Ma découverte de l’éducation bienveillante : entre fatigue, pleurs et convictions

Mar 4, 2015 | 48 commentaires

A moins de 3 mois, Petit Lutin dormait 7 ou 8 heures de suite la nuit. Vers 5 ou 6 mois, il en dormait 14 ou 15. Le rêve ! Il se réveillait vers 11h du matin, affamé, puis dès qu’il avait bu, il était tout heureux.

Et puis, suite à une poussée dentaire, il s’est réveillé 3 fois par nuit. Seule une tétée pouvait le rendormir, et cela me semblait plutôt normal car sa fièvre pouvait monter très haut : il avait besoin de réconfort. Ensuite, les nuits sont restées entre coupées, toutes les 3h, avec un chronométrage assez impressionnant.

J’ai entendu maintes fois, que ce soit de la part de notre médecin, de membres de notre famille ou de connaissances plus ou moins proches : « Mais laisse-le pleurer, il finira bien par se rendormir. » Je refusais. C’est que je suis têtue ! Le seul conseil valable que j’ai pu recevoir à cette période fut celui d’une excellente amie qui m’a dit « Faites comme vous le sentez tous les trois, et n’écoutez personne, et surtout pas les professionnels ! » – elle entendait par là médecins et pédiatres.

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Mon Amoureux était en pleine préparation de soutenance de sa thèse, il était très stressé – qui ne l’aurait pas été à sa place ! – et j’étais persuadée que Petit Lutin ressentait tout ça et avait besoin d’être rassuré. J’étais fatiguée, mais je ne voulais pas lâcher !

La thèse en poche, suite à un rendez-vous chez le médecin pour une nouvelle poussée dentaire, mon Amoureux a voulu tester la méthode forte. J’ai fini par céder. On le laisse pleurer. Cette nuit affreuse a presque disparue de ma mémoire. Quand j’y repense, j’ai envie de pleurer, sans me souvenir de faits précis. La nuit suivante, Petit Lutin dormait d’une traite. A la poussée dentaire suivante, il était de nouveau malade avec une grosse fièvre, et les réveils nocturnes ont repris, pour ne pas cesser une fois guéri.

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Mon Amoureux devait partir pour 9 mois travailler à Dijon, je restais seule avec Petit Lutin la semaine. C’était non-négociale : j’étais seule avec Petit Lutin, je gérais comme je l’entendais. Trois réveils par nuit, trois tétées, trois fois rendormis vite, ensembles, en co-dodo. Il était tout simplement hors de questions de devoir le laisser pleurer seul après chaque maladie ou de lui refuser le sein lorsqu’il souffrait la nuit.

J’étais épuisée. L’été, je suis partie rejoindre mon Amoureux à Dijon. J’avais l’impression de devenir folle tellement j’étais fatiguée. Mais je n’en démordais pas : Petit Lutin ne pleurait plus jamais seul, dans sa chambre, la nuit. Et non, le sevrer n’était pas la solution.

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Alors, mon Amoureux a cherché sur internet. Au secours Google, mon Bébé de un an ne dort pas la nuit, et je ne veux pas le laisser pleurer seul, comment je fais ? Et là, Google nous a répondu « Demande à Isabelle Filliozat. »

Nous avons tout d’abord découvert le nombre incalculables de parents aussi perdus, épuisés que nous. Ce fut un gros soulagement. Et nous avons dévoré différents livres, notamment « J’ai tout essayé » et « Au cœur des émotions de l’enfant. » Je me vois encore, assise les pieds dans l’eau de la mini-piscine de Petit Lutin, sur le balcon, en train de pleurer en lisant ce livre, pendant qu’il jouait. J’ai senti que la bienveillance, l’écoute sont la solution.

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Au final, Petit Lutin aura fait ses nuits à 3 ans. Son papa sera resté avec lui patiemment, pendant quelques jours, le gardant dans ses bras pendant qu’il pleurait. Grâce à cette écoute bienveillante, Petit Lutin a pu apprendre à dormir toute la nuit. Il n’est pas resté seul dans cet épreuve, et a toujours eu quelqu’un à côté de lui qui comprenait à quel point cela pouvait être difficile, quelqu’un pour lui dire qu’il l’aimait.

Et toi, dans quelles conditions as-tu découvert l’éducation bienveillante ? Cela a-t’il été en douceur, ou au court d’une épreuve difficile ? S’il te plaît, partage ton vécu en commentaires !

Petits liens qui vont pour aller plus loin :

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48 Commentaires

  1. que de souvenirs qui remontent, les larmes aussi dis donc !!
    avec ma grande tout a été comme dans les livres, ceux qui ne citent que le positif de la grossesse, de la maternité
    ma grossesse a été une période bénie, aucun problème si petit soit-il. pas de dégoût, de nausées de douleurs.
    je n’ai ressentis ma première contraction qu’à 8 mois et demie.
    ma grande n’a jamais ressenti les poussées dentaire et n’avait jamais été malade avant d’entrer à l’école, le rêve je vous dis.
    j’ai allaité jusqu’à 7 mois sans soucis aucun.
    et puis la seconde grossesse est arrivée …
    j’ai dû être arrêtée à 6 mois car le col était ouvert et commençait à s’effacer.
    je ne devais plus porter, donc plus porter ma fille non plus (au combien ça a été dur).
    malgré l’incrédulité de mes proches je m’obstinais à refuser la péridurale, et je n’ai rien lâché !!
    j’ai eu mal comme jamais mais ce sentiment de mettre au monde son enfant efface tout …
    et comme pour ma grande j’ai allaité.
    mais ma petite boule d’amour était différente, tellement demandeuse de contact avec moi, j’ai touché le fond niveau fatigue.
    je me revois, alors qu’elle n’avais que 3 mois, toute seule devant le rayon de lait en poudre (parce que mon mari m’avait dit au cas où on ne sait jamais, tu es tellement fatiguée tu ne tiendras pas le coup) complétement désemparée, en larme.
    je suis rentrée chez moi toujours en larmes avec cette boîte de lait.
    mon mari m’a vu sortir de la voiture en larmes, il m’a demandé ce qu’il y avait, et je lui ai dit que je ne voulais pas arrêter l’allaitement.
    il m’a serré dans ses bras, et m’a dit qu’on ferait comme je le ressentais, qu’il était là et il a séché mes larmes.
    je suis rentrée et j’ai serrée mon bébé fort dans mes bras.
    mais ça n’est pas tout, ma petite boule d’amour a demandé le sein jusqu’à toutes les heures à une période, j’étais « morte » psychologiquement, physiquement mais malgré tout j’ai tenu bon, je suis restée droite dans mes bottes et j’ai allaitée.
    et puis à un an environ, j’ai eu la grippe, mais la grosse grippe. couchée avec 41 de fièvre et ce qui devait arriver arriva, plus de lait, ma petite puce n’a rien pris pendant 2 jours refusant le biberon et puis elle a accepté, le sevrage était fait.
    je changerai rien, aujourd’hui encore malgré ses 3 ans elle demande bcp de câlins, plus que sa grande sœur, mais je suis là, toujours même si elle se réveille la nuit je suis là.

