Onze heures.

Il est bien trop tard pour venir au marché de producteurs locaux. Il y a un monde de fou. Tout est plus long à cause des mesures sanitaires. Je renonce à acheter des légumes – et à cuisiner un carrot cake avec Petit Lutin. Je rends les bocaux de compote et les barquettes de fraises vides ; j’achète un bocal de compote pour Petit Lutin ; il n’y a plus de fraises. Et puis, je prends du fromage de chèvre pour les garçons. Je vois une affiche qui propose de commander sa viande de cabris, et je (re-re-re-re)prends conscience que fromage et viande sont liés.

Midi.

Je veux cuisiner des lentilles aux légumes, car on essaie de manger moins de blé. Mais il reste plein de coquillettes au frais, de quand S. est venue manger à la maison. Alors, on mange les restes. Et il en reste encore.

Treize heures.

Je sème des graines de fleurs à la volée, recouvre de terreau puis de paille. Advienne que pourra. Je suis vraiment totalement en « retard » pour les semis au potager. On se croirait au mois d’Avril chez nous.

Quinze heures.

Je réalise enfin le T-shirt que souhaite faire pour Petit Lutin depuis des lustres. Un T-shirt avec écrit dessus « Comme un garçon, j’ai les cheveux longs ». C’est une chanson, non ? Parce qu’il en a marre qu’on le prenne pour une fille. Et qu’il les aime, ses cheveux longs !

Seize heures.

M.N. est toujours aussi gentille. Je souhaite à tout le monde d’avoir une amie aussi bienveillante et à l’écoute qu’elle.

Dix-sept heures.

Les garçons rentrent. Ils ont acheté de la glace vegan ♥ Et des carottes. Pas bio. Dans un sachet en plastique. Parce que des fois, on fait comme on peut. Et maintenant, carrot cake ! C’est dingue ce que ces carottes n’ont aucun goût. C’est là que je me rends (encore une fois) compte à quel point les aliments du marché de producteurs sont de meilleure qualité. Et à quel point il existe une inégalité alimentaire.

Dix-neuf heures.

Lentilles, carrot cake, glace végane et épisode des Aventures de Sherlock Holmes. La série des années 80, avec Jeremy Brett. Petit Lutin a tout de même du mal à suivre. Et il y a une révision des tables de multiplication dans l’épisode.

Vingt-et-une heures.

Petit Lutin a choisi de lire des nouvelles tous les soirs. Elles sont complexes, avec des mots soutenus. Il apprend plein de choses. J’ai du mal à gérer la frustration d’être coupée dans ma lecture trois fois par phrase. Mais je m’améliore d’un soir à l’autre.

Notes écolo en vrac de cette journée :

♥ j’utilise de la peinture à tissu écologique, achetée ici, mais je crois qu’ils n’en font plus
♥ comme presque tous les vêtements de Petit Lutin, ce T-shirt lui a été donné par son tonton ou un copain plus grand
♥ le carrot cake n’est pas végane, la recette comprend 4 œufs. C’est pourquoi je ne la partage pas ici. J’espère en trouver une végane et sans gluten prochainement
♥ les nouvelles du soir sont issues du livre L’île dans une bassine d’eau de Béatrix Beck que Petit Lutin a récupéré lorsque son ancienne école a fermée

Le journal, c’est quelques unes des idées qui me traversent l’esprit pendant la journée ainsi que mes questionnements, notamment en matière d’écologie. Tous les articles se trouvent sur ce lien.