de temps sur Instagram dans le tram ou l’ascenseur. Voici quelques idées pour t’aider à te déconnecter :
- prépare une liste d’activités sans écran et pioche dedans quand tu t’ennuies,
- mets des limites de temps sur les applications des réseaux sociaux ou cache les applications,
- mets de la musique, soit que tu auras téléchargée en amont, soit sur CD pour remplir l’espace sonore,
- reprends possession de ton temps en imaginant tout ce que tu vas pouvoir faire à la place des écrans.

En conclusion, pour limiter ton impact environnemental, la première chose à faire est donc d’être modérée dans ta consommation, que ce soit en quantité de données (photos, vidéos, streaming, utilisation de l’IA…) et dans le nombre et le renouvellement d’appareils. Et oui, c’est toujours la même conclusion : si tu veux être écolo, soit frugal.
Et toi, quel est ton rapport au numérique ? As-tu déjà réfléchi à ton impact numérique ? Quelles sont tes actions pour être la plus écolo et la plus éthique possible ? S’il te plaît, partage avec nous ta réflexion et tes astuces.
Je remercie Télécoop de soutenir mon travail sur ce blog. Télécoop c’est l’opérateur écolo et éthique du marché. Son idée : moins tu consommes de data, moins tu paies. Donc tu peux avoir jusqu’à 6€ de réduction par mois sur ton forfait. Tout ça en plus de t’assurer un SAV en France, 10% du chiffre d’affaire qui va dans des actions pour la transition écologique du numérique et un modèle coopératif. Et puis, c’est eux qui s’occupent de tout si tu changes d’opérateur !

Cet article fait partie du Challenge Consommer Autrement qui se tient de Septembre à Novembre 2025. Tu peux :
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