    excusez pour ce comm à rallonge, je ne pensais pas écrire autant en commençant.

    Réponse
    • Merci Elisabeth pour cet émouvant partage de ton quotidien, de tes interrogations. Je suis certaine que ton témoignage sera très inspirant pour beaucoup d’entre nous, et il l’est pour moi en tous cas ☺

  2. Ici la non-violence était une évidence, une valeur même. Et puis les enfants sont arrivés. Mon grand d’abord, très demandeur, malade tout petit, qui a des colères très fortes très longues donc quoi faire pour ne pas craquer, pour rester fidèles à ce qui nous semblait une évidence ?
    Je me suis documentée, renseignée, formée au dur métier de maman. Et je me sens de mieux en mieux outillee au fil de mes lectures.
    Mon grand aura essuyé certains plâtres et je m’en voudrais sûrement longtemps de mes éclats de voix mais on apprend aussi avec eux. Non ?
    Ton blog fait partie de mes références, parmi d’autres. Merci.

    Réponse
    • Oh Emilie, je suis émue de faire partie de te références ♥ ! Merci pour ton commentaire et ton retour d’expérience.

  3. Merci beaucoup, pour ce témoignage très touchant.
    Je trouve ce que tu écris bouleversant, en fait.

    Je n’ai pas d’enfants, mais mes soeurs oui, et elles ont toutes les deux adopté cette voie.
    De mon côté, je suis en thérapie, et je pense qu’à beaucoup de points de vue on peut faire des rapprochements…
    Après avoir découvert la bienveillance et une manière de vivre plus douce, je crois que je ne pourrai plus revenir en arrière. Malgré les difficultés, c’est tellement plus enrichissant, et plus heureux au final…

    Plein de soutien à toi :-)

    Réponse
    • Merci à toi pour ton témoignage. Je te souhaite une belle continuation dans cette voie ☺

  4. Bonsoir,

    Pour ma part, il ne s’agit pas non plus d’une « découverte », mais un long cheminement partant de ma propre enfance, en passant par les apports théoriques de ma formation (je suis éducatrice spécialisée), avec Winnicott, Montessori, Freinet et consorts, puis dans mon désir naissant de devenir mère, quel genre de mère? Je n’ai pas reçu d’éducation bienveillante et en ai souffert, cela a des répercussions encore sur l’estime que je peux me porter et il ne me parait pas envisageable de faire souffrir en conscience mes enfants, de la même façon que j’ai pu me sentir rabaissée ou non-reconnue.
    Je ne suis pas sûre d’être constamment dans la bienveillance, parfois, je n’écoute que d’une oreille ou je peux manquer de patience lorsque le temps presse ou que je suis épuisée, mais j’essaie tant que faire se peut, de faire en sorte que mes enfants se sentent considérés et aimés et de corriger le tir lorsque je me rends compte que j’ai dérapé. J’essaie, comme la plupart des parents, je pense, d’être « suffisamment bonne ».

    Réponse
    • Merci Amélie pour ton témoignage. Faire de son mieux, en toute conscience est déjà beaucoup, je suis d’accord avec toi ☺ Je te souhaite une belle continuation.

  5. J’aurais pu écrire le commentaire d’amelie : pas d’éducation bienveillante pour moi et avant la naissance de mon aînée, je n’y pensais même pas. Et puis, quand elle est née, ce fut une évidence, je ne voulais pas de violence dans l’éducation donnée à mes enfants. Pour autant, je suis loin du maternage : j’ai détesté allaiter (d’ailleurs, mon deuxième ne l’a pas été ), je n’aime pas le cododo … Mais j’essaie de pratiquer une éducation bienveillante avec eux, de les écouter, de les accompagner mais aussi de poser les limites et savoir dire non. Ils sont allés de temps en temps au coin, parce que ce n’est pas toujours facile de gérer, surtout un petit garçon hypersensible et zèbre qui degommait sa chambre plusieurs fois par jour, de colère et de peur. Mais nous avons vu une super psy et les choses sont rentrées dans l’ordre et le coin est loin. Comme quelqu’un l’a dit, on apprend avec eux, ce n’est pas facile mais le chemin est beau. Sinon je te conseille le livre de Denis Marquet : nos enfants sont des merveilles

    Réponse
    • Ton commentaire m’intrigue. Maternage et éducation bienveillante étaient pour moi indissociable. Tu me montres que non. Voilà une nouvelle source de réflexion, je t’en remercie ☺ Par zèbre, entends-tu surdoué ? Je note la référence du livre, je te remercie.

