Journal #29

Juil 7, 2020 | 6 commentaires

Neuf heures.

Je me lève totalement vraiment au dernier moment. Je m’habille avec la première robe qui me tombe sous la main, plutôt courte (comprendre quelques centimètres au dessus du genou), et un short, que l’on ne voit pas en dessous. Je pars à mon rendez-vous chez la kiné à pieds. Et je m’agace des réactions dans la rue. Et je me demande quelle réponse bien sarcastique et cassante je pourrai donner à « ta robe est très courte » si quelqu’un ose cette remarque ?

Onze heures.

Retour. Changer de trottoir devant certains bars, faire semblant ne pas remarquer les conducteurs qui s’arrêtent au passage piétons, garder le casque à musique sur les oreilles, même sans musique… C’est pas normal, non, de se sentir obligée d’agir ainsi pour avoir la paix ? Et je suis loin d’être jeune ou une beauté fatale.

Quatorze heures.

Cet après-midi, c’est chantier participatif à l’école de Petit Lutin. Je m’étais inscrite pour couper les herbes dans le jardin. Finalement, je fais du nettoyage, parce que cela semble arranger la directrice. Ok. Je tique tout de même un peu. Les Mamans nettoient et rangent, les Papas bricolent. Je n’ose pas le faire remarquer. Je me sens nulle de ne pas oser. En même temps, la directrice semble exténuée d’avoir à gérer tout ça. Serait-ce vraiment le bon moment pour en parler ? Mais quel modèle cela donne t’il aux enfants ? C’est quand le bon moment pour dire les choses ? C’est quand le bon moment pour se taire, car on comprend par empathie que la personne fait déjà de son mieux pour gérer la situation, et que du coup, on n’a pas envie d’en rajouter, même si c’est important ?

Dix-huit heures.

Réunion visio architecture pour notre futur logement en habitat participatif. Quelle joie de faire partie de ce groupe.


Notes écolo en vrac de cette journée :

réponse à tout, un chouette compte Instagram pour donner des réponses cassantes aux pénibles qui se permettent des remarques totalement déplacées. Parce que des fois, répondre avec bienveillance et essayer d’expliquer, je n’y arrive pas.
♥ les habitats participatifs sont une autre façon d’habiter ensemble, avec des personnes que l’on choisit, avec qui on co-construit un immeuble, partage des pièces et fonctions communes…


Le journal, c’est quelques unes des idées qui me traversent l’esprit pendant la journée ainsi que mes questionnements, notamment en matière d’écologie. Tous les articles se trouvent sur ce lien.


6 Commentaires

  1. Ça a l’air super ce projet d’habitat participatif !
    Pour les robes, à Marseille il n’y a pas de remarques à ce sujet car le côté balnéaire et métissé fait que décolletés plongeants et mini robes sont courantes, de même que les femmes voilées. Mais on peut se faire siffler même sans être en robe… Quand ça m’arrive je fais comme si je n’avais pas entendu, et de manière générale quand je suis en centre ville (c’est là que je peux me faire siffler) je ne m’attarde pas.

    Réponse
    • Je pense qu’en effet ignorer est la meilleure des stratégies. Cela reste toutefois fatiguant à subir je trouve. Je te remercie pour ton témoignage.

  2. J’ai souvenir d’avoir porté une robe de plage à Barcelone, et d’avoir trouvé vraiment reposant le fait que tout le monde s’en fichait ! Je n’ai senti aucun regard scrutateur (version lubrique) ou désaprobateur (version « elle l’aura bien cherché s’il lui arrive quelque chose! O_o). Ne pas sentir le poids des regards c’était une expérience inédite…
    Je trouve ça affolant en fait, qu’on se sente obligé de se justifier tout le temps (j’ai pris le premier truc que j’ai trouvé, il faisait caniculaire, etc.), alors que le mec ne se posent pas ce genre de questions pour nous imposer leurs torses nus….

    Réponse
    • Oui, c’est vrai ça pour les torses nus. Et tout le monde trouve ça normal. Je ne m’étais jamais formulé ça comme ça, et en fait, c’est juste tellement évident ! Grrrrr !

  3. Super pour l’habitat participatif. Hate d’en savoir plus sur ce projet. Pour les robes, c’est l’une des choses que je trouve extremement fatigante quand je rentre en France. Je suis en Irlande depuis 12 ans et vraiment plus l’habitude. J’ai mis une robe en juin à Bruxelles il y a deux ans sans y reflechir et les remarques m’ont vite ramené à la réalité – Triste!

    Réponse
    • Tu n’as pas de ce genre de regards/remarques en Irlande ? Quel bonheur ça doit-être ! Merci pour ton partage d’expérience :)

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