Sept heures trente.

Je vais à l’ancienne maison en vélo, pour récupérer des affaires que l’on n’a pas déménagées, notamment les affaires de salle de bain. Avoir les savons et les shampoing pourra s’avérer pratique !

Quatorze heures.

Réunion. On essaie d’imaginer comment gérer les rendez-vous de suivi des entrepreneurs de chacun au sein de la CAE. C’est toujours intéressant de faire les choses nous-mêmes, de se sentir vraiment acteur de son entreprise, d’avoir droit à la parole, aux prises de décisions. Je sais que c’est une culture d’entreprise qui n’est pas du tout répandue. Nous sommes un peu des extra-terrestres par rapport aux entreprises classiques, avec une hiérarchie. Ici, on discute de tout, on se met tous d’accord pour tout, on réfléchit ensemble, on cherche des solutions qui conviennent à tout le monde… J’y trouve un profond enrichissement personnel. Même si ça prend du temps, même si c’est parfois compliqué.

Je me demande souvent pourquoi toute la société ne fonctionne pas ainsi. Par petites instances qui décideraient de certaines choses, puis une mise en commun plus globale. Remettre le citoyen, l’humain au coeur des décisions, plutôt que d’avoir l’impression de donner son avis une fois tous les cinq ans, en ayant parfois la sensation de devoir choisir entre la peste et le coléra puis de n’avoir plus aucun recours. Comment imaginer une société où les citoyens auraient vraiment envie de s’impliquer, où ils seraient écoutés ? Car ça va ensemble ! A force de ne pas être entendu, on se résigne, on se tait, et on déplore en silence l’état de ce monde, notre monde, notre planète, notre maison à tous.

Tu y arrives toi, à t’engager ? Ou tu as du mal à t’impliquer ? Tu gères tout ça comment ?