  6. Bonjour,

    Oui je suis d’accord avec toi…. N’ecouter que son cœur. Nous sommes connaissons nos enfants, savons ce dont ils ont besoin!
    J’ai 3 enfants. Le 1 er à fait ses nuits à 3 semaines et même malade ne me réveille pas! Le rêve. Puis j’ai eu des jumelles….. Aujourd’hui elles ont 5 ans et demi et je peux dire que les seules nuits complètes que j’ai faites c’est lorsqu’elles sont en vacances chez papy mamie! Qu’importe l’état de fatigue dans lequel je suis et combien de fois je dois me lever la nuit (un pipi, une couverture à remettre, un câlin à donner, un cauchemar à effacer) je me lève car je sais qu’il n’y a que la présence, l’amour d’une maman (ou d’un papa mais mon mari à le sommeil très très lourd mdr!) pour apaiser un enfant. Le bien être d’un enfant est essentiel dans ses étapes de construction y compris la nuit!

    Réponse
    • Merci pour ton retour et le partage de ton expérience. Et oui ! Les enfants ont aussi besoin de leurs parents et d’amour la nuit ☺

  7. Je trouve ton article très touchant, c’est évident et surtout très juste car en effet l’essentiel c’est de faire ce que l’on ressent si fort en tant que maman, ce que nul autre ne peut ni ressentir ni comprendre, ce feeling instinctif qui nous lie à notre petit et qu’il faudrait soi disant étouffer…
    A la naissance de mon 1er j’ai fait tout ce que me disait les « pro' » (toubib & co’) car après tout je n’étais qu’une novice en matière de bb, n’est-ce pas ? Résultat un p’tit chou qui pleurait et avait faim mais il fallait tenir 3 heures avant de le nourrir sinon, quoi ? Je l’ignore mais 3 heures entre chaque tétée était à l’époque une règle non négociable. Bref bb et moi étions épuisés et je n’avais pas l’impression d’avoir cette liberté et aisance de vie qui me semblait aller de soi. Pour le 2ième j’ai viré de bord : j’ai dit non aux conseils des « pro' » je me suis inscrite auprès de la Leche Ligue et j’ai chouchouté cette grossesse (alors que pour le 1er on me disait bah t’es enceinte t’es pas malade… Certes mais bon !) co-dodo dés sa naissance, nourrissage à volonté, plus de prise de tête et un bb épanouie, heureux parce qu’avec une maman à SON écoute.
    Car là est l’essentiel savoir entendre son enfant. Ce n’est pas toujours facile car la société, les habitudes, les proches ont tous leur regard et leurs jugements. Pour exemple je n’ai jamais parlé de co-dodo car fin des années 90 c’était un sujet tabou… déjà qu’en le nourrissant à la demande je me faisais dire que j’allais le rendre capricieux !
    Aujourd’hui « mes bb » ont 16 et 19 ans, on peut déjà bien commencer à voir le résultat d’une éducation qui a essayé d’être à leur écoute, sans mensonge ni faux semblant tout en respectant ce qu’ils sont. Et « le petit » n’est absolument pas capricieux et ne l’a jamais été, bien au contraire !
    Pas évident d’éduquer mais ce qui nous a aidé, mon mari et moi, c’est de discuter avec eux, de soulever le problème et d’en débattre. Sans leur mentir,sans minimiser les choses non plus, car les enfants acceptent très bien la réalité des événements mais réagissent très mal aux mensonges « bienveillants » et lénifiants. Par exemple je ne leur ai jamais dit lors d’une visite chez le dentiste : ça va aller tu n’auras pas mal, alors que fatalement le dentiste c’est douloureux ! Je leur ai toujours expliqué la réalité : voilà on va chez le dentiste il va te faire ça et ça, tu auras un peu mal pour ci et ça. L’enfant est prévenu et même si la douleur ne lui fait pas plaisir il y est préparé, de surcroît il n’a pas gérer un sentiment de trahison (ma mère m’a mentit en me disant que je n’aurai pas mal ) ou de culpabilisation (j’ai eu mal je n’aurai pas dû c’est de ma faute)
    Les enfants sont capables de tout entendre, c’est seulement nous adultes, qui avons peur.
    Ce qui nous a pas mal aidé aussi (et continue d’ailleurs) c’est l’instauration d’un temps de dialogue hebdomadaire, où chacun peut s’exprimer sans jugement. Chacun peut dire ce qu’il a sur le coeur, peut être entendu et que les autres prennent en considération ses paroles. Puis qu’on tente, ensemble de trouver une éventuelle solution.
    On a le droit d’avoir merdouillé, mal agis, été trop fatigué pour être attentif… etc mais le reconnaître nous aide à éliminer toute rancoeur et à faire plus attention aux autres.
    A mon sens l’éducation bienveillante ce n’est pas l’absence de punition mais l’écoute réciproque, sans nier les sentiments et ressentit d’autrui ni les siens propres.

    Réponse
    • Un temps de dialogue hebdomadaire, quelle belle idée ! Nous avions tenté il y a un an de mettre cela en place, mais Petit Lutin était encore trop jeune : ses requêtes étaient très rigolotes, mais peu réalisables ;-) Il faudra que nous réessayons ☺

  8. Coucou Clémentine, comme tu l’expliques bien, la bienveillance est un cheminement. Pour moi il a débuté avec ma première grossesse et les tâtonnements des premières années. Je dirais que pendant ces années là, on a fait comme on a pu avec les moyens que nous avions, c’est à dire avec nos valeurs, notre éducation, ce que l’on pensait bien pour notre enfant…Le moment où il y a eu un tournant dans l’éducation de mon enfant est lorsque je suis allée dans le pays de mon mari. Je me suis rendue compte qu’on pouvait élever des bébés sans qu’ils ne pleurent : les bébés sont portés , allaités, co-dodotés. La réserve que je mets dans la réalisation de cette éducation est que là bas la maman n’est pas seule avec l’enfant, toutes les femmes de la communauté participe et il y a toujours quelqu’un pour prendre le relai. Ici, dans notre société, cette manière de faire peut effectivement devenir épuisante…
    Pour mes deux autres enfants, nous avons peaufiné avec mon conjoint nos façon de faire, à commencer par la naissance, que nous avons voulu respectueuse de l’enfant et des parents, puis nous les avons portés, nous avons co-dormi avec eux jusqu’à ce qu’ils ne ressentent plus le besoin de cette proximité.
    Lorsqu’ils ont grandi, nous avons privilégié l’écoute de leurs besoins avant nos principes éducatifs. Mais attention, je ne tiens pas ce cheminement pour acquis, c’est un ajustement constant entre les enfants et les parents, puis entre la fratrie. Comme je me plait à le dire : nous faisons de notre mieux avec les moyens qui sont les nôtres.
    Je voulais en profiter pour souligner aussi que malgré les lacunes de nos parents, nous avons de la chance car il y a eu Montessori, Dolto, Winicott, Filliozat, Alice Miller, et que grâce à eux les progrès en terme de prise en charge de l’enfant et d’éducation sont considérables. Il ne tient qu’à nous de passer le relai à la génération suivante…

    Réponse
    • Merci Christine pour ton partage, comme toujours si juste, si positif ☺ De quel endroit vient ton mari (si ce n’est pas indiscret) ? Cela doit-être tellement positif de pouvoir aussi se reposer sur une communauté pour accompagner ses enfants ☺

    • mon mari vient du Bénin et toute sa famille vit là-bas. Mon premier voyage là bas a été un choc très positif : j’ai découvert que les femmes y étaient très solidaires entre elles, qu’il y avait une belle harmonie entre hommes et femmes… Deux choses m’ont vraiment étonnées : la première est que les bébés ne pleuraient pas. Normal, ils sont portés toute la journée et la nuit ils dorment avec leurs parents ou leurs frères et sœurs. Mon mari lui a dormi jusqu’à l’âge de 8 ans avec ses parents (bon c’est un cas un peu exceptionnel, c’est le petit dernier ;-) !). Le deuxième chose est que les enfants y vivent en pleine liberté de mouvement, mon mari vient d’un tout petit village donc les enfants vont et viennent, jouent parmi les adultes ou au champs, discutent avec les plus vieux… Cela a changé beaucoup de choses dans ma façon de faire avec mes enfants, après cela je me suis vraiment mis à la hauteur de mon aîné.
      Puis est venue la deuxième qui est née à la maternité mais avec une sage-femme qui a respecté nos besoins de parents. Je m’étais pour cette naissance préparée différemment, en lisant entre autre le livre de Bernadette de Gasquet sur la naissance. Nous souhaitions que notre enfant démarre sa vie dans la douceur et la bienveillance, et c’est ce qu’il s’est passé. Pour moi sa naissance et la bienveillance que nous lui avons porté dès petite font une grande différence : je la trouve très intelligente émotionnellement, elle a toujours été à l’écoute de ses copains et copines et en même temps elle sait respecter ses propres besoins, et ça c’est une grande force !
      Notre troisième petit, lui a « décidé » de mettre à l’épreuve nos certitudes et notre patience. Allergique au lait de vache mais diagnostiqué très tardivement, il n’a fait ses nuits qu’à l’âge…de 3 ans ! Les 2 premières années ont été les plus éprouvantes, il souffrait de coliques et se réveillait en moyenne toutes les 2-3 heures. Forts de nos expériences précédentes, nous avons décidé de ne pas le laisser pleurer. Nous lui avons installé un lit tout proche du notre pendant les deux premières années. Il dormait dans son lit mais pouvait venir dans le notre en court de nuit si le besoin s’en faisait sentir. La troisième année nous procédions différemment : on l’endormait dans notre lit, on le mettait ensuite dans sa chambre mais on le laissait revenir en court de nuit. Le leitmotiv que nous nous répétions était  » de toutes façon à 18 ans il ne voudra plus dormir dans notre lit! ». Et tu sais quoi Clémentine, avec le recul, je me rends compte à quel point nous avons bien fait. Lorsque l’on est à l’écoute de son enfant, les liens qui se tissent sont une grande force pour lui, c’est une base solide sur laquelle il pourra s’appuyer plus tard dans sa vie d’adulte.

  9. Coucou Clémentine,
    J’aime beaucoup ton article, il me parle. Je n’ai pas eu la chance d’avoir été élevée de cette manière et j’en paie encore aujourd’hui le prix, dans une certaine mesure. J’ai une amie d’enfance qui ne va pas bien du tout : depuis la naissance de son deuxième, elle est sous l’eau. Son couple en pâtit horriblement, elle est sans cesse fatiguée par ses enfants, le quotidien, le boulot… cette copine n’est pas très portée malheureusement sur ce mode de vie que tu défends, et que je défends aussi. Je l’ai croisée à Noël et je ne l’ai plus reconnue : elle était tellement à bout qu’elle passait son temps à crier sur ses enfants, à leur dire de ne pas bouger d’un poil, ne pas les écouter et les menacer sans cesse. J’ai bien tenté des trucs mais sa réponse est toujours la même : tu n’as pas d’enfant, tu ne peux pas comprendre mon malheur. Son aîné me fait tellement de peine : il fait tout pour attirer l’attention de ses parents. Je reconnais en lui toutes les marques de manque d’amour que j’ai subies petite et je ne lui souhaite pas la même chose. Du coup, ton article m’a donné une idée : je vais lui offrir « J’ai tout essayé » d’Isabelle Filliozat. J’espère qu’elle le lira sans se braquer, elle n’est pas très ouverte à des modes de vie plus alternatifs ! En tout cas merci pour ce beau témoignage.

    Réponse
    • Ce livre est un cadeau que j’offre à la naissance à presque tous nos amis ☺ Il est facile à lire, avec ses petites BD. Je pense que même si on ne veut pas le lire, on jette un oeil dessus, on lit une BD et bien souvent, on est intrigué, on lit la page. Les références scientifiques font que non ! On ne peut plus remettre en question le bien fondé de tout cela.
      Quant à aider ton amie, il y a aussi l’écoute active : simplement l’écouter expliquer comme c’est dur pour elle, comme elle est fatiguée, comme elle est à bout. Sans la juger, sans lui proposer de solution. Car je n’ai jamais rencontré un seul parent qui crie sur ses enfants et n’en soit pas attristé – même s’il ne l’avoue pas facilement. Tous sont plutôt perdus et ne savent comment faire autrement.
      Je vous souhaite à toutes les deux de bons moments pour l’aider à aller mieux ☺

  10. Et oui, on peut être bienveillante sans être dans le maternage, les possibilités de l’être humain sont infinies

    Réponse
    • Ah j’avais écrit un com super long et il n’a pas tout pris ! Et avec la tablette c’est trop compliqué, tant pis, je reviendrai.

    • Merci Lili, j’attends la suite de commentaire pour plus tard avec joie :)

  11. Quels beaux témoignages tous ces commentaires. On voit que quelque chose émerge doucement.
    Personnellement, j’ai été couvé, sur couvée par une maman un peu possessive. j’ai connue des copains/copines élevés à coups de ceinture, de martinet… quelle horreur, comment peut on infliger cela a des enfants, et encore plus aux siens!? Je suppose que c’est parce qu’ils avaient vécus la même chose…?
    Bref, l’éducation que j’avais reçu, je la trouvais bonne. Mais il est vrai qu’a la naissance de gnome n°1 je ne me retrouvais pas dans les conseils que me donnait ma maman. « Laisse le pleurer », « il va se calmer tout seul »… encore aujourd’hui j’entends parfois « Tu va en faire un pignouse », ou « qu’est ce que tu es patiente »
    Ça me fais mal, mais je n’écoute plus ces conseils, je me mets a la porté de mes enfants, être là quand ils en ont besoin, remplir leur réservoir d’amour et d’ocytocine :)
    J’ai d’ailleurs des restes de mon éducation, pas de confiance en moi, peur de prendre des décisions… je crois avoir analysé que cela venait du fait que maman était toujours derrière moi, avait toujours peur que je me fasse mal et ne me laissait pas faire grand chose au final de peur que je me blesse. Une phrase que je trouve horrible qui m’a été dites petite « Je t’ai dis de ne pas le faire, si tu te fais mal, je ne te consolerai pas! » J’étais petite, cela m’a marquée, je m’en souviens encore. Alors parfois je dois me battre intérieurement pour laisser les gnomes grimper, faire des acrobaties, courir sur des chemins sen pente et caillouteux… mais je suis toujours là s’ils se font mal. Toujours là pour eux!

    Réponse
    • Merci pour ton beau témoignage Hildegarde ☺ Se battre intérieur contre des réflexes de sa propre éducation : c’est certainement pour cela que les choses changent si lentement, c’est difficile !

  12. Haaaaa le martinet….on en avait un à la maison…mon père s’en servait comme « outils de persuasion massive » à mon égard!!! C’était une de ses armes de parentalité…le règne par la terreur…ce que je lui ai expliqué il y a quelques mois alors qu’il ne comprenait pas pourquoi je « laissais faire » ma fille de 2 ans et demis qui jouait à mouiller sa semoule dans son verre d’eau…
    – pourquoi tu la laisse faire?
    – ce n’est pas si grave…
    – tu n’as pas assez de travail comme ça?!
    – j’ai l’habitude…
    – Tu ne devrais pas la laisser faire…tu sais intel est ferme avec sa fille…elle ne la laisserait pas faire…une petite tape sur la main n’a jamais fait de mal…regarde toi! Je ne crois pas que ta mère et moi t’avons traumatisé…?!
    – non, je ne suis pas traumatisée…
    – tu vois! Et tu t’en sort pas mal dans la vie…
    – Oui, m’enfin c’est à moi que je le dois…
    – je sais…
    – Et si j’obéissais c’est que j’avais peur papa…et je comprenais vite, crois moi! Je te craignais…
    Il n’y a pas eu de réponse, un grand vide…et un grand malaise pas facile à récupérer…
    J’aurai aimé que mon père comprenne mes choix d’éducation autrement…a t il seulement compris ou bien l’ai je blessé ? Je ne lui en veux absolument pas…il m’a toujours aimé et a fait de son mieux…mais moi je ne veux pas cela pour mes enfants…c’est tout…
    Cette révélation pour l’éducation non violente je l’ai eu lors d’un cours en école de puériculture sur l’enfance en danger…Ce fut douloureux mais aussi prometteur…quelques mois plus tard je devenais maman…et j’ai rencontré d’autres mères porteuses de cette même pensée bienveillante…Ainsi nous aidons nos enfant à grandir, les accompagnons pour en faire des adultes responsables, autonomes, ayant confiance en eux et emphatiques… espérant leur offrir ainsi une société plus respectueuse et solidaire.

    Réponse
    • Quel beau témoignage Morgane ♥ L’incompréhension des parents est bien difficile à gérer, c’est sur. Et je crois que c’est souvent le lot de tout enfant devenant parent qui ne souhaite pas reproduire le schéma qu’il a vécu enfant.
      C’est chouette que tu aies pu trouver une association pour partager avec d’autres parents. Cela me donne l’idée de créer un répertoire de ces associations !

  13. J’ai toujours eu un penchant pour la bienveillance éducative mais je n’ai pas disposé de tous les bons outils dès le début. Quand j’ai eu ma première fille j’étais très jeune et j’étais la seule de mon entourage à avoir un bébé, je voulais le meilleur pour elle, de la douceur, de l’amour…le mot bienveillance n’est venu qu’après, je veux dire que depuis qu’on a mis ce mot là sur cette approche éducative. Au fond c’était ça que je voulais pour mes enfants de la bienveillance, j’ai pas mal tatonné, je me suis heurtée à mes limites, ma fatigue, aux pas toujours bons conseils des autres et je n’avais pas ce merveilleux outils de recherche qu’est internet, pas la possibilité de trouver des témoignages de parents qui allaient dans le sens de ce que profondément je voulais pour mon enfant et me sentir conforter, mais je trouve que je ne m’en suis pas trop mal sortie… Je l’ai allaité longtemps, porté, massé, mais je me sentais très vite éprouvée par ses demandes incessantes et je ne contrôlais pas toujours la violence qui voulait s’exprimer en moi! Ma deuxième fille a bénéficié d’une maman sur un très bon chemin…. en route vers plus en plus de bienveillance appliquée à tous les moments de la vie d’une maman et d’un bébé, ce fut un vrai bonheur à presque tous les niveaux, mais la nuit est restée un problème longtemps….je regrette de ne pas avoir pris de dispositions plus tôt pour bien vivre et assumer le co-dodo, je veux dire installer un lit qui vise à sécuriser cette pratique, quand en désespoir de cause je gardais ma fille dans notre lit je n’étais pas tranquille. Ma troisième a bénéficié d’une maman de plus en plus sûre d’elle, de ses choix qui savait s’ écouter et écouter les vrais besoins de son bébé et y répondre…Tout a été un vrai bonheur, de sa naissance dans le cocon douillet de notre maison, à l’allaitement qui a duré trois ans, en passant par le co-dodo avec un side-bed et bien sûr le portage en écharpe, tout a été du bonheur et tout a été serein, sans heurt !
    Et aujourd’hui…je continue dans cette voie différemment avec les nouvelles questions qui se posent quand les enfants grandissent, ce n’est pas toujours facile et je peux m’améliorer dans certain domaine mais si je prends un peu de recul sur notre quotidien en famille, ce que je vois ce sont trois enfants qui sont élevés sans punitions, ni châtiments corporels et qui sont plutôt bien dans leur peau !

    Réponse
    • Merci Amandine pour ton chouette témoignage ☺ Quel bonheur de savoir que l’on peut toujours progresser et qu’à terme, les enfants sont épanouis !

  14. Bonjour,
    Je réagis au commentaire de Lilibulle sur Maternage/bienveillance, et j’abonde dans son sens: on peut être bienveillant sans rentrer dans toutes les petites cases du maternage!
    Voilà mon expérience
    Je n’ai pas allaité: j’ai essayé, mais ça me faisait atrocement mal. Au point d’avoir un mouvement de rejet quand je mettais mon fils au sein. Il y a un moment où il ne faut pas s’acharner.
    Nous n’avons pas cododoté: au retour de la maternité, notre fils a dormi directement dans sa chambre: tout s’est bien passé (il n’a jamais pleuré seul) et cela nous a permis de bien dormir.
    Dans les deux cas nous aurions probablement fais des choix différents s’il y avait eu problème, mais puisque tout s’est bien passé, pourquoi aller chercher plus loin? Etre bienveillant, c’est faire des choix qui conviennent à tout le monde: enfant ET parents, parce que de toutes façons, si ça ne convient pas au parent, il finit par craquer et ne plus être très bienveillant…

    Réponse
    • Merci Claire pour ton retour. C’est chouette d’avoir vos retours, cela est tellement enrichissant ☺ Je suis bien d’accord : la bienveillance, c’est trouver une solution qui convienne à tout le monde !

  15. vos commentaires m’inspirent! J’avoue être aujourd’hui comme l’amie de Charlotte! Mon attitude me rend malade, et je vois bien que mes enfants (3 et 5 ans dont un petit zèbre) ne sont pas bien, ils sont tendus. J’ai entrepris une thérapie, j’ai quitté mon boulot où j’y passais plus de 50h par semaine (fuite!), nous avons changé de région et sommes allés sous les tropiques. Je souhaite donc repartir en zéro mais ce n’est pas simple. Je ne sais pas comment faire, je n’ai pas eu d’éducation bienveillante. Aussi, merci pour ce challenge, les conseils de lecture…afin de m’aider à partir du bon pied.

    Réponse
    • Jenny, par zèbre, tu entends surdoué ?
      Je te souhaite une belle continuation sur le chemin de la bienveillance Jenny. C’est difficile mais au combien réjouissant lorsque l’on fait des avancées ☺

  16. J’ai vécu l’éducation bienveillante sans le conscientiser à l’époque, quand j’étais jeune fille au-paire en Allemagne. Je me rendais bien compte que ce n’était pas comme chez moi, ni dans la famille ni dans la société (je suis allée quelques semaines au Gymnasium / lycée en tant qu’élève, puis au-paire, puis jobs d’été, puis stage dans le cadre de mes études). La qualité des relations interpersonnelles entre parents et enfants, entre élèves et profs, entre employés et chef d’équipe, tout me paraissait fluide, simple, respectueux. Rien à voir avec la crainte qu’on enseigne et qu’on vit en permanence en France…
    C’était même flagrant sur la route : en France il faut un radar (= peur de l’autorité) pour faire respecter la limitation de vitesse. En Allemagne, elle est respectée parce qu’elle est respectable, tout simplement !

    Pourtant, avant ma première grossesse, on m’aurait demandé mon type d’éducation, je n’aurai pas eu peur de parler de tape sur la main et de fessée (comme l’ont fait mes parents, pourtant aimants et à l’écoute sur beaucoup de points, mais eux-même immatures émotionnellement) jusqu’à ce que je passe un peu de temps sur les « blogs de maman » et que j’ai la révélation : ce que je lisais de l’éducation bienveillante ravivait mes souvenirs, entrait en résonance avec mon vécu. C’était devenue une évidence, ce serait mon chemin.

    Là ont commencés les difficultés, puisque je n’étais plus du tout sur la même longueur d’onde que le futur papa… C’est encore souvent difficile d’accorder nos violons (enfin surtout nos pratiques, car sur le fond, il est maintenant convaincu, ouf !), pas simple de lutter contre les conseils familiaux (merci les livres et les blogs bien étayés !), ni contre la société en générale. Mais raconter mon expérience allemande, peuple considéré comme beaucoup plus rigide que les français, dans des familles où personne ne hausse jamais la voix, où l’on cultive la joie dans les familles et à l’école (oui-oui : on rigolait bien en cours… AVEC les profs !) me permet d’expliquer que mon choix est celui du cœur ET de la raison !

    Réponse
    • Merci pour ton beau témoignage ! J’ai une amie allemande, et nous avons discuté de nos enfances. Cela m’a paru oui, oh combien plus heureux et respectueux en Allemagne ☺ Un bel exemple a utilisé, effectivement !

  17. Eh bien chez moi aussi il y a un peu de l’amie de Charlotte et de Jenny. Avec des boulots prenants mentalement qui nous suivent partout (on travaille régulièrement le soir après le diner et le week-end…) et l’envie d’avoir aussi « une vie à nous », on veille fréquemment tard le soir, après le coucher de notre fille de 3 ans. Alors la fatigue s’accumule…
    Moi qui était si patiente lorsqu’elle était petite, je sens que depuis un ans et particulièrement depuis sa rentrée en maternelle, ma patience s’étiole. Et les moments passés avec elle finissent par être amers : on répète 20 fois les mêmes phrases, on crie, on se met en colère… Il est vrai que moi non plus je n’ai pas reçu d’éducation bienveillante. Mais en même temps, j’étais une enfant calme et « raisonnable », tout le contraire de ma fille qui ne sait pas passer un repas sans gesticuler dans tous les sens sur sa chaise, jusqu’à en tomber, ne répond jamais à la première sollicitation…
    Alors je suis un peu dépourvue : pourquoi ce qui paraissait si simple et naturel pour mes parents et pour tant d’autres, me semble si compliqué alors que je n’ai pour l’instant qu’un enfant unique ? Est-ce un problème de génération ? Est-ce que ce problème vient de nous, parents, qui avons des métiers plus stressants, des besoins d’activités et de sollicitation du cerveau accrus qui nous fatiguent et nous rendent moins disponibles ? Est-ce que cela vient de ma fille qui est particulièrement « difficile » ? Un mélange de tout cela ?
    Dans tous les cas, cela fais quelques mois que je me rends compte qu’il faut agir, que je ne supporte pas cette situation, qui est loin d’être en accord avec la parentalité dont j’avais rêvé. J’ai commencé à lire quelques petites choses, sans vraiment réussir à les appliquer pour l’instant. La découverte de ton blog, Clémentine, arrive donc à point pour me motiver à avancer plus loin dans ma réflexion, d’autant plus que je me suis engagée à te faire le résumé d’un livre sur l’éducation bienveillante. Je te remercie pour l’organisation de cet échange dont j’attends beaucoup : de nouvelles pistes de réflexion, des témoignages qui réconfortent (ah oui ? je ne suis pas la seule dans ce cas ?), et surtout des conseils pratiques pour commencer à introduire l’éducation bienveillante quand on ne l’a pas pratiquée les 3 premières années de l’enfant.

    Réponse
    • Merci pour ton témoignage. J’ai lu, à de multiples reprises, qu’il n’est jamais trop tard ! J’espère que ce challenge t’apporte beaucoup, et que les échanges te permettent d’y voir plus clair, et de trouver des solutions. Je te souhaite de tout coeur que les choses s’arrangent au plus vite pour ta famille.

  18. Je me retrouve beaucoup dans ton blog, que je suis allée voir pour ce qui concerne le 0 déchet… Et je tombe sur l’éducation bienveillante… Chose que nous tentons (car ce n’est pas instinctif!) de faire tous les jours depuis 10 mois (âge de mon fils). La démarche est passionnante, les résultats sont là (un bébé actif mais calme, très curieux, très souriant, émerveillé, câlin aussi) MAIS c’est aussi un bébé qui se réveille une à deux fois par nuit. C’est fatiguant, usant, usant, usant… Parfois j’ai envie de le laisser pleurer, en me disant que les autres bébés n’ont pas l’air traumatisés… (Mais bon, dans les faits j’en suis incapable: une fois j’ai tenu genre 5 minutes, j’ai retrouvé mon fils en stress, tout tremblant d’inquiétude, ne voulant plus quitter mes bras… Alors qu’il adorait son lit avant. Plus jamais).
    Bref, tout ça pour dire que oui, du coup c’est plus fatiguant (au début).

    Nous avons été à un goûter post formation faber et mazlich, à côté de chez nous. 2h avec 6 enfants entre 8mois et 3 ans, le double de parents, dans …40 m2. Hé bien pas de mal de tête à la fin. Des enfants calmes dans l’absolu, des situation compliquées gérées en douceur… Impressionnant! Cela nous a démontré qu’on allait dans le bon sens, que ça produisait des résultats. Et attention, ce ne sont pas des enfants à qui on cède tout!

    Réponse
    • Merci Anne pour ton retour honnête et constructif ☺ Je vous souhaite une belle continuation bienveillante à tous les 3 !

  19. @anne « ce ne sont pas des enfants à qui on cède tout ! » : voilà une phrase souvent entendue, et qui symbolise pour moi un point central de l’éducation bienveillante, l’énergie que l’on doit consacrer pour se justifier et se faire respecter…c’est bien plus usant que de se réveiller trois fois dans la nuit pour accompagner un enfant. Encore récemment sur Inter, un animateur peu inspiré a confondu bienveillance et laxisme. Ce n’est pas la biblio sur le sujet qui manque, pourtant…

    Réponse
    • Oh oui, c’est une confusion très fréquente et très énervante !

  20. Merci pour ton article qui vient de rassurer mon frère qui a rencontré les mêmes soucis avec son fils et pour qui certains se sont permis des réflexions très « sympathiques » !! Hehe!! Et puis la bienséance a voulu qu’il ne réponde jamais M…..!!!! Mais maintenant je me dis qu’il aurait dû oser….
    J’ai découvert l’éducation bienveillante au cours de mes diverses rencontres dans des groupes de pédagogie coopérative. Lors de ma première année d’enseignement j’étais paniquée! Mes élèves n’étaient pas aussi heureux que je le souhaitais dans ma classe… Il a fallu beaucoup de temps et de travail pour mettre en place un climat serein, une organisation efficace pour qu’enfin tous les matins chacun arrive en courant avec la banane! Des collegues a qualifié ma classe  » les bisounours », mais contrairement à certains les conflits sont toujours réglés par la discussion , les parents ont une place primordiale dans l’école , les sanctions (quand il y en a car elles sont rares) sont toujours expliquées à l’enfant et aux parents … avec toutes ces conditions tout le monde est hyper disponible pour les apprentissage et à son rythme… voilà ce qu’est la bienveillance pour nous: nous avons chacun une place et tout le monde est aussi important qu’un autre… alors apprenons à nous comprendre pour vivre ensemble

    Réponse
    • Merci pour ton retour ☺ Ca doit être drôlement chouette dans ta classe !

  21. J’aurais tellement aimé avoir ta patience… Pour ma part la période 0-2ans avec mon loulou a été la plus difficile à vivre ( c’est difficile pour une maman de dire ça ). Mon fils a souvent pleuré et réclamé beaucoup d’attention, je l’allaitais toutes les deux heures et impossible de le reposer entre deux sans entendre ses pleurs… j’étais épuisé et ne comprenais pas ce que je faisais et qui n’allait pas… A peine 3 mois après la naissance j’ai du reprendre le travail et la le cauchemar a commencé… Des horaires de commerce qui m’ont fait arrêter l’allaitement, qui m’ont fait rater les bains, les rituels du coucher et tout le temps courir pour ne pas être en retard… A partir de un an et jusqu’à ces 2 ans loulou m’a complètement rejeté… Son papa ne travaillant plus c’est lui qui s’occupe des changes, du bain et de lui donner à manger et comme je travaillais toujours beaucoup en décalé loulou refusait toujours que je m’occupe de lui le peu de fois où je pouvais le faire… je pense qu’il n’y a rien de pire pour une mère que de se faire rejeter par son enfant à cause de son absence, d’autant plus quand celui ci est subi… j’ai beaucoup pleuré et cherché des solutions mais seul le temps a fait s’arranger les choses… j’ai l’impression d’avoir raté un an de sa vie et encore maintenant… même si nos relations se passent beaucoup mieux car il vient d’avoir 5 ans et qu’il comprend plus de choses j’ai l’impression de ne pas avoir été assez attentive, à l’écoute et patiente avec lui… et encore aujourd’hui je fais toujours le même travail et je vis toujours à cent à l’heure et j’ai l’impression de lui faire subir ce rythme et que l’on rate beaucoup de chose ensemble et je ne sais pas comment m’y prendre aujourd’hui pour changer les choses, pour nous rapprocher et partager des choses qui seront nos petits plaisir à tous les deux car au plus je le vois grandir et plus j’ai l’impression qu’il s’éloigne encore de moi 😧

    Réponse
    • Merci pour témoignage Elodie. J’espère que vous trouverez toi et ton loulou au plus vite des idées pour que tout cela devienne plus agréable.
      Lorsque, par période, Petit Lutin s’éloigne un peu de son papa, mon Amoureux prend alors plus de temps pour jouer avec lui, à des choses qu’ils apprécient tous les deux, l’emmène à des sorties qu’ils apprécient… Et ça marche toujours ☺

  22. vos témoignages sont très intéressant. Avant d’être maman je disais qu’une fessée ou laisser pleurer un enfant ne pouvait pas faire de mal à l’enfant mais franchement mon fils ne pkeure jamais pour rien. J’essaie donc d’être un maximum à l’écoute. J’allaite et ne fais pas de cododo. Mon fils a fait ses nuits à 1 mois et demi. Il va avoir 3 mois et il faut que je passe la main à la nounou car je reprends mon travail. Mais là dur dur….. avez-vous des conseils pour faire accepter le biberon à bébé sans pour autant le laisser pleurer et l’affamer pour qu’il n’ait pas d’autre choix que de prendre le biberon? parce que c’est le seul conseil que je reçois de mes parents, de mes amies ou des médecins. merci pour vos idées.

    Réponse
    • Oh lala affamé un bébé, brrrr ! Je n’ai pas conseil à te donner, hélas, car nous n’avons jamais eu de souci de ce côté avec Petit Lutin.

  23. bonjour
    pour moi l’éducation bienveillante a commencé comme beaucoup de monde je pense.
    marre de voir les enfants comme des manipulateurs ayant des pulsions prets à mettre à bout leurs parents pour le plaisir de nous faire chi…
    comme si ils étaient programmés dès la naissance pour nous pourrir la vie.
    en plus en ayant cette vision des choses, le rapport de force augmentait et j’avais parfois l’impression de les voir comme des ennemis ou comme une lutte à gagner.
    fatigué de tout ça , je suis parti a la recherche d’autres ressources : education bienveillante , positive, non violente etc…
    j’ai notamment découvert Isabelle Filliozat, docteur Guegen et la Discipline Positive
    je me suis passionné par le sujet , et je suis devenu formateur en Discipline Positive , pour aider les autres parents à choisir un autre chemin , une autre façon d’éduquer et d’élever leurs enfants
    je ne regrette pas du tout non plus ce choix: les relations familiales sont beaucoup apaisées, et la maman qui était au bord de la crise de nerf va beaucoup mieux :)
    tout n’est pas parfait certes mais pour rien au monde je ne reviendrais en arrière
    merci pour ton article et ton témoignage

    Réponse
    • Merci pour ton témoigne :)

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